Asus propose plusieurs versions personnalisées de la GeForce RTX 3090 de Nvidia dont la ROG STRIX GeForce RTX 3090 White édition. Comme son nom le laisse deviner, l’un de ses atouts est la présence d’une robe blanche.
La carte vise le haut de gamme pour ne pas dire l’Ultra haut de gamme. Elle se dote d’une mécanique revisitée et optimisée et de fréquences overclockées. Son look ne laisse pas insensible ni ses dimensions. Nous sommes sur du massif et de l’imposant en raison d’un système de refroidissement musclé.
Asus promet de répondre à tous les besoins tout en se positionnant comme l’une des cartes graphiques gaming les plus puissantes du monde. Annoncée à 1900 €, décroche-t-elle une première place
Deux ans après Turing, Nvidia revient sur le devant de la scène avec Ampere. Cette architecture GPU s’accompagne de changements, d’optimisations et d’améliorations. Comme nous l’avons souligné en introduction, Ampere ne propose pas de révolution. L’objectif est autre face à une concurrence qui s’arme en matière de Ray-Tracing et probablement de puissance.
Nvidia retravaille des éléments clés tout en profitant d’une gravure plus fine. La gamme des GeForce RTX 3000 series se compose pour le moment de trois modèles exploitant deux GPU différents. Nous retrouvons un GA104 au cœur de la GeForce RTX 3070 et un GA102 dans les mécaniques des GeForce RTX 3080 et 3090. Ce dernier n’est naturellement pas identique car les deux cartes ne proposent pas les mêmes prestations et ne sont pas positionnées au même tarif.
La GeForce RTX 3090 prend vie grâce à un GA102-300 tandis que sa petite sœur, la GeForce RTX 3080, grâce à un GA102-200. La gravure est du 8 nm (technologie Samsung) et la puce offre une surface de die de 628 mm2 pour un total de 28 milliards de transistors. La différence se fait au niveau de l’équipement activé ou non. Nous parlons des GPC et des SM. Nvidia fait en quelque sorte sa « petite salade » afin de calibrer chaque solution à un niveau de puissance particulier. Nous sommes un peu comme dans le monde de l’automobile avec un moteur commun mais des puissances en sortie différentes.
Ainsi, la RTX 3080 dispose de 6 GPCs et 68 SMs là où la RTX 3090 dispose de 7 GPCs et 82 SMs. Ces choix architecturaux permettent de proposer au final 10 496 cœurs Cuda et 328 Cœurs Tensor et 82 cœurs RT pour la 3090 et 8 704 cœurs Cuda, 272 coeurs Tensor et 68 cœurs RT pour la 3080.
A titre de comparaison, l’ancienne vitrine de Nvidia sur le segment « Mainstream », la GeForce RTX 2080 Ti, s’équipe de 6 GPcs, 68 SMs soit 4352 cœurs Cuda, 544 cœurs Tensor et 68 cœurs RT.
Nous observons ainsi une montée en puissance de l’équipement avec Ampere, ce qui sur le papier se concrétise par une puissance en progression et de nouvelles opportunités en gaming, en particulier autour du 4K. Nous en reparlerons un peu plus bas dans cet article.
Nvidia ne s’est pas contenté d’ajuster l’équipement. Nous avons aussi des améliorations et des optimisations autour des trois grands moteurs, à savoir les cœurs RT et Tensor et les SM (Streaming Multiprocessors).
Sans trop entrer dans les détails, l’architecture Ampere s’équipe de cœurs Tensor de troisième génération. Exploités pour différents exercices dont la mise en œuvre de la technologie DLSS, ils profitent d’une efficacité plus importante afin d’accroitre d’un facteur 2 ou 4 la puissance de calcul tout en diminuant leur nombre par deux.
Les cœurs RT en charge d’assurer une prise en charge matérielle du Ray-Tracing passent en deuxième génération. Nous n’avons pas beaucoup d’information autour de ce changement. Le constructeur évoque une efficacité plus importante et une accélération matérielle disponible en parallèle à l’application du Motion Blur (effet de flou).
Enfin concernant les Streaming Multiprocessors, nous avons une organisation autour de quatre clusters équipés chacun de 32 unités de calculs dont 16 sont exclusivement dédiées aux opérations FP32. Ainsi, chaque SM peut traiter simultanément 4 x 32 opérations FP32 ou 4 x 16 opérations FP32 et 4 x 16 opérations INT32 (entiers). A cela, le cache L1 grimpe à 128 Ko (64 Ko par SM avec Turing).
Du coté des nouveautés, nous avons la prise en charge du codec AV1 en décompression. Il s’agit d’une avancée intéressante car ce format commence à prendre de l’importance dans le monde du streaming. Ses promesses de compression pour la diffusion de contenu permettent de réduire les besoins en bande passante tout en assurant une qualité de rendu en hausse.
AV1 – Wikipedia
AV1 est un codec vidéo ouvert et libre de droits1 créé en 2018 et conçu pour la diffusion de flux vidéo sur Internet et réseaux IP comme successeur de VP9. (…)
il peut atteindre un taux de compression supérieur de 30 à 40 % en moyenne à VP9 et H.265/HEVC et supérieur de 50 % à H.264, le codec vidéo le plus répandu pour le streaming en 2019. AV1 permet donc de diviser par deux l’utilisation de la bande passante par rapport au H.264 mais, en contrepartie, l’implémentation de référence (libaom) consomme nettement plus de ressources de calcul que VP9 et H264, tant pour le codage que pour le décodage. Néanmoins, le développement de libaom a privilégié la correction et l’exhaustivité vis-à-vis du standard, au détriment de l’efficacité ; d’autres implémentations améliorent significativement les performances.
Ampere reprend ainsi l’encodeur « maisons » de 7ème génération présent sur Turing mais s’enrichit d’un décodeur de 5ème génération assurant la prise en charge de l’AV2. Nous avons ainsi en encodage la prise en charge des Codecs H.264, H.265 et LossLess et le décodage des codecs AV1, MPEG-2, VC1, VP8, VP9, H.264, H.265 et Lossless.
A cela s’ajoute un port HDMI 2.1 capable d’assurer un débit maximal de 48 Gbps, de quoi prendre en charge un moniteur disposant d’une définition 8K à un taux de rafraichissement de 60 Hz en HDR.
Nvidia a également évoqué d’autres axes de travail pour proposer une expérience « gaming » améliorée. L’un d’eux concerne les temps de chargement avec la présentation de la technologie RTX IO.
Elle s’appuie sur l’API Directx Storage de Microsoft (2021). L’idée est d’éviter les goulots d’étranglement lors du transport des données de jeux compressées. La solution est de trouver un moyen de se passer du processeur (CPU). Ce dernier assure actuellement la décompression de ces données compressées puis leur envoi au processeur graphique, le GPU. Avec son RTX IO, Nvidia souhaite confier cette tâche de décompression au GPU directement. Cela limite les transports de données et le nombre d’intervenants (CPU et RAM) afin d’accélérer de manière importante le temps de chargement des jeux. Il faut dire que les titres AAA sont de plus en plus exigeants, nécessitant le prétraitement d’énormes quantités de données.
L’apport du RTX IO sera lié aux performances de l’unité de stockage. En clair pour profiter des meilleurs gains possibles, une unité SSD rapide est nécessaire. Elle permet des débits plus élevés et donc des temps de chargement plus courts. Du coup, il n’est pas impossible que dans un avenir proche les recommandations matérielles de jeux inclus des caractéristiques minimum pour les SSD.
Cette technologie n’est pas propre à Ampere. Les GeForce RTX 2000 series seront aussi compatibles tout comme les GeForce GTX 1600 series. Son exploitation demandera une mise à jour des pilotes.
Enfin, nous retrouvons un nouveau type de mémoire sur les GeForce RTX 3080 et 3080. La RTX 3070 s’équipe de classique GDDR6 et la GDDR6X est présente sur les deux autres modèles.
Elle a été officialisée par Micron au début du mois de septembre 2020. Sa particularité est de profiter d’une modulation du signal P4M4. Sous ce terme savant se cache une solution pour doubler la quantité de données transportées soit de quoi annoncer un débit de 1 To/s et des vitesses dépassant les 19 Gbps contre du 16 Gbps pour la GDDR6. Appliquée à la mécanique des RTX 3080 et 3090 (bus mémoire de 320 et 385-bit), nous avons des bandes passantes mémoire respectives de 760 Go/s et 936 Go/s.
La ROG STRIX GeForce RTX 3090 OC est une solution fortement revisitée de la carte de référence de Nvidia. Asus nous fait parvenir pour ce dossier la version blanche, un coloris assez rare pour ce type de produit. Elle est disponible sous la référence ROG-STRIX-RTX3090-O24G-WHITE.
Nous sommes sur une solution très haut de gamme offrant probablement les plus importantes performances du moment en matière de carte graphique gaming. L’orientation est même plus vaste puisque la présence de 24 Go de VRAM lui permet de répondre à des besoins professionnels. La GeForce RTX 3090 Founders Edition a été annoncée à 1549 €; cependant notre version avec son équipement, son bundle ou encore sa mécanique et son paramétrage est officiellement positionnée à 1900 € contre 1830 € en noire.
A noter que de manière plus générale, Asus essaye de s’adresser à différents budgets avec différentes versions. Nous retrouvons ces versions ROG STRIX en OC Edition et des modèles TUF Gaming en OC Edition au non. La tarification va de 1690 € à 1900€.
Voici les détails
ROG-STRIX-RTX3090-O24G-WHITE | 1 900,00 € |
ROG-STRIX-RTX3090-24G-WHITE | 1 875,00 € |
ROG-STRIX-RTX3090-O24G-GAMING | 1 830,00 € |
ROG-STRIX-RTX3090-24G-GAMING | 1 795,00 € |
TUF-RTX3090-O24G-GAMING | 1 750,00 € |
TUF-RTX3090-24G-GAMING | 1 690,00 € |
Cette GeForce RTX 3090 est actuellement la vitrine de la gamme Ampere. Face à la génération précédente et en particulier la GeForce RTX 2080 Ti, nous avons d’importantes évolutions mécaniques.
Tout d’abord, l’adoption d’une gravure à 8 nm contre du 12 nm permet de loger dans un même espace d’avantage de transitors. Ils progressent de 18,6 milliards sur 754 mm2 à 28 milliards sur une surface de 628 mm2. Le nombre de GPC grimpe de 6 à 7 et les SMs de 68 à 82. Du coup, les cœurs CUDA se multiplient en passant de 4352 à 10 496 tandis que les Tensor Core chutent de 544 à 328 grâce à différentes optimisations. De leur côté, le nombre de cœurs RTX grimpe de 68 à 82.
Nvidia a également revu les fréquences de fonctionnement à la hausse. Tout ceci cumulé permet d’augmenter la puissance FP32 et FP15 de 13,5 à 35,6 TFLOPS et de 26,9 à 35,6 TFLOPS. Enfin, nous profitons aussi d’une jolie augmentation de la quantité de VRAM avec 24 Go de GDDR6X calibrée à 19,5 Gb/s contre 11 Go de GDDR6 à 14 Gb/s pour la GeForce RTX 2080 Ti.
Modèle | GeForce RTX 3090 | GeForce RTX 2080 Ti |
GPU | GA102-300 | TU102-300A |
Gravure | 8 nm | 12 nm FFN |
Surface du die | 628 mm² | 754 mm² |
Transistors | 28 milliards | 18,6 milliards |
GPCs | 7 | 6 |
SMs | 82 | 68 |
CUDA Cores | 10496 | 4352 |
Tensor Cores | 328 | 544 |
RT Cores | 82 | 68 |
TMUs | 656 | 272 |
ROPs | 112 | 88 |
Fréquence de base du GPU | 1395 MHz | 1350 MHz |
Fréquence Boost du GPU | 1695 MHz | 1545 MHz |
FP32 TFLOPS | 35,6 | 13,5 |
FP16 TFLOPS | 35,6 | 26,9 |
Tensor TFLOPS (FP16) | 285 | 108 |
RT TFLOPS | 69 | 34 |
Mémoire | 24 Go GDDR6X | 11 Go GDDR6 |
Interface mémoire | 384-bit | 352-bit |
Bande Passante mémoire | 936 Go/s | 616 Go/s |
TDP (Enveloppe thermique) | 350 W | 260 W |
Comme nous l’avons indiqué, notre ROG STRIX GeForce RTX 3090 White Edition est une version personnalisée. Asus s’adresse aux passionnés exigeants et aux joueurs en quête du « Must Have ».
Le positionnement haut de gamme se devine dès l’ouverture de la boite. Généralement le bundle des cartes graphiques est souvent très pauvre pour ne pas dire inexistant, ce n’est pas le cas ici. Asus soigne ses fans avec deux attentions à souligner car peu communes.
La première est un bijou pour homme. Il prend la forme d’une imposante bague « Republic of Gamers » livrée dans un petit sac bourse en velours gris clair. Portée, elle se laisse voir et affiche un poids conséquent. A cela s’ajoute une petite règle de 11 cm construite à partir d’un PCB. Plusieurs inscriptions sont présentes en latéral dont des coordonnées géographiques exprimées en DMS soit en degrés, minutes et secondes. Nous avons ainsi une adresse mais de quelle adresse s’agit-il ?
La carte offre un format conséquent. Il faut ainsi prévoir de la place pour son installation. Elle nécessite trois slots d’extension et 319 mm pour sa longueur. Son style est atypique en raison de son coloris. Asus propose un blanc généralisé. Il touche la carte, les trois ventilateurs et la plaque arrière. Le carter n’est pas plat.
Un jeu de lignes parallèles et de formes triangulaires apporte une touche racée et sport tandis que le centre de chaque ventilateur met en avant des liserés « chrome ».
Le style est travaillé dans ses moindres détails avec une finition sans reproche. Chaque petite partie a son importance allant des vis au look « industriel » sur le haut à une mise en valeur du radiateur arrière par un triangle dessiné à l’aide de bandes en aluminium chromé. Nous avons aussi du RGB en latéral.
Cette ROG STRIX GeForce RTX 3090 White Edition est un bel objet. Son style repose également sur sa plaque arrière jouant un double rôle. Elle participe à renforcer la rigidité de l’ensemble tout en proposant une surface de dissipation thermique supplémentaire.
Le système de refroidissement profite de trois ventilateurs Axial-Tech. Ils ne sont pas tous identiques. Afin de s’adapter à une évolution du dissipateur thermique présent sous le carter, le ventilateur central dispose de 13 pales contre 11 pour les deux externes. Cet équipement accroit sa pression statique. De leur côté, ses compagnons profitent d’un châssis avec des entailles au niveau de l’anneau afin de faciliter la dispersion latérale du flux d’air. Le sens de rotation est aussi différent avec celui du centre pour limiter les turbulences susceptibles de minimiser l’efficacité du flux d’air.
Cette nouvelle génération de ventilateurs Axial-Tech est annoncée avec une pression statique de 3,01 et 2,95 mmH2 (ventilateur central et ventilateur externe) à plein régime soit 3300 rpm. Leurs nuisances sonores respectives sont de 34,4 et 34,7 dB au maximum contre un débit d’air de 50,09 et 49,33 CFM. L’ancienne génération calibrée à la même vitesse propose un débit d’air de 45,87 CFM pour une pression statique de 2,77 mm H2O et des nuisances sonores de 34,5.
Un imposant radiateur en aluminium occupe toute la longueur de la carte. Il déborde même du PCB. Il se compose de nombreuses ailettes en aluminium positionnées à la verticale. Nous avons un réseau dense qui ne favorise par le passage de l’air ce qui explique des ventilateurs à forte pression statique. Le transport de la chaleur est assuré par plusieurs caloducs connectés à une vaste base surplombant le GPU mais également les différentes puces mémoires. Des Pads thermiques sont utilisés pour favoriser les transferts de chaleur. La base bénéficie de la technologie Maxcontact. Cet usinage, selon Asus, « assure deux fois plus de contact avec le GPU par rapport aux dissipateurs classiques, améliorant ainsi le transfert thermique. ».
La plaque arrière offre une ouverture sur la conception étendue du dissipateur thermique permettant ici un passage de l’air entre le haut et le bas. Nous avons à ce niveau accès à deux connecteurs quatre broches pour connecter deux ventilateurs du boitier. En effet, la carte est capable de piloter deux ventilateurs avant d’un boitier. L’objectif est de faire correspondre les besoins en entrée d’air frais avec ceux de la carte graphique. Asus explique:
“Les ventilateurs connectés réagissent en fonction des températures des GPU et CPU afin que votre système soit refroidi de manière optimale quoi que vous fassiez. Une gamme complète d’options de réglage vous permet de régler la vitesse des ventilateurs pour assurer un refroidissement efficace.”
L’alimentation est assurée par trois connecteurs PCIe 8 broches en complément du slot PCIe x16.
Nous avons également un connecteur NVLink si du SLI est souhaité.
En latéral, un switch permet de choisir entre deux BIOS, performance ou silence. Dans les deux cas, les paramètres de la carte sont identiques avec les mêmes fréquences et le même Power Target. L’unique différence concerne le système de ventilation avec pour le mode silence (Quiet) un profil favorisant le silence. En clair sous ce BIOS, les températures GPU seront plus hautes afin de minimiser les nuisances sonores. Nous avons également un mode de fonctionnement semi fanless. A faible charge GPU, les trois ventilateurs se mettent à l’arrêt. Dans cette situation, la carte devient inaudible.
Pour résumé cette présentation, cette ROG Strix GeForce RTX 3090 White Edition est une version fortement personnalisée de la carte de référence de Nvidia. Sa mécanique est renforcée. Nous retrouvons des composants triés et choisis pour la solidité et la longévité. Cela concerne, les condensateurs, le MOSFETS ou encore les « Chokes ».
Nous avons 21 phases d’alimentation et trois connecteurs PCIe 8 broches. Le GPU peut ainsi s’alimenter directement à partir d’une source externe et non la carte mère via le slot PCIe x16. L’équipement comprend un connecteur NVLink et un Swicth pour choisir entre deux profils de ventilateurs (Dual BIOS).
La carte demande de la place avec des dimension de 140,1 x 57,78 mm pour une longueur de 318,5 mm et son format triple slots. Elle dispose de deux sorties vidéo HDMI 2.1 et trois DisplayPort 1.4a. Asus propulse son GPU à 1830 MHz en mode jeu contre 1860 MHz en mode OC. Les 24 Go de GDDR6X sont de leur coté calibrés à 19,5 Gbps.
Enfin, Asus conseille l’utilisation d’une alimentation de 750 Watts si le processeur est un Ryzen 5/7 ou un Core i5/7. Dans le cas d’une puce Ryzen 9 ou Core i9, 850 Watts sont conseillés contre 1000 Watts avec une solution HEDT (Threadripper par exemple).
Nous avons utilisé des jeux, trois définitions (1080p, 1440P et 2160p), plusieurs benchmarks et un logiciel d’évaluation des prouesses GPGPU. Pour chaque titre, tous les paramètres de rendu sont au maximum. Les pilotes graphiques sont les derniers en date.
Configuration Intel socket LGA 2011
Jeux vidéo
Benchmarks
L’ensemble de monitoring est assuré par GPU-Z. Nous avons torturé cette solution durant 10 minutes en sollicitant au maximum son GPU. Les tests sont faits à l’air libre afin de faire abstraction des performances de refroidissement du boitier. La température de la pièce est de 22 °C.
Lors d’une forte sollicitation la température du GPU se stabilise en quelques minutes à 68°C. Au repos, nous observons que la ventilation tombe à 0. C’est tout à fait normal sachant que la carte propose un mode semi-fanless. Nous observons qu’en charge la ventilation en mode P atteint 76% de sa vitesse maximale. Les ventilateurs turbinent aux alentours des 1500 rpm.
A cette vitesse, ils ne sont pas discrets. Nous avons une ventilation audible avec un souffle présent. Face à la GeForce RTX 3090 Eagle OC 24G de Gigabyte, la différence est importante. Cette ROG STRIX GeForce RTX 3090 White Edition est plus bruyante. Notons cependant que tous nos tests sont faits avec le mode P actif et le paramétrage fréquence du GPU sur « mode OC ». Voici un bilan avec la solution de Gigabyte.
ROG STRIX GeForce RTX 3090 White Edition (Mode OC) | GeForce RTX 3090 Eagle OC 24G | |
Fréquence CPU | 1890 MHz | 1725 Mhz |
Fréquence mémoire | 19,5 Gbps | 19,5 Gbps |
Pour quelques °C de plus (73°C), le mode Q (Silencieux) se montre plus discret. Notre sonomètre tombe à 39,3 dBA ce qui permet à la carte de décrocher le titre de la solution la plus silencieuse de notre comparatif. Nous perdons par contre quelques dizaines de MHz sur la fréquence GPU moyenne durant notre exercice où le TGP n’est jamais dépassé. Elle se situe aux alentours de 1770 MHz.
Nvidia utilise différentes technologies de protection comme un ajustement de la fréquence GPU afin de maintenir un bon fonctionnement de ses solutions graphiques. Des seuils d’alerte sont ainsi constamment sous surveillance comme la température GPU et le TDP. Voici un bilan des fréquences GPU et mémoire selon deux scénarios. Dans le premier, la limite TGP n’est jamais dépassée.
Nous observons une fréquence mémoire parfaitement stable durant tout l’exercice. Celle du GPU fluctue légèrement mais rien de problématique. Nous enregistrons une valeur moyenne de 1847 MHz.
Dans le cas d’un TGP dépassé, le bilan est différent. Si la fréquence mémoire reste identique et sans changement celle du GPU s’ajuste de manière importante. Nous enregistrons des variations allant de 1695 MHz à 1290 MHz. En moyenne durant l’exercice, elle se situe à 1522 MHz
Voici les besoins énergétiques de cette ROG STRIX GeForce RTX 3090 White Edition aux cotés d’autres solutions comme la GeForce RTX 3090 Eagle OC 24G, la GeForce RTX 2080 Ti Founder edition ou encore la Tuf Gaming GeForce RTX 3070 OC Edition.
Les besoins se situent, selon le niveau de charge, entre 35,1 et 403 Watts. La demande énergétique est importante au point de dépasser de 55 Watts celle de la RTX 3090 Eagle OC. Il est impératif d’avoir une solide alimentation. Nous vous conseillons un bloc répondant au label 80Plus Platinum ou Titanium. A nos yeux, un bloc de 850 Watts est le minimum pour avoir du confort.
Voici un bilan. Nous avons pris comme référence les performances proposées par la sœur la GeForce RTX 2080 Ti. Cette référence dispose ainsi d’un indice 100. Nous avons fonctionné avec trois définitions à savoir du 1080p, du 1440p et du 2160p. Dans tous les cas, les options graphiques sont au maximum.
Quelle que soit la définition, la ROG STRIX GeForce RTX 3090 White Edition se positionne en tête. Si l’écart avec la RTX 3090 Eagle est de 1,2% en Full HD , il se creuse en 1440p (+4,2%) et 2160p (4,9%).
Ce bilan montre aussi qu’il faut travailler en 1440p ou 4K pour profiter au mieux de la puissance de cette GeForce RTX 3090 face à la RTX 2080 Ti. La solution d’AMD se détache également mais reste en retrait face à la RTX 3090.
Il est important de noter que le niveau de puissance des cartes graphiques peut mettre en difficulté le processeur. Dans certain cas, il devient un goulot d’étranglement empêchant d’avoir la réelle différence entre ces deux solutions. Ce bilan est donc lié à notre configuration.
L’analyse des framerates montre des résultats musclés avec un record sous Doom Eternal avec du 410 images par seconde contre 265 pour la RTX 2080 Ti. Le 4K ne pose aucun souci avec du Full Option. Nous avons un framerate au minimum de 85 fps. Metro Exodus est à part. Très gourmand, il demande en 4K d’ajuster certaines options pour un framerate à plus de 60 images par seconde.
Voici à présent le framerate sous différents jeux avec l’activation du Ray Tracing. Nous travaillons toujours avec des options graphiques au maximum. Par contre, le DLSS est désactivé afin d’avoir une comparaison possible avec la Radeon RX 6800.
Nous n’avons aucun souci en Full HD et 1440P. les framerates selon les titres et la définition se situent entre 59 et 148 images par seconde. Le passage à de la 4K est plus problématique. Il est nécessaire de revoir certains paramétrages pour retrouver du 60 images par seconde. L’autre solution est d’activer le DLSS.
Voici un bilan de cette technologie en 4K au travers du test DLSS Feature Test de 3DMark. Les gains, quelle que soit la carte, sont importants. Le nombre d’images par seconde est plus que doublé.
Voici un second bilan avec le test DirectX Ray Tracing Feature Test de 3DMark. Le classement ne change pas. La solution d’Asus domine avec une belle avance face aux autres cartes.
Vous trouverez ci-dessous les détails des différents benchmarks que nous avons utilisés.
3DMark – Fire Strike
3DMark – Port Royal
3DMark – Time Spy
Valley et Heaven
3DMark DirectX Ray Tracing Feature test
La GeForce RTX 3090 est la remplaçante de la Titan. Elle se positionne sur un terrain mixte. Si les joueurs peuvent espérer les meilleures performances gaming du moment, la carte s’adresse aussi aux créateurs. Ses 24 Go de VRAM peuvent répondre aux besoins de la création 3D, de textures haute résolution et d’imposants flux de données.
Cette quantité de VRAM peut simplifier les processus de rendu. Nous expliquions lors du test de la GeForce RTX 3090 Eagle:
« Par exemple dans certaines applications de créations, un manque de mémoire vidéo peut faire planter l’application ou entrainer des dysfonctionnements. Il faut alors travailler par « morceau » ou revoir à la baisse le niveau de détail. Avec 24 Go de VRAM, la carte se montre aussi mieux armée pour la manipulation de fichiers vidéo 8K (montage vidéo, corrections de couleurs, effets visuels…). »
Voici un bilan sous Blender v2.9. Ce logiciel de création 3D est très populaire. Open Source, il regorge de possibilités allant de la modélisation 3D à l’animation 2D en passant par le rendu, la simulation, l’animation ou encore le motion tracking. Cette version prend en charge le rendu accéléré Optix Nvidia. Il peut être utilisé pour un rendu final et le rendu en temps réel dans le Viewport. Nous l’avons utilisé pour le rendu final avec trois scènes différentes, Simultaneous Render JunkShop, Pavillon Barcelone et ClassRomm.
Sur ce graphique, plus les valeurs sont basses et plus la carte est puissance. Une nouvelle fois cette ROG STRIX GeForce RTX 3090 White Edition décroche la première place. Son OC lui permet de grappiller des secondes à chaque rendu face à la version Eagles de Gigabyte. Utilisant seulement l’API OpenCL, la RX 6800 XT est dépassée.
Le même bilan est constaté sous V-Ray Benchmark suite au rendu de plusieurs scènes. Ce benchmark n’est pas compatible avec la Radeon RX 6800 XT tout comme OctaneBench dédié à la technologie RTX.
Sous OctaneBench, nous constatons que l’activation du RTX permet de gagner en puissance. La RTX 3090 d’Asus prend une nouvelle fois la main.
Enfin, le verdict est identique avec LuxMark 3.1. La GeForce RTX 3090 signe des scores deux fois plus importants.
Cette ROG STRIX GeForce RTX 3090 White Edition fait partie des cartes graphiques gaming les plus puissantes du marché. Elle vise un marché de niche avec une mécanique capable de répondre aux besoins des joueurs les plus exigeants et les créateurs. Le look de cette Edition White est probablement l’un de ses arguments. L’usage d’une robe entièrement blanche n’est pas répandu ce qui la rend atypique et diablement efficace visuellement parlant.Le positionnement haut de gamme se retrouve au niveau de sa conception avec des composants de qualité, une alimentation renforcée et un dissipateur thermique massif. Asus n’hésite pas à pousser la fréquence GPU en sortie de carton afin de démarquer sa solution. Nos tests le confirment. Si cet overclocking apporte de jolis gains en performance, il s’accompagne d’une hausse de la consommation.Concernant le refroidissement, nous avons une solution imposante et efficace capable de tenir au frais le GPU. Le mode P offre les meilleures conditions pour tenir sur le long terme une fréquence GPU élevée mais les nuisances sonores peuvent devenir importantes. Le mode Q se montre bien plus discret tout en limitant la hausse de température face au mode P. L’équipement de la carte comprend deux BIOS afin d’opter pour l’un de ces deux modes tandis que deux connecteurs quatre broches permettent de piloter deux ventilateurs PWM du boitier.Pour le reste, il est difficile de lui reprocher quelque chose, hormis son prix conseillé de 1900 €. Il est aussi impératif d’avoir une configuration à la hauteur pour profiter de toute sa puissance. Enfin, nous conseillons cette solution pour un environnement où les besoins de puissance pour de la création Vidéo accompagnent ceux pour du jeu vidéo. Si le gaming est votre seul objectif, la ratio performance / prix de la GeForce RTX 3080 est plus percutant.
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Voir commentaires
Sacré carte mais le tarif refroidit :(
Ou peut on l'achèter svp?
Le problème c'est que vous en parler chaque jours ici et la ... mais impossible a trouver en magasin. Le prix ne me gène pas si je peut la trouver.