Afin de proposer une offre sérieuse face aux Radeon DirectX 11 d’AMD, Nvidia a lancé, dans un premier temps, ses solutions haut de gamme représentées par les GeForce GTX 480 et 470. Nous avons droit à une prise en charge des toutes dernières technologies comme DirectX 11, le DirectCompute, le PhysX ou encore de la 3D Vision ou et la Tesselation. Ces deux versions utilisent un GPU GF100 composé de 480 Stream Processors, 60 unités de textures et 48 Rops pour la première contre 448 Stream Processors, 58 unités de textures et 40 Rops pour la deuxième. D’autres différences apparaissent du côté des fréquences, du bus mémoire, et de la segmentation de la puce. En effet, Nvidia décompose le GF100 en quatre super structures nommées GPC pour « Graphics Processing Cluster ». A l’intérieur de chaque GPC, nous avons 4 ensembles de Cuda Core appelés Streaming Multiprocesseurs (SM pour les intimes). Avec la GeForce GTX 470, nous avons 14 SM et non 15 comme sur la GTX 480. Cette castration a pour conséquence une perte de 32 Cuda Cores et 8 Rops. Au passage vous noterez que la GTX 480 a déjà un SM de désactivé par défaut. Avec ces différentes pertes, la GTX 470 gagne 25 Watts au niveau de son TDP face à la GTX 480 avec 225 Watts contre 250 Watts. Après la commercialisation d’un premier modèle classique, Gigabyte a travaillé sur une version personnalisée avec la GeForce GTX 470 SOC. Elle est livré dans une boite aux dimensions de 40,5 cm x 23,5 cm x 9 cm contre 26,8 cm x 33 cm x 7,5 cm pour la version standard soit un volume de 30% supplémentaire… A l’arrière, les trois grands atouts sont expliqués avec la présence de l’Ultra Durable VGA+, un GPU Gauntlet et le logiciel OC Guru pierre angulaire de toutes les possibilités offertes. Comme à son habitude, Gigabyte rappelle par des logos une conformité avec la pollution électromagnétique et la présence d’un emballage susceptible d’être recyclé. Il faut pour cela le déposer au bon endroit. Cette GeForce GTX 470 SOC diffère sur de nombreux aspects face à un modèle classique avec un refroidissement maison, le WindForce 3x et un PCB retravaillé. La finalité est d’obtenir du silence, des températures de fonctionnement correctes et de proposer plusieurs profils de fonctionnement, le tout accompagné d’une gestion poussée de l’énergie. Il est même possible de contrôler les tensions sur le PCB avec la présence de point de contrôle. Le GPU dispose de 448 Cuda Core et s’accompagne de 1280 Mo de GDDR5 exploités par un bus mémoire 320 bits. La carte prend en charge le 3-Way SLI. La première chose qui surprend est ses dimensions. La carte gagne en longueur avec 28 cm (24 cm pour un modèle classique) et en hauteur 10,7 cm (9,7 cm pour le modèle classique). Un rapide tour sur notre balance électronique montre que malgré son embonpoint elle est plus légère avec 752 grammes contre 772 grammes. Une telle longueur s’explique par un PCB modifié où un design à 5 phases d’alimentation cède sa place à un système à 14 phases, rien que cela ! 12 sont dédiés au GPU et 2 à la mémoire. Il est possible de suivre visuellement les phases actives au dos de la carte avec la présence de 12 LED. Gigabyte a également opté pour l’utilisation de 5 condensateurs Proadlizer Quintuple NEC qui grâce à leurs caractéristiques haut de gamme sont aptes à soutenir efficacement un overcloking. Selon le constructeur, ils assurent une alimentation bien supérieure aux besoins réels à fréquence normale (1,6 fois) et supportent les changements de fréquence à la volée. Tout ce petit monde est organisé sur un PCB à 2 OZ de cuivre répondant à la charte qualité Ultra Durable VGA +. Ceci regroupe la présence de puces mémoire Samsung/Hynix, de condensateurs solides, de Chokes en Ferrite ou encore de Mosfet LOW RDS. Selon Gigabyte, les bénéfices sont multiples et touchent la température, l’overcloking ou encore le besoin en énergie revu à la baisse. Le refroidissement est assuré par le WindForce 3x. Au format double slot, il s’appuie sur trois ventilateurs de 80 mm à alimentation PWM. La vitesse de rotation varie entre 1800 et 3000 trs/mn pour des nuisances sonores de 22 dB au minimum et 28 dB au maximum. La base (chambre à vapeur) en cuivre évacue sa chaleur par l’intermédiaire de caloducs également en cuivre. Ils se dirigent vers l’avant et l’arrière de la carte. Le WindForce dispose de trois ensembles distincts d’ailettes. Les pales des ventilateurs sont étudiées pour limiter les bruits liés aux turbulences et la forme incurvée de la protection en métal noir améliore le passage de l’air. Le bundle de la carte comprend une application phare, OC Guru. Au travers d’une interface, pour le moins très carré, IC Guru regorge de possibilités afin de peaufiner « aux petits oignons » sa GTX 470 SOC. Sur la gauche, trois profils, Gaming, STD et Saving, permettent de charger à la volée les fréquences de la carte. Leurs noms sont assez explicites pour ne pas rentrer dans les détails. Voici les fréquences rapportées par GPU-Z en burn, sachant qu’au repos elles sont identiques avec pour le trio GPU/Shader/Mémoire les valeurs 50,6 MHz/67,5 MHz/101 MHz : Fréquences au repos Le Profil Gaming La configuration en mode Saving laisse présager un impact très conséquent sur les performances et nous n’allons pas faire durer le suspens, c’est bien le cas. Par exemple Crysis Warheard est injouable, même en 1280 x 1024 sous une configuration X58/Core i7-975x. De 75 images/seconde en mode STD, la chute est vertigineuse avec 6,8 images/seconde. Il en est de même sous le benchmark TessMark où de 18 057 points nous obtenons 1557 ! Nous ne voyons pas trop l’intérêt de ce profil. Les consommations électriques, en IDLE, sont identiques entre les trois modes tandis qu’en pleine activité il y a une très nette baisse mais accompagnée de performances pitoyables… Nous soupçonnons un bug dans le logiciel Guru, la fréquence GPU doit peut être, être calibrée, en 3D, sur 550 MHz ou 500 Mhz. Nous reviendrons dans un prochain article sur le but de ce mode Saving, car il a un grand intérêt un fois correctement paramétré Le mode STD se calibre sur des fréquences classiques du GTX 470. Il faudra alors regarder les consommations pour savoir si nous avons un réel effort de la part du constructeur. Enfin le mode Gaming s’intéresse aux performances avec un overcloking du GPU et des Shaders. Là encore un regard averti est à poser sur la question des consommations. OC Guru ne s’arrête pas là puisqu’il assure aussi la gestion énergétique de la carte. Sans son lancement, les consommations sont classiques. Nous retrouvons ici un procédé déjà connu du constructeur au niveau de ses cartes mères avec sa technologie D.E.S. Il s’agit d’un système dynamique activant ou désactivant un certain nombre de phases en fonction de la charge de la carte graphique. Suivant l’état du GPU, au repos, en demi-charge, ou encore en pleine charge, il y a un switch dynamique entre les phases d’alimentation afin d’optimiser les besoins énergétiques. OC Guru permet d’activer ou d’arrêter cette fonction ainsi que de suivre ses avantages grâce à un compteur estimant l’énergie économisée. Le nombre de phases actives est aussi indiqué. Pour les amateurs d’optimisation, les Profils 1 et 2 donnent accès à de nombreux réglages comme les fréquences GPU/Shader/mémoire, les voltages GPU et Mémoire (manuelle ou automatique) ainsi que l’alimentation du système de refroidissement et ce pour les modes 2D et 3D. Mais passons dès maintenant aux possibilités offertes avec une étude des consommations électriques. Voici la configuration matérielle utilisée. Carte mère : Gigabyte X658A-UD7 Processeur : Intel Core i7-975 Mémoire: 3 x 1 Go de DDR3 Lecteur optique : Lecteur/Graveur Blu-Ray LG SATA, Disque dur: Western Digital Caviar Black 2To, Alimentation: Enermax Liberty ECO II 80Plus 620 Watts, Dissipateur Noctua NH-U12P. Pour les tests que nous allons mettre en place, les déclinaisons 64 bits sont en priorité utilisées. Le système d'exploitation est Windows 7 en version 64 bits. Nous avons effectué une batterie de benchmarks synthétiques et des mesures de performances sous différents logiciels et jeux afin d’être le plus représentatif possible. Pilotes graphiques : GeForce 257.21 WHQL Benchmarks théoriques. 3DMark Vantage ; Fur Mark 1280x1024, AA 4x, Mode benchmark, TessMark 1280x1024, Tesslation sur normal, Map Set 1, AA 4x MSAA. Benchmarks réels. Crysis Warhead 1280x1024, 1680x1050, 1920x1200 (High details, Filtrage : AA 0x et AA 4x), Far Cry II 1280x1024, 1680x1050, 1920x1200 (High details, DirectX10, filtrage : AA 0x et AA 4x), World In Conflict 1280x1024, 1680x1050, 1920x1200 (High details, DirectX 10, Filtrage : AA 0x et AA 4x) Resident Evil 5 1280x1024, 1680x1050, 1920x1200 (High details, Filtrage : AA 0x et AA 4x, motion blur sur ON) Lost Planete II benchmark 1280x1024, 1600x1200 (Détails sur haut, DirectX11) Application. Media Show Expresso Encodage de 4 vidéos 340 Mo simultanément au format iPod Touch. La GeForce GTX 470 SOC est mise en duel à la GTX 470 classique, référence GV-N470D5-13I-B du même constructeur. Le relevé des consommations se fait par un Wattmètre directement à la prise. Elles correspondent donc aux besoins de la configuration dans son ensemble. Pour les nuisances sonores, nous avons utilisé un sonomètre placé sur un pied à 20 centimètres sur le côté de chaque carte. Le bilan environnemental réunit trois caractéristiques: la consommation, les nuisances sonores et les températures de fonctionnement. Les consommations électriques. La GTX 470 SOC se détache dès cette première épreuve. En mode « Saving », la consommation est à peine de 168 Watts en burn mais aux regards des performances le jeu n’en vaut vraiment pas la chandelle. Par contre, les modes « STD » et « Gaming » sont beaucoup plus intéressants. Les valeurs de consommations sont dans les deux cas inférieurs à ceux de la GTX 470 classique, que ce soit en Idle ou en burn. A fréquence identique, et donc à performances similaires, la GTX 470 SOC économise 10 Watts en Idle contre 14 Watts en burn. En mode Gaming, avec une fréquence GPU à 700 MHz , nous obtenons 370,3 Watts contre 375 Watts pour le modèle classique. Pour l’utilisateur, ces économies se concrétisent par une facture électrique allégée. En prenant l’hypothèse d’une utilisation de 6 heures par jour tout au long de l’année et en fixant le prix du KWh à 0,11 euro, nous obtenons une fourchette du coût de fonctionnement. Elle se trouve entre 30,06 € et 40,47 € pour GTX 470 SOC (Saving), 30,06 € et 34,06 € pour la GTX 470 SOC (STD), 30,06 € et 34,87 € pour la GTX 470 SCO (Gaming) contre 12,70 € et 35,31€ pour la version classique. Les économies d’énergie se concrétisent aussi par une empreinte carbone amoindrie avec au minimum 1 kilogramme de rejet de gaz à effet de serre en moins. Bilan : Avec sa gestion avancée de l’énergie, la GeForce 470 GTX 470 SOC est environ 4% plus économe que sa grande sœur classique à fréquence identique mais toujours à l’avantage de la GTX 470 SOC. En mode Saving, la consommation en burn chute de 55% au détriment d’une castration trop importante des performances. N’oublions pas que le rôle d’une carte graphique est de pourvoir jouer ! Nous avons particulièrement apprécié les économies en mode idle, état le plus exploité d’un ordinateur, 10 Watts de moins c’est 21,9 KWh par an d’économie réalisée. Les températures GPU et PCB. Le WindForce 3x est en charge de refroidir cette solution. Voici les températures GPU et PCB relevées par GPU-Z lorsque les cartes sont au repos et durant 10 minutes de Fur Mark, très gourmand en ressource. Au repos, la différence est impressionnante face à la version classique avec -22°C pour le GPU (41°C contre 63°C) et -12°C (37°C contre 49°C) pour le PCB. En burn, nous observons 4 °C de différence pour le GPU tandis que le PCB se révèle plus chaud de 4°C. L’explication vient du fait que les vitesses de rotation des ventilateurs sont différentes dans ce mode. Gigabyte s’est efforcé de faire des compromis entre performance et silence. En Idle, nous avons des valeurs très proches avec 1488 rpm pour la version classique et 1546 rpm pour la GTX 470 SOC tandis qu’en Burn, le ventirad de référence monte à 4655 rpm contre 2400 rpm pour le Windforce 3x. Les nuisances sonores. Du coup, une telle différence se traduit par un bruit de fonctionnement sans comparaison. Au repos, les deus solutions sont proches et se laissent discrètement entendre si le boitier est peu insonorisé. Par contre en Burn, la GeForce GTX 470 est extrêmement bruyante, c’est infernal ! La version SOC de Gigabyte remet le confort auditif au premier plan. Un léger souffle est audible mais c’est parfaitement acceptable et agréable à l’oreille, c’est une très belle réussite de Gigabyte. Voici à présent un bilan des performances issues des résultats obtenus sous les différents jeux utilisés. Performances dans les jeux. Nous utilisons un indice 100 pour les performances de la GeForce GTX 470. Le mode Saving de la GTX 470 SOC n’est pas présent car il ne correspond à rien, aucun jeu n’est exploitable dans cette configuration. En mode AA 0x, il n’y a pas de différences notables entre la version classique et la GTX 470 SOC en mode STD. En mode « Gaming », la GTX 470 SOC se détache surtout lors de hautes résolutions où les bénéficies de l’overcloking (Mode Gaming) se font le plus ressentir. De 2 à 10% de performances supplémentaires en 1280 x 1024 et 1680 x 1050, il est possible d’atteindre les 18% voire même les 27 % en 1600 x 1200 sous Lost Planete II. Notons au passage que l’accroissement n’est pas identique suivant le jeu. En mode AA 4x, le constat est identique avec des bénéfices de l’overclocking plus concluants en haute résolution. Regardons maintenant quelle est l’influence de l’activation de l’anti-aliasing sur les performances. Notre indice 100 de référence est le score obtenu (en images/seconde) de la GeForce 470 SOC en mode STD. Suivant le jeu et la résolution, la perte s’échelonne entre 5 et 16%. Application Cuda. Vous le savez sûrement, Nvidia travaille d’arrache pied pour convaincre que ses GPU ne sont pas uniquement exploitables à des fins ludiques mais peuvent être mis à contribution dans d’autres activités d’un PC notamment lors de l’encodage vidéo grâce à Cuda. Abréviation de Compute Unified Device Architecture, il s’agit d’une technologie de GPGPU (General-Purpose Computing on Graphics Processing Units). Il est question d’utiliser le processeur graphique (GPU) pour exécuter des calculs habituellement dédiés au processeur central (CPU). Tout l’intérêt est de proposer une accélération notable face au processeur et ainsi ouvrir un champ d’exploitation plus important à la carte graphique. Ce type de technologie a de l’avenir et le récent classement Green500 montre que grâce à ce schéma, il y a de grandes possibilités d’améliorer le rapport perf/watt. Nous avons donc converti simultanément 4 sources vidéo de 340 Mo au format iPod Touch sous MediaShow Espresso capable d’utiliser le GPU pour accélérer les calculs. Les gains sont bien réels. De 92 secondes avec un Core i7-975x, nous passons à 69 secondes avec l’activation de l’accélération GPU. Le mode Gaming de la GTX 470 SOC permet de gagner encore 1 seconde tandis que le mode Green rend l’opération beaucoup plus longue de 43 secondes. Voici à présent les détails de tous nos benchmarks. Benchmarks théoriques. Performances sous différents jeux. La GeForce GTX 470 SOC est une solution graphique étonnante. Plus longue et moins lourde que sa petite sœur classique, son design personnalisé, aussi bien du côté du refroidissement que de l’électronique embarquée, gomme les défauts de chauffe et de bruit. Le WindForce 3X est une réussite puisqu’il abaisse la température de plusieurs degrés et rend l’utilisation de la carte agréable. Il faut juste noter que l’air chaud se retrouve en grande partie dans le boitier et donc prévoir une évacuation correcte. Gigabyte ne propose pas une solution overclockée mais une solution adaptative à ses envies. Le logiciel OC Guru donne le choix entre plusieurs modes et offre la personnalisation de profils avec une prise en main de nombreux paramètres (voltage, fréquence, alimentation des ventilateurs), et ce aussi bien pour le mode 2D que 3D. Enfin, la gestion de l’énergie est bien réelle où les consommations sont en baisse quelque soit le niveau de charge du GPU. La GTX 470 SOC en mode Gaming (overclockée) se permet même d’être plus économe que la version classique ! La carte reste toutefois gourmande ce qui est imputable à l’architecture Fermi de Nvidia mais là, il n’y a rien de nouveau. Alors si vous êtes un inconditionnel de Nvidia et de Fermi, cette GeForce GTX 470 SOC transforme la solution de base de Nvidia en une carte sympathique, performante et silencieuse. Il reste toutefois la question du tarif. Autant de travail et d'améliorations se facturent assez chère, peut être trop, avec un tarif annoncé de 420 € TTC soit 121 € de plus que la version classique (299 €)... GeForce GTX 470 SOC de Gigabyte 17/20 Qualités environnementales : Performances : Utilisation : Qualité de fabrication : Si vous souhaitez réagir sur ce dossier c'est par ici : Forum GeForce GTX 470 SOC de Gigabyte Ecologie Points Positifs Points Négatifs Optimisation de la consommation, Silence de fonctionnement, Profil de réglages, Ultra VGA+. Performances, Windforce 3x, Silence de fonctionnement, Consommation en Overcloking optimisée, PCB modifié. Format imposant, Consommation de l'architecture Fermi Prix ! Récompenses :