Test GeForce 9400 GT 512 Mo de MSI

Avec le GeForce 9400 GT, Nvidia propose une solution équipée d’une puce G96b. Il ne faut pas s’attendre à une révolution mais un passage à une gravure plus fine de 55nm. Nous retrouvons 16 unités de calcul (shader processors) et une fréquence GPU de 500 MHz. La mémoire de 256 ou 512 Mo de DDR2 800 MHz s’exploite via un bus de 128 bits. Les Shader sont cadencés à 1400 MHz. Avec de telles mensurations, nous nous retrouvons face à une carte qui s’annonce deux fois moins puissante qu’une GeForce 9500 GT et le tarif annoncé pour la marque au Caméléon semble suivre cette logique. Toutefois, notre comparateur de prix nous dévoile pour l’instant une différence assez minime avec 55 € en moyenne pour une GeForce 9400 GT contre 70 € pour une GeForce 9500 GT 512 Mo en DDR2. Nvidia annonce une bande passante mémoire de 12,8 Gbits/s et un taux de remplissage des textures de 4,4 milliards de pixels/s pour la GeForce 9400 GT là où la GeForce 9500GT dispose de tout simplement du double avec 25,6 Gbits/s et 8,8 milliards de pixels/s. Il devient alors logique de destiner la 9400 GT à un usage purement bureautique ou multimédia, notamment avec la prise en charge du moteur d’accélération matérielle des contenus HD, le PureVideo HD. Pour les joueurs, il faudra surement passer votre chemin. Notre carte de test, la N9400GT-MD512H, est signée par le constructeur MSI. Elle nous a été livrée nue sans bundle et sans emballage d’origine. Elle se présente avec un système de refroidissement entièrement fanless, composé d’un unique radiateur en aluminium noir surplombant le GPU, les modules mémoires sont pour leur part en grande partie à l’air libre. Le radiateur utilise un design en forme de vague. Le dessus dispose d’une multitude d’ailettes verticales de deux longueurs différentes tandis que sur le côté (au niveau des modules mémoire) des ailettes horizontales apparaissent. Une forme particulière afin de maximiser les échanges calorifiques avec le flux d’un boitier. Le fait d’utiliser sur le haut, le bas et le côté autant d’ailettes permet d’augmenter le nombre de conduits disponibles pour le passage de l’air. Par contre, et c’est vraiment dommage, la taille du radiateur occasionne la perte du port PCI en dessous du PCI Express utilisé. La carte exploite un PCB rouge où bizarrement certains condensateurs ne sont pas de type solide. L’arrière présente le logo de conformité concernant la pollution électromagnétique ainsi que la RoHs chinoise nous informant que la carte peut être utilisée pendant 10 années sans risque pour la santé humaine et l’environnement. Au niveau de la mémoire, 512 Mo de GDDR2 800MHz (8 modules mémoires signés Samsung) sont présents tandis que sous la base du radiateur se dévoile un GPU G96b signé Nvidia. Du côté des connectiques, nous trouvons une sortie VGA, une sortie DVI (Dual-link DVI-I) et une sortie HDMI (HDCP) supportant une résolution maximale de 1920x120 avec prise en charge de l’audio (8 channel LPCM/192kHz/24-bit). Un connecteur SPDIF est disponible sur le haut de la carte. Pour tester cette carte, nous avons opté pour une plateforme AMD 780G équipée d’un Athlon X2 4850e. Ce processeur fait partie de la nouvelle ligne de CPU au TDP de 45 Watts d’AMD. Il embarque deux core de calculs et fonctionne à une fréquence de 2,5 GHz. 512 Ko de cache L2 par core sont présents. Il est issu de la FAB 36 à Dresden en Allemagne et exploite naturellement un socket AM2. Avec 221 millions de transistors et une surface du die approximative de 118 mm2, il possède un TDP de 45 Watts. Compatible avec la technologie Cool’n’Quiet, son voltage varie entre 1.0 Volt et 1,25 Volts. Pourquoi cette configuration ? Avec les spécifications techniques de la GeForce 9400GT et son TDP relativement peu élevé, elle se destine à première vue à intégrer une plateforme bureautique ou HTPC. Dans cette optique, nous avons retenu un processeur peu gourmand et une carte mère compacte. Accessoirement, nous pourrons également connaître si l’usage d’une GeForce 9400 GT améliore les performances d’une plateforme AMD 780G équipée de base par un IGP, une Radeon HD 3200 compatible DirectX 10 et model Shader 4. Pour rappel, sa fréquence est de 500 MHz et elle dispose du moteur UVD (Unified Video Decoder) qui prend en charge matériellement la décompression des flux vidéo HD de type MPEG-2, VC-1 et H264. Soulignons également que l’autre atout de l’AMD 780G est de pouvoir utiliser une carte graphique additionnelle sur le port PCI Express 16x 2.0 afin de profiter du CrossFire hybrid, le but étant de coupler la puissance de l’IGP à celle du GPU afin d’augmenter les performances en 3D, une architecture que nous avons testée avec une Radeon HD 3450 (RV620 LE). La carte mère, une GA-MA78GM-S2H, est signée par le constructeur Gigabyte. Vous pouvez relire notre test ici. Voici en détails les différents éléments utilisés. Carte mère Gigabyte GA-MA78GM-S2H Processeur Athlon 64 X2 4850e 2x1 Go de DDR2 800 Corsair 1 disque dur Seagate Barracuda 7200.7 de 160 Go en PATA Un lecteur de DVD Une alimentation Antec EarthWatt de 430 Watts (pour relire notre test de cette alimentation, c'est ici : Test Alimentation EarthWatts 430 d'Antec ) Pour les drivers, les choses n'ont pas été simples car les drivers officiels de Nvidia n'ont pas été capables de reconnaitre la carte. Nous avons du utiliser les Geforce 175.31 disponibles sur le site de MSI puis télécharger la version Béta 177.92 chez Nvidia qui ont enfin accepter de s'installer. Les performances 3D ont été évaluées avec les applications suivantes : Jeux : Half Life II : Lost Coast. 1024 x768 : HDR + Anti-crenelage 2X MSAA + Filtrage trilinaire 1280 x 1024 : HDR + Anti-crenelage 2X MSAA + Filtrage trilinaire Crysis SP. 1280 x 1024 : Antialiasing 0x, all setting sur medium 1024x768 : Antialiasing 0x, all setting sur medium DOOM III. 1024 x 768 : HQ 1280 x 1024 : HQ Call of juarez. 1024 x 768 : Antialiasing none, Shadow Map 1024x1024 1280 x 1024 : Antialiasing none, Shadow Map 1024x1024 Unreal Tournament III. 1024 x 768 : Texture Détails sur 2, World Détails sur 2, map Shamgrila et choix de 5 bots. 1280x1024 : Texture Détails sur 2, World Détails sur 2, map Shamgrila et choix de 5 bots. Applications : 3DMark®05 (Build 1.0.2) basic édition 3DMark®06 (Build 1.2.0) basic édition FluidMark 1.0 Nous nous sommes servis du logiciel Fraps version 2.8.1 pour le calcul du nombre d'images par seconde. Les tests consistent à jouer pendant 10 minutes à chaque jeu. Nous avons également voulu connaître l’impact de la prise en charge de la technologie PhysX avec le benchmark FluidMark v1.0.0. Enfin, durant tous les tests, notre Wattmètre a relevé à plusieurs reprises la consommation électrique de notre plateforme. Pour les nuisances sonores, nous sommes face à une solution fanless donc aucun souci de ce côté, le résultat est optimal. Enfin, PowerDVD nous a permis de connaître les performances du moteur PureVideo HD lors de la lecture d’une vidéo nommée Happy_Feet encodée en MPEG-4 AVC (h.264 1280x544). Nous avons également établi les gains annuels escomptés en termes d’économie financière et de préservation de l’environnement. Il faut savoir que produire de l’électricité, vitale à nos loisirs numériques, n’est pas sans conséquence sur l’environnement notamment en termes de rejets de gaz à effet de serre. Sur ce point, EDF met à disposition sur son site Internet un indicateur donnant le profil environnemental du kWh. Grâce à ces données, nous savons que pour le mois de juillet 2008, la production de 1 kWh a émis 31 grammes d'équivalent CO2. Il devient alors assez simple de calculer l’impact d’une alimentation sur les rejets de gaz à effet de serre. Nous avons considéré une utilisation de 6 heures par jour pendant toute l’année, puis une utilisation 24h/24. En connaissant la consommation au repos et en pleine charge (mesurée sous 3DMark 2006), nous calculons deux coûts : le coût financier et le coût environnemental. Il n’y a rien de bien compliqué. L’indice de travail d’EDF est le kWh. Un PC, utilisant 100 Watts au repos pour fonctionner, consomme donc 0,1 kWh soit (24 x 0.1) kWh par jour, soit par an 2,4 x 365 876 kWh. En prenant un prix moyen de 0,11 € le kWh facturé, nous obtenons 96,36 € par an. Pour le coût environnemental, le calcul reste identique. Nous avons une consommation de 876 kWh par an, sachant que la production de 1 kWh émet 31 grammes d'équivalent CO2, nous obtenons 31 x 876 grammes d’émission de CO2. Il suffit de diviser par 1000 pour travailler en kilogrammes. Pour connaître comment EDF élabore cet indice, c’est par ici : Profil environnemental du kWh EDF 3Dmark 2005 et 2006. Comme on peut le voir, les résultats face à une solution embarquée et l’utilisation de la technologie CrossFire hybrid (AMD 780 H.GFX) avec une Radeon HD3450 sont nettement en hausse. Il faudra pour être certain de la valeur de cette information regarder du côté des consommations électriques. FluidMark version 1. Ce benchmarck de chez nos confrères d’Ozone 3D permet de connaître les capacités d’une carte vidéo à supporter la technologie PhysX de Nvidia. Il s’agit de calculer une scène de lave à base de particules. Nous avons procédé à plusieurs tests en activant et en désactivant la prise en charge du PhysX dans le panneau de contrôle PhysX Properties de Nvidia, voici les résultats. PhysX non activé. Score sous FluidMark 744 PhysX activé. Score sous FluidMark 1144 Sans prise en charge, le score est de 744 o3Marks tandis qu’il passe à 1144 avec l’activation soit un gain de 53%. Conjointement le taux d’occupation CPU passe de 53% à 22 %. Half Life II. Lost Caost HDR On Les résultats sous les logiciels 3DMark se confirment. La carte présente un potentiel bien supérieur face à l’iGP et la solution CrossFire Hybrid. Cependant, nous travaillons uniquement avec un écran 17 pouces LCD dont la résolution native est de 1280x1024. Pour l’utilisation d’écrans de plus grande diagonale, les scores seront de tout autre nature rappelant que nous sommes face à une solution graphique d’entrée de gamme. Crysis. Justement, sous ce jeu, il est impossible avec ces deux résolutions d’obtenir une jouabilité acceptable avec le mode détail sur High. Le mode Medium est beaucoup plus approprié et permet d’obtenir un petit 17,9 images par seconde en 1024x768. Rien de transcendant, c’est très limite pour jouer. Unreal Tournament III. Même constat ici, il faut travailler sur le niveau de détails pour pouvoir obtenir des scores corrects. Dans les deux cas, la solution de Nvidia offre de meilleurs scores que l’IGP de l’AMD 780 et la technologie CrossFire Hybrid. Doom III. Bien que vieillissant, Doom II permet de connaître l’aptitude de la carte en mode OpenGL. Ici en 1024x768 et en 1280x1024, les résultats sont corrects. Lecture HD. Nous avons effectué une lecture d’un flux vidéo encodé en MPEG-4 AVC (h.264 1280x544) et enregistré en temps réel le taux d’occupation CPU. Le logiciel utilisé est Power DVD 7.3 permettant d’activer ou pas la prise en charge du moteur PureVidéo HD. Il joue très correctement son rôle puisque au grand maximum suivant la complexité de la scène, le processeur central est très peu utilisé (4%). Une des conséquences directes à part une qualité accrue en termes de stabilité de rendu se situe au niveau de la consommation électrique de la plateforme. Sans PureVideo HD, nous avons 65,1 Watts à notre Wattmètre contre 57,7 Watts avec l’activation du PureVideo HD soit une baisse non négligeable de 11%. Prise en charge de Cuda. Depuis un certain temps, Nvidia communique énormément sur la partie possibilité de ses solutions au détriment des performances brutes dont AMD a pris le leadership avec sa famille des Radeon HD48xx. Conjointement à la sortie des drivers (177.83) activant la gestion du PhysX, NVIDIA met à la disposition des internautes un ensemble d’applications non graphiques qui exploite la puissance de ses cartes graphiques GeForce. Le Pack GeForce Power comprend en particulier une version d’essai du transcodeur vidéo Badaboom d’Elemental qui utilise la technologie de programmation C CUDA pour améliorer les performances non graphiques en transférant la charge du CPU vers un GPU plus efficace. Par exemple, le programme peut convertir un fichier MPEG sur un iPod ou tout autre appareil portatif. L’accélération à espérer dans ce travail est de l’ordre de 18 fois face à une solution n’utilisant que le processeur central de l’ordinateur selon Nvidia. Bref, une annonce prometteuse est accessible avec une carte vendue une cinquante d’euros. Nous avons donc lancé l’encodage avec un clip vidéo en MPEG 2. Le taux d’occupation CPU est de 42% pour une vitesse de traitement de 8,6 images par seconde soit moins d’une minute pour réaliser ce travail. Super ! Mais impossible de refaire le test avec une autre solution graphique qui ne prend pas en charge CUDA Conclusion : Impossible de savoir s’il y a réellement une accélération. Températures. Nous avons été agréablement surpris dans cet exercice. Placée à l’air libre avec une température de 22,1°C dans la pièce, la carte au repos se stabilise à 59 °C pour atteindre 87 °C en burn. Un score honorable sans le moindre flux d’air. Dans un boitier avec un minimum de ventilateur, les choses devraient encore s’améliorer. Consommations électriques. Le couple consommation électrique/performances permet à la GeForce 9400 GT d’être la grande gagnante. Elle reste économe en énergie et procure des scores bien au delà de ce que peut offrir l’IGP de l’AMD 780 ou la technologie CrossFire Hybrid avec une Radeon HD3450. Cependant l'IGP reste imbattable du coté consommation électrique. Coûts financiers et environnementaux. Voici une estimation du coût financier et environnemental dans l’hypothèse de l’utilisation de notre plateforme 6 heures par jour. Voici à présent le même calcul mais cette fois avec une fonctionnement de 24h/24, 7j/7 toute l’année. Avec des consommations électriques similaires avec l'utilisation de la technologie CrossFire, les bilans environnementaux et financiers sont identiques, cependant les performances 3D sont à l’avantage de la GeForce 9400 GT. Les chiffres du cout environnemental montrent qu'il est important de ne pas laisser son PC allumé pour rien et que la mise en veille apporte une solution pour améliorer les choses. Ces deux remarques sont d’autant plus importantes que les conséquences environnementales correspondent à un rejet de gaz à effet de serre compris entre 10 et 34 Kilogrammes ! MSI signe une carte graphique très silencieuse avec un système de refroidissement sans ventilateur. Le positionnement tarifaire, aux alentours d’une cinquantaine d’euros, ne trahit pas sa vocation d’entrée de gamme. Les scores en 3D sont trop justes pour espérer profiter des hautes résolutions avec les derniers jeux du moment surtout avec un écran dépassant les 17 pouces. La présence du moteur de décompression de flux vidéo HD fonctionne parfaitement et permet d’opter pour cette solution dans un media center. Enfin, sa consommation électrique est modérée, synonyme de faibles besoins en refroidissement. Carte Graphique MSI N9400GT-MD512H Ecologie Points Positifs Points Négatifs RoHs chinoise Consommation électrique Silence Moteur PureVideo HD Fanless Silence PhysX et Cuda Sortie HDMI Radiateur imposant

Carte Graphique MSI N9400GT-MD512H

Jérôme Gianoli

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