Dévoilé en septembre 2021, ce Q58 est un petit boîtier Mini-ITX original. Compact et d’un volume de moins de 15 litres, il se dote de panneaux latéraux en verre trempé et Metal Mesh.
Sa conception profite d’acier, d’aluminium brossé au travers d’une finition premium. Il ne prend en charge que les cartes mères mini-ITX mais en proposant de la modularité. Cette personnalisation permet d’assurer la prise en charge de deux formats d’alimentation, ATX et SFF.
A tout ceci s’ajoutent une carte graphique positionnée à la verticale, de l’espace pour un Watercooling AIO de 280 ou encore la prise en charge de trois ventilateurs. Comme nous allons le voir, les possibilités sont nombreuses mais certains choix ont un impact sur d’autres.
Disponible à partir de 138 €, ce Q58 se montre-t-il généreux et performant ? Nous avons tenté l’aventure en lui intégrant une configuration imposante utilisant un Watercooling AIO de 240.
Le Q58 est un petit boitier dédié aux configurations compactes. Il offre sur le papier de nombreuses possibilités d’intégration lui permettant de s’adresser à un vaste public. Son architecture est capable d’accueillir une configuration bureautique, une plateforme gaming ou encore un ensemble plus modeste pour des usages familiaux traditionnels.
Nous retrouvons un style sobre et travaillé. L’usage d’aluminium brossé à l’avant et le haut lui apporte un look. Il a l’originalité de s’habiller avec quatre panneaux latéraux mariant verre trempé et Metal Mesh. Ils sont tous amovibles et montés sur charnière.
Ils peuvent ainsi s’ouvrir en inclinaison. Pour les versions « verre trempé », l’opération demande de retirer au préalable la plaque supérieure.
Elle est en grande partie trouée afin de laisser le boitier respirer.
Cette cassure de matière en latéral est exploitée par la face avant mariant deux finitions aluminium avec un noir mat légèrement granuleux sur la partie supérieure. L’ensemble offre un rendu « Premium ». C’est simple et diablement efficace.
La connectique est placée sur le côté avec un bouton Power accompagné d’une petite LED en son centre, un classique jack Audio et deux ports USB 3.1 (Type A et Type C).
L’ensemble repose sur quatre pieds assez hauts épaulés de tampons amortisseurs de vibrations. Nous avons également deux grilles d’aération filtrées (filtres magnétiques en bundle) dont l’une prend la forme de la trappe fixée à l’aide d’une simple vis à main. Son rôle est de proposer un peu plus d’espace pour le rangement des câbles de l’alimentation ou d’accueillir un disque 2,5 pouces ou un ventilateur de 120 mm. Des filtres magnétiques sont disponibles en bundle.
Le boitier peut facilement se séparer de sa robe. Tout est démontable sans aucun outil.
Un interne Lian Li repositionne certains composants afin d’exploiter au mieux les 14,5 litres de disponibles. Ce Q58 joue également la carte de la modularité avec en bundle un composant supérieur différent permettant d’exploiter une alimentation ATX (160 mm max).
De base, il prend en charge un bloc SFX. Dans cette configuration, il accepte trois ventilateurs en tout, dont deux de 140 mm ou un radiateur de 280 mm sur le haut. Si un bloc ATX est de la partie le nombre de ventilateur tombe à deux et uniquement des solutions de 120 mm et un radiateur de 120 mm au maximum. De même, le nombre d’emplacements 2,5 pouces chute de quatre (dont l’un offre aussi la prise en charge d’un bon vieux disque dur 3,5 pouces) à deux.
Une trappe accessible pour l’arrière du boitier propose un PCB unifiant l’alimentation PWM des trois ventilateurs et de trois éclairages aRGB (5V 3-pin).
A tout ceci s’ajoute à l’avant un Hot Swap SSD. Il s’agit d’un espace où se glisse un classique SSD 2,5 pouces équipé d’un connecteur d’alimentation SATA et d’une connectique SATA. Tout ce petit monde est à connecter et à brancher lors du montage.
La carte graphique se positionne à l’horizontal permettant à son ou ses ventilateurs de profiter de l’air frais extérieur accessible par le panneau Metal Mesh.
Elle profite de trois slots d’extension équipés d’équerres PCI perforées. Une petite bête peut prendre place avec 320 mm de disponible. Attention toutefois, toutes les cartes graphiques ne sont pas acceptées. C’est par exemple le cas de l’Asus ROG Strix RTX 3080 O10G.
Selon la version, le câble Riser proposé est à la norme PCIe 3.0 ou PCIe 4.0. C’est un peu dommage surtout sur du haut de gamme car qui peut le plus peut le moins. A nos yeux, la plus importante restriction en relation au format compact de ce Q58 touche la hauteur du ventirad. Il faudra opter pour un modèle ne dépassant pas les 67 mm de hauteur.
En interne sur le côté droit du boîtier, vous trouverez la zone principale de la carte mère. Elle propose de l’espace pour un modèle Mini- ITX monté à l’envers. Le ventirad ou le Waterblock se retrouve ainsi vers le bas. Dans le prolongement vers l’arrière se trouve le support pour le bloc d’alimentation SFX .
Référence | Q58X3 | Q58X4 | Q58W3 | Q58W4 |
couleur | Black | White | ||
Cable riser | PCIe3.0 | PCIe4.0 | PCIe3.0 | PCIe4.0 |
Dimensions | (D) 342mm x (W) 170mm x (H) 250mm | |||
Matériaux | Aluminum, acier, verre trempé de 3 mm d’épaisseur | |||
Format Carte mère | Mini-ITX | |||
Ventilateur | Alimentation SFX. Haut:2x 120mm or 2x 140mm Bas:1x 120mm Alimentation ATX. Haut:1x 120mm or 1x 140mm Bas:1x 120mm | |||
Watercooling | Alimentation SFX. Haut: 1x 240 / 280mm (max 315mm ou 325mm en supprimant le compartimant SSD) Bas:1x 120mm Alimentation ATX. Haut:1x 120mm Bas:1x 120mm | |||
Alimentation | SFX/SFX-L/ATX (longueur maximale de 160mm) | |||
Carte graphique | Longueur max 320mm | |||
Ventirad | Hauteur max 67mm | |||
Stockage | Alimentation SFX. 4x 2.5” SSD or 3x 2.5” SSD + 1x 3.5” HDD Alimentation ATX. 2x 2.5” SSD | |||
Slots d’extention | 3 | |||
Connectiques | 1x USB 3.0, 1x USB 3.1 TYPE-C, 1x HD AUDIO | |||
Filtres | 2 magnétiques sur le bas |
En retournant le boitier, nous avons accès à la zone de la carte graphique (câble riser en place) tandis que sur le haut se situe un espace généreux permettant l’installation d’un radiateur de 280 c’est-à-dire une solution équipée de deux ventilateurs de 140 mm. C’est un important avantage de refroidissement pour un boitier de cette taille. Une telle solution va refroidir le processeur avec des besoins limités en hauteur au niveau du processeur tout en permettant de dynamiser le flux d’air interne.
Comme nous l’avons vu, jusqu’à trois disques de 2,5 pouces et un lecteur de 3,5 pouces sont acceptés. Les emplacements se situent sur le bas, le long du support supérieur, derrière l’alimentation SFX et au niveau du Hot Swap 2,5 pouces à l’avant. Tout comme pour l’utilisation d’une alimentation, tout n’est pas possible en même temps. Il faut faire des choix. Par exemple sur le stockage, l’emplacement du bas de 2,5 pouces n’est disponible que si aucun ventilateur en admission n’est présent. De même, un disque dur 3,5 pouces peut s’installer sur le haut au travers d’une platine dédiée mais uniquement si un watercooling de 240 ou 280 n’est pas utilisé.
Voici notre plateforme de test
Nous avons mesuré la température du SSD, de la carte graphique, du processeur, de la mémoire vive et de la carte mère par voie logicielle. L’application HWMonitor est utilisée. Nous travaillons avec une configuration en pleine charge, c’est à dire avec une forte sollicitation du processeur, du GPU, du SSD et de la mémoire vive. Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 25 cm de la face avant du boitier.
Lorsque nous évoquons les nuisances sonores, elles correspondent à celle du boitier avec l’ensemble de notre configuration. Nous travaillons avec un mode PWM assuré par la carte mère (après calibrage des deux ventilateurs de 120 mm) puis en +12V.
Avant d’attaquer le montage, tous les panneaux extérieurs du Q58 peuvent être retirés afin d’avoir un maximum de place pour agir. J’ai utilisé une alimentation SFX Full Modulaire afin de limiter le câblage interne et faciliter l’organisation et le rangement.
J’ai en premier lieu installé le SSD 2,5 pouces au niveau de l’emplacement pour le bloc d’alimentation SFX. Il se fixe à l’aide de petites vis cruciformes. Ensuite, j’ai mis en place le bloc en connectant les différents faisceaux nécessaires en amont (ATX, EPS, SATA et PCIe).
Par contre, il faut bien penser à faire passer le long du support de fixation la connectique PCIe 6+2 broches pour la carte graphique. J’ai également commencé à plaquer mes câbles à l’aide de trois « scrach » placés le long du support d’alimentation.
Je n’ai rien consolidé car je rajouterais par le suite le surplus de la connectique boitier, le câble SATA du SSD et d’autres petites choses.
Ensuite, c’est au tour de la carte mère d’être positionnée dans son logement. Je l’ai équipée de sa mémoire vive tout en ayant monté le Waterblock sur le processeur. De même, j’ai branché la connectique boitier avant sa mise en place.
Pour la seconde partie du Watercooling, le radiateur équipé de ses deux ventilateurs de 120 mm se fixe sur la platine supérieure. Elle se démonte du châssis pour simplifier la procédure. Il faut faire attention à deux choses, la position du radiateur afin d’avoir la tuyauterie dans la bonne direction (faites un essai) et la position des câbles d’alimentation des ventilateurs.
Je les ai placés du coté de la carte graphique sur le haut afin de les acheminer plus facilement vers le PCB PWM+aRGB.
Une fois tout ce travail terminé, il ne reste plus qu’à organiser le câblage. Un bon quart d’heure a été nécessaire pour ce résultat.
J’ai terminé le montage avec la carte graphique. Il n’y aucune difficulté ici. Elle se place facilement sur son port PCIe x16. J’ai dû l’aider un peu en l’ajustant mais rien de condamnable.
Enfin la position inversée de la carte mère permet à un ventirad Top Flow de puiser l’air frais directement de l’extérieur. Nous avons la même approche pour la carte graphique avec sa position verticale. Notre GeForce RTX 3060 Ti Eagle profite d’un accès direct à l’air extérieur tout en bénéficiant avec la structure Metal Mesh d’une filtration limitant l’entrée de la poussière.
Au final, le montage n’est pas si difficile qu’il n’y parait. Il faut s’armer d’un peu de patience en raison d’un espace exigu mais il n’y a pas de difficulté particulière. L’anticipation permet par contre d’éviter les mauvaises surprises au niveau du câblage. C’est justement cette gestion des câbles qui est la plus délicate mais rien d’insurmontable. Il faut un peu de temps et de la patience.
Nous avons fonctionné en laissant à la carte mère le soin de gérer la ventilation du Watercooling. Le mode PWM choisi est le profil standard obtenu après un calibrage. Ensuite, nous avons procédé aux mêmes tests mais avec du +12V appliqués aux deux ventilateurs. Dans les deux situations, la pompe fonctionne à plein régime.
Nous avons comparé les résultats à ceux obtenus avec le NR200P Max de Cooler Master. Il s’agit d’un boitier Mini-ITX livré en standard avec la même alimentation SFX et un Watercooling de 280.
Tout d’abord, nous avons des performances de refroidissement très différentes entre les modes PWM et +12V. Dans le premier cas, la vitesse des deux ventilateurs est liée à la température du processeur au travers d’un profil cherchant un juste milieu entre performance et nuisances sonores. Du coup, le refroidissement interne est modéré en PWM sachant que l’AIO assure à lui seul la création « mécanique » du flux d’air.
Face au NR200P Max équipé d’un AIO de 280, le refroidissement du processeur et de la carte graphique sont identiques. Par contre, l’action de deux ventilateurs de 140 mm pour le premier se ressent avec des températures plus basses au niveau du chipset, des VRM et de la mémoire vive.
Le passage au +12V laisse l’AIO de 240 s’exprimer à son plein potentiel. La différence est nette face au mode PWM. Le processeur perd 4°C, le GPU 1°C, la carte mère 9°C, le chipset 5°C, les VRM 10°C et la mémoire vive 7°C.Nous sommes quasiment au même niveau de prestation du NR200P Max équipé de son coté d’un 280. La différence est cependant à son avantage au niveau du processeur, de la température système et des VRM.
Nous pouvons en conclure que l’architecture et le repositionnement de certains composants proposés par Lian Li sont pertinents. Notre AIO de 240 assure à lui seul le refroidissement du processeur et des différents composants clés de notre configuration gaming. Le bilan est positif avec un profil dynamique. La carte graphique profite de son coté d’un accès direct à l’air extérieur grâce sa position verticale.
Notre bilan se vérifie avec notre carte graphique fanless. Nous enregistrons une température GPU de 71°C en mode +12V. Nous sommes bien en dessous de 80°C de la moyenne de nos tests boitier. Ce Q58 équipé de notre AIO de 240 propose de belles prestations en refroidissement. A titre de comparaison, le même exercice mais avec un mode PWM renvoie une température GPU à 103 °C ! L’AIO tourne au ralenti puisque la température processeur est basse. Notre benchmarl GPU utilise très peu de ressource CPU.
Nous ne sommes pas en présence d’un boitier orienté silence. Il ne dispose pas d’un matériau interne afin d’étouffer les bruits mécaniques de certains de nos composants (ventilateurs AIO, alimentation SFX et carte graphique).
En PWM, nous avons des nuisances sonores comprises entre 38.1 et 46.1 dBA contre une fourchette entre 47.2 et47.8 dBA en +12V, selon la charge de notre configuration.
Le NR200P Max est plus discret dans les deux modes, principalement en raison de son AIO de 280 et non de 240.
Ce Q58 est un boitier mini-ITX bien pensé. L’usage mesuré de l’aluminium permet à Lian Li de contenir ses prix tout en offrant de l’élégance et du Premium. Malgré un espace limité, nous avons une prise en charge d'une configuration musclée. Notre Ryzen 7 2700X accompagné d’un Watercooling de 240 mm ne l’impressionnent pas.L’usage de demi-panneaux latéraux en Metal Mesh et d’une coiffe équipée d’une large grille permettent à l’air de circuler. Le bilan est positif avec un flux d’air efficace parcourant les éléments chauds de la carte mère pour se retrouver expulser au travers du radiateur de Watercooling AIO. Ce dernier doit par contre être sollicité puisqu’il entretient à lui seul la ventilation du boitier.Sur l’aspect bruit, il est lié à notre solution de refroidissement liquide (ventilateurs et pompe) et à la carte graphique. Nous ne sommes pas en présence d'un boitier orienté silence. Ses capacités d’étouffement du bruit sont limitées. Il faut donc bien choisir ses composants si le silence est un impératif. A ce sujet, il est possible d’utiliser son ancienne alimentation ATX si vous avez déjà un PC . Dans ce cas, l’AIO passe en 120 mm et devient un peu moins cher.Disponible aux alentours des 140 € à l’heure d’écriture de ce test, ce Q58 est une belle surprise. Par contre, Lian Li se montre gourmand pour le passage à un câble riser PCIe 4.0 facturé 30 €. Comptez également 10€ supplémentaire pour une robe blanche.
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Dommage il n'est pas compatible Ikea Expedit à quelques mm près.