Cooler Master propose au travers du TD300 Mesh un boitier orienté flux d’air. Son équipement comprend une architecture compartimentée, d’un HUB PWM et RGB et deux ventilateurs de 120 mm.
Il profite d’un style racé, d’une façade dominante aux motifs polygonaux, d’un panneau en verre trempé ou encore de plusieurs filtres à poussière. Armé pour accueillir une configuration musclée mais au format Micro-ATX, il promet de répondre aux besoins de composants gaming. Sa mécanique promet de la polyvalence tout en se focalisant sur le refroidissement.
Sur le papier tout ceci est alléchant mais est-il à la hauteur de son tarif de 89.90 €.
Ce TD300 Mesh est un boitier moyen tour dédié aux configurations relativement compactes. Il prend en charge les formats Micro-ATX et Mini-ITX. Pour ce dossier, nous testons l’édition blanche mais une version noire est aussi disponible.
Nous sommes devant un boitier aux dimensions de 433 x 210 x 420.5 mm. Il peut facilement trouver sa place sur un bureau aux cotés du moniteur.
Son châssis est en acier tandis la façade marie un habillage plastique et une imposante grille 3D Metal Mesh. Elle est probablement le signe distinctif de ce TD 300 Mesh.
Si elle justifie l’orientation flux d’air sa structure en facettes joue avec la lumière. Du coup, nous avons une impression d’un rendu « vivant » avec un retour visuel différent selon l’angle de vision. C’est efficace et convainquant.
L’ensemble est amovible libérant l’accès aux deux ventilateurs avant. Par contre, nous n’avons aucun filtre à poussière contrairement à l’ouverture du haut accompagnée d’une solution magnétique.
De son côté, l’emplacement du bloc d’alimentation est aussi filtré mais avec cette fois une solution rudimentaire.
En latéral, un panneau en verre trempé propose un visuel sur la configuration. Il n’occupe qu’une partie de la surface confiant le bas au cache en métal du compartiment alimentation.
Le rendu est simple mais efficace sans oublier la finition avec un liseré gris souris venant cacher les différentes fixations du châssis. L’arrière dévoile un ensemble de quatre slots d’extension.
Malheureusement, deux seulement sont occupés par des équerres PCIe perforées et amovibles. Il faut donc casser les deux autres pour profiter des emplacements.
Sur le haut une grille de protection pour ventilateur arrière est présente. Elle s’accompagne de rails, offrant un réglage en hauteur du ventilateur afin de l’adapter à la configuration..
La connectique est placée sur un plan incliné. Elle est rudimentaire avec deux ports USB 3.0 Type-A, des classiques Jacks Audio Micro/Casque, un bouton de mise sous tension et un bouton Reset. Ce dernier est configuré pour une autre fonctionnalité en sortie de carton.
L’ensemble repose sur quatre pieds ronds épaulés de rondelles en caoutchouc pour limiter les transferts de vibrations. A noter que les deux panneaux sont solidaires du châssis par de simples vis à main.
L’architecture s’organise autour de deux compartiments. La chambre principale accueille une carte mère Micro-ATX ou Mini-ITX. Nous n’avons aucun élément venant obstruer le flux d’air avant assuré par deux ventilateurs de 120 mm en natif.
Leur mission est d’apporter de l’air frais à la configuration. Nous avons des solutions Sickle flow PWM aRGB connectées à un HUB à l’arrière du plateau à carte mère. Ils turbinent entre 650-1800 RPM pour des nuisances sonores entre 8 et 27 dBA. A plein régime, ils assurent chacun un flux d’air de 62 CFM et une pression statique de 2,5 mm H2O.
Ce schéma de ventilation peut évoluer avec sur le haut la prise en charge de deux 120 mm ou 140 mm, un 120 mm à l’arrière ou encore de trois 120 mm ou deux 140 mm à l’avant. Du Watercooling AIO est aussi possible avec la prise en charge sur le haut et l’avant d’un radiateur de 240 ou 280 ou encore un 120 à l’arrière. Cooler Master propose une coiffe démontable afin de simplifier la fixation du radiateur. Cela facilite également le passage des câbles lors du montage de la configuration.
Coté compatibilité, la carte graphique profite de 344 mm contre 166 mm pour la hauteur du ventirad.
Le bloc d’alimentation positionné dans la seconde chambre sur le bas profite d’un maximum de 325 mm sans cage HDD. Cette dernière accepte deux disques durs 3.5 pouces.
Sa position peut être ajustée vers l’avant afin de libérer quelques cm pour le passage des câbles du bloc d’alimentation (215, 195 et 175 mm). Le stockage s’appuie également sur deux emplacements 2.5 pouces à l’arrière du plateau à carte mère et deux emplacements 2.5 pouces sur le haut du cache alimentation.
La petite carte électronique arrière est un HUB prenant en charge quatre ventilateurs PWM et cinq périphériques ARGB. L’alimentation est assurée par un simple SATA et un connecteur 4 pins permet de profiter d’une gestion PWM via le soft de la carte mère.
Ce TD300 Mesh propose une approche bien pensée pour faciliter le montage. Sa coiffe est amovible afin de libérer l’accès, faciliter certaines fixations et optimiser le câblage. Notre carte Micro-ATX trouve sa place sans aucun effort particulier. La chambre principale est généreuse si bien que nous avons de l’espace autour de la carte pour organiser les branches (EPS 8 broches, en-têtes Audio et USB 3.0, câble ATX 24 broches).
Le seul reproche que nous faisons concerne les slots d’extension. La présence de quatre équerres PCI perforées aurait été un plus.
Il faut prévoir l’opération avec la mise en place de la carte mère. Dans notre cas, nous avons cassé la protection du troisième slot pour installer notre carte graphique.
Le disque dur s’installe en quelques secondes. Aucun outil n’est nécessaire. Sa mise en place dans la cage HDD s’appuie sur deux rails à placer sur ses cotés latéraux puis de le faire glisser doucement dans son logement. C’est simple rapide et efficace. Les rails s’accompagnent d’astuces pour limiter les vibrations.
Pour le SSD, nous retrouvons la même approche c’est-à-dire l’utilisation de fixations sans outil. Quatre petites vis se placent sur le SSD et viennent s’insérer dans des rondelles en caoutchouc au préalable placées dans les trous du logement 2.5 pouces. Le SSD se retrouve bien fixé. Il faut cependant faire attention en cas de transport du boitier. Je vous conseille dans ce cas d’enlever le SSD pour ne pas avoir de mauvaise surprise.
Le rangement des câbles se fait facilement mais l’espace arrière est compté entre le plateau et le châssis. Il faut bien plaquer les différents plateaux surtout si des câbles ronds sont présents comme notre satané ATX 24 broches 😊
Le boitier du RGB. De base, le système utilise le bouton RESET pour profiter de plusieurs effets.
Une personnalisation plus poussée est possible mais elle demande de connecter le câble RGB sur une en-tête RGB de la carte mère.
Voici notre plateforme de test
Nous avons mesuré la température des différents éléments clés de notre configuration (disque dur, SSD, processeur, carte graphique, processeur ou encore de la carte mère par voie logicielle ( HWMonitor + Soft Asus). Nous travaillons avec une configuration au repos puis en pleine charge c’est à dire avec une forte sollicitation du processeur, du GPU, du SSD, de la mémoire vive et du disque dur. Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 25 cm de la face avant du boitier.
Le ventirad processeur est en mode “tension fixe” calibré à 1000 RPM.
Lorsque nous évoquons les nuisances sonores, elles correspondent à deux qualités différentes. La première est le niveau d’insonorisation pour étouffer les bruits des différentes pièces mécaniques comme les disques durs, le ventirad processeur ou encore la carte graphique tandis que la deuxième concerne la ventilation qui engendre inévitablement du bruit. Ils sont liés à la vitesse de rotation des ventilateurs, à la taille et leur architecture, à la forme des ouvertures du châssis et au type de fixation utilisée. Les mesures correspondent à une étude avec une configuration entièrement fanless et sans disque dur mécanique si bien que le bruit correspond exactement à celui de la ventilation. Nous travaillons en +5V puis +12V.
Les deux ventilateurs avant sont configurés pour apporter de l’air frais à la configuration. En +5V les performances de refroidissement sont limitées mais la montée en régime a un impact direct sur les éléments les plus chauds de notre configuration. Nous avons un flux d’air percutant, agissant sur le processeur (-7°), la carte graphique (-17°C), la carte mère (-17°C) ou encore le chipset (-16°C) et le disque dur. Le bilan est positif avec une ventilation efficace profitant de l’architecture du boitier. Ce TD300 Mesh propose une chambre principale aux dimensions réduites compatible uniquement avec du Micro-ATX. Du coup, les éléments de la configuration se retrouvent assez proches des deux ventilateurs avant, en particulier la terminaison de la carte graphique. Le flux d’air avant n’a donc pas suffisamment de distance pour se dissiper.
En 5V, les deux ventilateurs avant sont discrets. Nous sommes légèrement plus présents qu’avec le Master Box NR400 équipé également de deux ventilateurs de 120 mm. Ils tournent cependant moins vite et sont disposés différemment. Le deuxième est placé à l’arrière. Le bruit de son fonctionnement a donc moins d’impact sur notre sonomètre placé uniquement à l’avant du boitier.
Malheureusement, le passage en +12V s’accompagne d’une importante progression du bruit. Avec 46.4 dBA à notre sonomètre, les deux ventilateurs avant sont bruyants. Le souffle est là. Le mode 12V+Conf (incluant notre configuration) grimpe à 47.8 dBA. Nous ne sommes pas devant un boitier orienté silence.
Du coté du disque dur, nous avons des nuisances comprises entre 36.8 et 40.2 dBA. Nous sommes entre le MasterBox NR 400 et le Matrexx 40 3FS. Les solutions anti-vibrations fonctionnent. Le fonctionnement du disque n’est pas inaudible mais le bilan est assez positif sachant que la cage HDD ne dispose de son coté d’aucune protection particulière.
Cooler Master signe avec ce TD300 Mesh un boitier travaillé dédié au Micro-ATX. Relativement compact, il offre une architecture généreuse pour accueillir du musclé et de l’imposant. Son arme est un look au travers d’une face « Air flow » en Metal Mesh « 3D » offrant un visuel original. Ses multiples facettes jouent avec la lumière et les ombres le tout avec un RGB avant assuré par les deux ventilateurs.Ces derniers ont du souffle et assurent des jolies performances de refroidissement. Malheureusement, l’ensemble n’est pas silencieux lorsque les rpm grimpent dans les tours. Pour préserver ses oreilles et profiter d’un ratio performances/bruit optimisé, l’usage du PWM est plus que conseillé. Son utilisation est facilitée par la présence d’un HUB PWM jouant également le rôle de HUB RGB.Au final affiché au prix public conseillé de 89,90 €, ce TD300 Mesh affiche de belles prestations. Dommage que l’USB Type-C soit oublié et que tous les slots d’extension ne profitent pas d’équerres PCIe perforées.
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