Test MEG Prospect 700R de MSI

Le MEG Prospect 700R est le boitier ultime de MSI. Au format Moyen Tour, il vise les configurations musclées demandant de la place au travers d’un équipement « Premium » allant jusqu’à un écran en face avant afin de personnaliser sa ventilation, son éclairage tout en profitant d’un monitoring et de la météo.

Il s’arme de plusieurs ventilateurs, d’une architecture compartimentée et d’un châssis ajustable afin de répondre à des besoins divers et variés. Au maximum 10 ventilateurs peuvent s’installer et différentes tailles de Watercooling AIO et DIY. Pour ce dernier, une collaboration avec EK est soulignée permettant une compatibilité avec une plaque de distribution EK.

Nous l’avons mis à l’épreuve pour connaitre en détail ses possibilités. Ses prestations sont-elles à la hauteur de son tarif de 399€ ?

Sommaire

• MEG Prospect 700R, présentation.
• Protocole de test
• MEG Prospect 700R, les performances
  • Le montage,
  • Le refroidissement,
  • Les nuisances sonores.
• MEG Prospect 700R, conclusion

MEG Prospect 700R, les présentations.

Imposant est probablement le mot définissant le plus ce MEG Prospect 700R. Bien que nous ayons déjà rencontré des boitiers encore plus massifs, il se distingue surtout par sa robe unique et particulièrement agressive.

Son carton d’emballage est conséquent, demandant un peu de place (il est aussi lourd !). Il accueille le boitier et son bundle.

En dehors de la classique visserie, MSI ajoute plusieurs pièces supplémentaires permettant de faire évoluer le boitier. Cela comprend une platine équipée de trois slots d’extension pour positionner la carte graphique à la verticale (le câble Riser n’est pas présent ☹), un adaptateur pour l’installation d’une carte mère E-ATX, une plaque pour des ventilateurs latéraux et une plaque « cache câble » pour un rendu optimisé.

Le boitier affiche des dimensions de 585 x 257 x 537 mm pour un poids à vide frôlant les 16 kg.

Il n’est pas au format Grand Tour puisque nous avons 7 slots d’extension équipés d’équerres PCIe perforées. Par contre, MSI joue avec les limites du Moyen Tour poussé ici dans ses derniers retranchements.

Le boitier impose par sa robe anguleuse et un jeu de cassures nettes et franches. Sa robe joue avec différents matériaux dont du plastique, de l’aluminium, de l’acier et du verre trempé.

Nous sommes devant une solution orientée « flux d’air » proposant une large grille, aux ouvertures en forme de triangle, accompagnée d’un filtre amovible occupant toute la hauteur du boitier. Ce duo facilite le travail des trois ventilateurs avant. Elle prend une position avancée à l’aide des deux panneaux latéraux constituant ses parties latérales.

Le premier en verre trempé propose une vue imprenable sur la configuration. Le second en acier s’arme d’une grille d’aération filtrée au niveau des emplacements latéraux pour ventilateurs. Dans les deux cas, nous avons des panneaux montés sur charnière s’ouvrant comme une porte. C’est simple, efficace et pratique. Il faut par contre prévoir de la place.

La connectique est placée sur le haut avec des boutons Power et Reset, un port USB 3.2 Gen 2×2 Type-C, des classiques jack audio et deux ports USB 3.0 Type 1.

Juste en dessous sur un plan incliné un écran LCD tactile de 4.3 pouces est présent. Il propose de prendre la main sur plusieurs aspects du boitier dont sa ventilation et son RGB.

Le boitier repose sur d’imposants pieds enrichis de patins en caoutchouc. Ils entourent un large filtre à poussière occupant toute la profondeur du boitier. Il est par contre extractible par l’arrière ce qui n’est pas très pratique.

L’arrière est classique avec une grille d’aération (ouverture en forme de triangle) protégeant un emplacement pour ventilateur sur le haut, sept slots d’extension et l’emplacement pour le bloc d’alimentation sur le bas. Il est intéressant de noter que MSI multiplie les ouvertures au niveau du châssis en particulier sur le haut. Le but est de faciliter l’extraction de l’air chaud par convection naturelle de l’air.

L’orientation flux d’air se retrouve également sur le haut avec une large grille d’aération amovible avec filtre à poussière magnétique sur quasiment toute la profondeur.

L’accès à son architecture est facilité par ses panneaux à ouverture « porte ». Nous retrouvons une approche compartimentée. L’espace principal est vide afin de ne pas obstruer le flux d’air avant généré par les différents ventilateurs. En sortie de carton, le boitier s’accompagne de quatre ventilateurs aRGB de 140 mm.

A l’avant, trois unités sont en position d’aspiration afin d’apporter de l’air frais à la configuration. Le quatrième est placé à l’arrière en extraction afin d’évacuer l’air chaud. Ce schéma est naturellement évolutif et transformable selon les besoins et les envies. MSI a prévu pas mal de choses dont le support de trois ventilateurs de 120 ou 140 mm à l’avant et le haut, un 120 ou 140 mm à l’arrière et trois 120 mm sur le côté. Le boitier prend en charge différentes tailles de radiateur de Watercooling dont des 120, 240, 240, 280 et 360 à l’avant et le haut, du 120 ou 140 à l’arrière et du 120, 240 et 360 en latéral.

La chambre principale prend en charge une carte mère au format E-ATX, ATX, Micro-ATX et Mini-ITX. Elle dispose de 400 mm pour la longueur de la carte graphique et de 185 mm pour la hauteur du ventirad.

Le bloc d’alimentation placé dans le compartiment du bas profite au maximum de 220 mm en retirant la cage HDD.

Placée à l’avant, elle dispose de deux paniers à disque dur 3,5 pouces compatibles également 2,5 pouces. A cela s’ajoute aussi à l’arrière une platine 2,5 pouces disposant de deux emplacements.

La plaque à carte mère propose plusieurs passages de câbles sur le haut, au centre et le bas. Tous profitent de caches en caoutchouc. La gestion du câblage est aidée par des gouttières avec scratchs tandis qu’une carte électronique centralise l’alimentation de la ventilation et du aRGB.

Elle s’équipe de 6 connecteurs 4 broches et en-tête aRGB 3 broches.

Protocole de test

Nous utilisons désormais la configuration suivante :

• Carte mère > ROG Strix Z590-E Gaming Wi-Fi
• Processeur > Core i9-11990K,
• Ventirad > Noctua NH-D12L,
• Mémoire vive > Crucial Ballistix 4 x 4 Go de DDR4-2666 MHz 16-17-17-36,
• Carte graphique > TUF Gaming GeForce RTX 3070 OC Edition 8G,
• Alimentation > RM850 de Corsair,
• Disque dur > Hitachi HDT 72 1010SLA360 de 1 To,
• SSD 1 > IronWolf 510 1,92 To,
• SSD 2 > OCZ Vector 180 240 Go.

Nous avons mesuré la température du disque dur, des SSD, de la carte graphique, du processeur et de la carte mère par voie logicielle. Nous utilisons l’application HWMonitor. Nous travaillons avec une configuration en pleine charge, c’est à dire avec une forte sollicitation du processeur, du GPU, des SSD, de la mémoire vive et du disque dur. Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 25 cm de la face avant du boitier.

Le ventirad processeur est en mode PWM au travers du profil « standard » proposé par la carte mère après un calibrage avec Fan Xpert 4. Lorsque nous évoquons les nuisances sonores, elles correspondent à deux qualités différentes. La première est le niveau d’insonorisation pour étouffer les bruits des différentes pièces mécaniques comme les disques durs, le ventirad processeur ou encore la carte graphique tandis que la deuxième concerne la ventilation qui engendre inévitablement du bruit. Il est lié à la vitesse de rotation des ventilateurs, à la taille et leur architecture, à la forme des ouvertures du châssis et au type de fixation utilisée.

Les mesures correspondent à une étude avec une configuration entièrement fanless et sans disque dur mécanique si bien que le bruit correspond exactement à celui de la ventilation.

MEG Prospect 700R, performance

Le montage

Comme nous l’avons souligné, MSI exploite tout le potentiel du format Moyen Tour si bien que la place ne manque pas. Il y a de l’espace pour travailler sans rencontrer de difficulté particulière, en particulier en ce qui concerne le câblage (EPS !). A noter que si la carte mère est au format E-ATX, le boitier a besoin d’une plaque latérale spécifique disponible en latéral.

Dans nos cas (format ATX), la carte mère a trouvé facilement sa place tandis que l’accès à la visserie est simple. Le passage des câbles est facilité par de nombreuses ouvertures.

L’alimentation s’installe par l’arrière. Il n’a pas été nécessaire de démonter à l’aide de vis à main le cache alimentation. Elle se consolide au châssis à l’aide d’une plaque en acier et de quatre vis cruciformes.

Le disque dur se place dans un panier et s’installe sans l’aide d’outil. C’est pratique. Par contre pour le SSD, le tournevis est indispensable. Nous l’avons positionné sur la platine dédiée à l’arrière du plateau à carte mère.

Tous les ventilateurs sont connectés à la carte électronique. Il n’y a donc aucun branchement de ce côté-là. Il faut par contre assurer son alimentation à l’aide d’un classique SATA. De même, l’écran tactile doit se connecter à une en-tête USB 2.0 de la carte mère afin d’assurer sa maintenance, la récupération de certaines données et un dialogue avec l’application MSI Center.

La dalle IPS offre un rendu agréable avec des angles de vision corrects. L’aspect tactile fonctionne bien mais une réactivité plus rapide serait appréciable. Il propose un menu à plusieurs entrées identifiées par des icones explicites.

Il permet de personnaliser l’aRGB (effet et couleur, passer la main au soft de la carte mère), la ventilation (gestion de la vitesse des ventilateurs en %), de suivre en temps réel certaines données comme la température et le taux de charge du processeur et du GPU, de connaitre la météo locale et l’heure. Il est aussi possible de personnaliser l’écran de veille avec ses propres créations sous la forme de fichiers bmp, jpg et mp4.

Enfin sur l’aspect du rangement des câbles, les gouttières sont utiles. Elles assurent un rassemblement de l’essentiel afin de tout plaquer correctement contre le plateau carte mère.

Par contre, il faut prévoir une alimentation avec des câbles d’une longueur suffisante pour en profiter. Dans notre cas, la longueur des deux EPS de notre RM850 de Corsair est un peu trop courte.

Le refroidissement,

Le boitier est équipé en natif de quatre ventilateurs de 140 mm. Les trois premiers sont placés à l’avant en aspiration afin d’apporter de l’air frais à la configuration. Le quatrième est en position d’extraction à l’arrière.

La montée en charge de la ventilation se faire sentir. Tous les composants clés de notre configuration profitent d’un flux d’air plus dynamique et ciblé. Il permet au GPU de perdre 4°C contre 6° C au chipset de la carte mère, 4°C à la mémoire vive, 2°C au SSD et 5°C au SSD M.2. Bien qu’un 140 mm vienne en appui au niveau du radiateur de notre ventirad Noctua, ce dernier n’améliore pas significativement ses performances. Le processeur perd seulement 2°C.

Il est difficile de trancher sur les performances de refroidissement car son bilan dépend du composant. De manière globale, ce MEG Prospect 700R propose un profil de refroidissement moyen avec, dans certains cas, une position dans le haut du classement et dans d’autres cas à la dernière place. A plein régime et face aux Ceres 300 TG aRGB, Shadow Base 800 FX ou encore au CH560 Digital, il se place en retrait sur le refroidissement du processeur, du GPU, de la RAM et du SSD M.2

Les nuisances sonores

Nous avons une jolie surprise ici. Bien qu’orienté flux d’air et équipé de quatre ventilateurs de 140 mm, les nuisances sonores ne s’envolent pas à plein régime. Selon le niveau de la ventilation, notre sonomètre se situe entre 35,8 et 44,5 dBa. Le mode 12V+ Conf grimpe à seulement 44,6 dBa. Ce bilan le place entre le Shadow Base 800 FX et le Ceres 300 TG aRGB.

A 44,6 dBa avec une configuration à 100% de ses capacités et quatre ventilateurs de 140 mm à plein régime, il limite son souffle tout en étouffant le bruit de la configuration. En +5V, il est inaudible.

MEG Prospect 700R, conclusion

MEG Prospect 700R
	382.99 €	314 €	319.99 €