Test : boitiers externes pour disques durs

Nous avons rassemblé deux types de boitiers externes: un ventilé, l’autre sans système apparent de dissipation de chaleur. Notre testeur Denis, a qui nous souhaitons la bienvenue dans l’équipe GinjFo, s’est alors empressé de vous faire un petit dossier montrant les atouts et les faiblesses des participants tout en soulignant par quelques benchs à quelle utilisation ils sont voués. Il en ressort que la limitation des interfaces USB 1 et 2 confère une utilisation du type purement de stockage. Certes, il est possible de lire de la musique, des vidéo voire même d’extraire de gros fichiers compressés mais ne pensez pas pouvoir installer des applications trop demandeuses en accès disque. Possédant un disque dur Seagate Barracuda 7200.7 de 120 Go inutilisé, nous avons décidé de l’employer comme disque d’appoint avec un boîtier externe. Nous partons nous enquérir d’un boîtier de marque TrekStor tout en alu (hormis la façade et la face arrière qui sont en plastique). Celui-ci est muni d’une alimentation externe avec transformateur 12V, d’une prise pour connexion U.S.B et d’un bouton On/Off à l’arrière. Une minuscule LED verte indiquant l’activité du disque se situe en façade. Le montage s’avère sans difficulté : 2 petites vis à démonter à l’arrière et le tiroir à tirer pour installer le disque. A l’intérieur, une nappe IDE classique et une prise MOLEX pour l’alimentation. Le disque sera maintenu par 4 vis situées sur le dessous. Nous remarquons qu’il n’y a pratiquement pas d’espace libre entre le disque et le boîtier. Cette remarque vient renforcer ma première idée concernant le système de dissipation de chaleur. Le boiter en alu est par lui-même le dissipateur de chaleur. Pour mesurer la température, nous utiliserons une sonde fixée directement sur le disque, tandis qu’une autre sera positionnée sur le dessus du boîtier pour apprécier le pouvoir de dissipation de la chaleur de celui-ci. Il ne reste plus qu’à refermer le tout et à constater que….CA CHAUFFE !!! Effectivement au bout de deux heures d’activité nous relevons une température de 42°C pour le disque, le boîtier quant à lui dénonce une température de 39°C. Avec un écart de 3 petits degrés seulement les résultats sont plutôt décevants, le fait d’être enfermé, même dans de l’aluminium, ne permet pas au disque de « respirer ». Non satisfait du résultat, j’ai relancé cette procédure mais cette fois avec un disque dur de marque Maxtor accusant une capacité de 80 Go. La les résultats se sont révélés plus probant. Le disque n’a pas dépassé 35 °. Il devient logique de penser que ce type de boitier est orienté plutôt vers des disques durs d’anciennes générations, avec une capacité de 80 Go maximum, une interface en PATA et possédant un cœur battant à 5200 ou 7200 Tr/mn. Pour notre deuxième boîtier externe ventilé cette fois notre choix se tourne vers la marque ADVANCE (modèle BX-M31U2). Il est muni d’un ventilateur lumineux de 80mm sur le dessus placé en aspiration, tandis que l’air chaud est refoulé par une grille « nid d’abeille » sur le devant. A l’arrière nous retrouvons une prise U.S.B, le connecteur d’alimentation et un bouton ON/OFF. Il va s’en dire que ce boîtier est entièrement en alu, façade et panneau arrière compris et dispose d’une interface USB 2.0 assurant un transfert de données jusqu'à 480 MBits/s. Quatre petits patins en caoutchouc adhésifs pour la stabilité de l’ensemble et un disque de drivers pour MAC et Windows 98 sont fournis. Le montage du disque à l’intérieur ne pose pas plus de problème que précédemment : 2 vis pour retirer le panneau arrière, on tire le tiroir sur lequel on trouvera le ventilateur 80 mm de marque POWER COOLER sur la partie supérieure. La nappe IDE et la prise MOLEX se situent sur le dessous. Le disque quant à lui sera fixé par quatre vis sur les côtés. Une fois notre disque Seagate Barracuda 7200.7 de 120 Go installé, nous nous empressons d’allumer « l’engin » qui est esthétiquement vraiment superbe (il ravira les amateurs de tuning). Le bouton positionné sur ON, une jolie lumière bleue vient illuminer le ventilateur ainsi que la face avant et le disque est immédiatement reconnu par Windows XP grâce à son système Plug&Play. La LED bleue démontrant l’activité du disque, derrière le grillage, en façade, est très peu visible d’autant plus qu’on la confond avec la luminosité bleue que dégage le ventilateur. Nous l’avons remplacé par une LED jaune mais elle reste néanmoins mal placée. Le ventilateur, sans être inaudible, reste silencieux et ne constitue pas une grande gêne : reste à savoir s’il est efficace ou si cela reste un joli gadget. Toutefois il n’en est pas de même lorsque le disque travaille, le bruit de « grattage » est bien présent et dérange assez rapidement. Le protocole de test reste le même que précédemment, une sonde sur le disque et une sur le boîtier. Nous relèverons ainsi les températures suivantes : 35°C pour le disque tandis que le rack externe est resté froid au toucher, effectivement la sonde indique 24°C alors que la température ambiante est de 22°C. La ventilation a parfaitement joué son rôle et s’avère être assez efficace. L’utilisation avec un disque dur d’ancienne ou de dernière génération sont complètements possibles. Comme de coutumes nous avons utilisé trois environnements de travails. Bureautique, Multimédia et jeu dont nous vous rappelons les caractéristiques. Usage Bureautique : Dans cette catégorie nous avons considéré les performances suivantes comme représentatives de ce que peut être amené à faire un disque dur. Lancement du système d’exploitation Lancement d’application Recherche de fichiers, vérification de virus, défragmentation Ecriture et lecture de fichiers de petites tailles Usage Jeux : Les points suivants ont été mis en avant : Lancement d’applications Ecriture et lecture séquentielles (sauvegarde de jeux, chargement de niveaux…) Utilisation de CPU lors de l’utilisation du disque Rapidité d’accès aux données Usage Multimédia : Et enfin dans cette catégorie : Lancement d’applications (Logiciels de traitement vidéos, photos.) Ecriture de gros fichiers et de flux important de données pendant un long moment (capture vidéo par exemple) Lecture de données en rafale Rapidité d’accès aux données Dans un but de comparaisons nous avons intégré les performances d’un disque dur de marque Maxtor Diamand Max 9 6Y080P0 et Ultra DMA 100. Notre base de référence est de 100 pour ce dernier. Les différents tests ont été faits sur la configuration suivante : processeur Pentium 4 E 3.0 Ghz Carte mère Asus P4C800-E deluxe 1 Go de mémoire DDR Carte Graphique Ati . Windows Xp pro Résultats BureautiqueJeuxMultimédiaNote Globale Maxtor DiamondMax 9 : 6L080PO Ultra DMA 100 100 100 100 100 Boitier externe Advance BX-M31U2 avec Seagate Barracuda 7200.7. Interface USB II 85 85.1 73.9 81.3 Boitier externe TrekStor avec Seagate Barracuda 7200.7. Interface USB II 86 85.8 74.7 82.1 Ces résultats montrent clairement le type d’utilisation de ce matériel. La sauvegarde et le stockage de données. Nos différentes mesures mettent en avant les limites de l’interface USB II avec un taux de transfert maximum de 31 Mbits/s. Les temps d’accès ne sont pas beaucoup touchés par cette décentralisation du disque dur (15 ms en moyenne). Par contre, l’utilisation du processeur central lors d’écriture et de lecture monte à plus de 11 %. L’impact sur l’utilisation d’une application s’en fait ressentir tout de suite. Sachant qu’un disque externe est destiné pour du stockage et aux vues des différents tests, il n’y a réellement d’avantage à investir dans un rack ventilé que s’il est branché en permanence ou exploite un disque dur de très grosse capacité. Le ventilateur permettra dans ce cas de le maintenir à une température raisonnable, gage de longévité et de sécurité. Pour ma part l’aspect tuning engendré par le système de ventilation justifie la dizaine d’euros de différence entre l'Advance et le TrekStor mais ceci est avant tout une affaire de goût. Cet investissement permet d’utiliser d’anciens disques durs, une façon de penser à notre Environnement et qu’importe les performances du disque dur employé, il sera de tout façon automatiquement bridé par l’interface USB. Alors n' hésitez pas, mais attention il est difficile de sans passer lorsque l’on y prend gout :)

Test : boitiers externes pour disques durs

Jérôme Gianoli

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