Le lancement de la GeForce RTX 4060 Ti par Nvidia permet à Asus de compléter son catalogue avec différentes déclinaisons dont la série TUF Gaming OC.
Cette solution s’arme d’une robe imposante et d’un GPU AD106 promettant 100 images par seconde sous une définition Full HD. L’architecture Ada lovelace assure également le support du Ray Tracing et de la technologie d’upscaling DLSS 3. Notre version s’accompagne de 8 Go de VRAM et se distingue par son dissipateur thermique à trois ventilateurs équipés chacun de 11 pales. Nous retrouvons un mode semi fanless, une plaque arrière en aluminium débordant de plusieurs cm la longueur du PC et un Dual BIOS afin de choisir entre deux modes : Performance et Quiet.
Nous l’avons mise à l’épreuve pour connaitre en détail ses performances ? Est-elle à la hauteur de son tarif de 579 € ?
Sommaire
Cette carte graphique est une version revisitée de la carte de référence. Asus apporte son savoir-faire dans plusieurs domaines clés allant de la conception du PCB au refroidissement en passant par son paramétrage en sortie de carton.
Asus se positionne malheureusement sur un tout autre segment puisque nous avons repéré cette TUF Gaming GeForce RTX 4060 Ti 8 Go OC à 579 €. Elle reprend l’ensemble de ces caractéristiques hormis sur la question de la fréquence GPU. Elle se situe à 2625 MHz en mode boost par défaut tandis que le mode OC pousse le curseur un peu plus haut avec du 2655 MHz. Son équipement comprend une sortie vidéo HDMI 2.1 et trois sorties DisplayPort 1.4a.
La carte est de son coté massive avec des dimensions de 139 x 62.4 mm pour une longueur de 300 mm. Elle demande également de la place dans un boitier avec un format de 3.12 slots ! Prudence donc.
Son alimentation est assurée par le slot PCIe 4.0 x16 et un connecteur PCIe 8 broches additionnels positionné en latéral.
Le dissipateur se compose de deux imposants radiateurs à fines ailettes en aluminium. La structure profite d’espace généreux aussi bien entre les ailettes qu’entre les radiateurs et le PCB. L’objectif est de faciliter la circulation de l’air. Ce point explique également un carter et une plaque arrière s’unissant pour former une sorte d’exosquelette. Une zone aRGB est proposée en latéral.
Le PCB s’arme de composants de classe militaire comme des condensateurs 20K capables de tenir au moins 20 000 heures à une température de 105°C.
La carte est prise en charge par l’application maison Tweak III. Elle permet de prendre le contrôle sur plusieurs aspects essentiels de la carte, comme le refroidissement, les fréquences et l’alimentation.
L’écran d’accueil propose plusieurs curseurs pour ajuster la consommation et les performances. De base, Asus propose trois profils différents : Defaut, OC et silencieux.
Le mode OC est naturellement le plus performant.
Dans le cas de notre GeForce RTX 4060 Ti, il pousse le curseur de la consommation à 110%, la fréquence GPU à 2645 MHz et 18022 MHz celle de la VRAM.
Il est aussi possible de créer son propre mode et de profiter d’options comme une température GPU cible ou un taux de rafraichissement cible.
Nos captures d’écran montrent aussi un monitoring en temps réel afin de surveiller, fréquences, températures, tensions, taux de charges, vitesse de rotation et bien d’autres données. Les plus aventureux et connaisseurs peuvent aller plus loin avec la construction de ses propres courbes de ventilation et de tension / fréquence (VF Tuner).
Enfin, une fonction d’overclocking est disponible. Nommée Scanneur OC, elle s’appuie sur l’algorithme d’overclocking de Nvidia pour dénicher des augmentations de fréquences stables à différentes tensions et les sauvegarder. Dans notre cas, la fonction a demandé un peu de temps mais promet 124 MHz de plus du coté GPU (2625 MHz) contre 31 Mhz pour la VRAM (18402 MHz).
Nous avons utilisé des jeux, plusieurs définitions, plusieurs benchmarks et des applications GPGPU. Pour chaque titre, tous les paramètres de rendu sont au maximum.
Plateforme de test.
Jeux vidéo
Benchmarks
Nous avons également fait des tests autour des consommations électriques, performances de refroidissement, silence de fonctionnement et stabilité des fréquences.
L’ensemble du monitoring est assuré par GPU-Z. Nous avons torturé cette solution durant 10 minutes en sollicitant au maximum son GPU. Les tests sont faits à l’air libre afin de faire abstraction des performances de refroidissement du boitier. La température de la pièce est de 23°C.
Au repos, la carte est en mode Fanless. Ses trois ventilateurs sont à l’arrêt. Le GPU se stabilise à 35°C. En pleine charge, la ventilation de la carte s’active. Elle permet au GPU de ne pas dépasser les 54°C ce qui est parfait. Le refroidissement est bien maitrisé. De plus, nous sommes loin des possibilités du système de refroidissement. Les ventilateurs tournent à 1100 rpm soit 30% de leur vitesse maximale.
Au repos, le mode passif permet à la carte d’être inaudible. En charge, la différence est minime. Avec une ventilation à seulement 30% de ses capacités les nuisances sonores sont bien maitrisées. Elle se montre particulièrement performante dans ce domaine. Avec seulement 36.7 dBA, elle est plus silencieuse que la GeForce RTX 4060 Ti Aero OC 8G de Gigabyte et il n’y a aucune comparaison possible avec les 44,1 dBA de la GeForce RTX 3060 Ti Eagle.
Asus maitrise parfaitement la température du GPU si bien qu’il peut s’exprimer à son plein potentiel. En clair durant tous nos tests, sa fréquence est maximale. Elle ne fluctue jamais. La carte conserve toute sa puissance dans le temps. La fréquence GPU moyenne lors de notre burn intensif de 10 minutes est de 2647 MHz contre 2250 MHz pour la mémoire GDDR6.
Notons que pour la GeForce RTX 4060 Ti Aero OC 8G de Gigabyte la fréquence GPU moyenne est plus élevée (2713 MHz).
Aucune mauvaise surprise ici. Nous retrouvons les même besoins énergétiques que la GeForce RTX 4060 Ti AERO OC 8G entre burn (159 Watts). Par contre au repos, Asus arrive à abaisser la gourmandise de sa carte à 3.8 Watts contre 8.8 pour le modèle de Gigabyte.
Remarque.
Cette mesure de consommation correspond aux besoins minimum et maximum de la carte afin de pouvoir faire une évaluation globale de son coût d’exploitation et son empreinte carbone de fonctionnement. Dans le détail, ses besoins énergétiques varient énormément selon le type d’exercice. L’enveloppe thermique ( TGP) déclarée de 200 W est une information intéressante mais elle ne permet pas de détailler la consommation d’énergie en fonction des usages. En clair, son bilan énergétique n’est pas universel. Il varie en fonction des besoins.
Le TGP est la limite de puissance maximale pour la fréquence boost du GPU. Elle sera optimisée en fonction de cette limite mais également d’autres paramètres comme la température. Cette puissance peut être atteinte (c’est notre cas dans ce test) avec des applications très gourmandes.
Notre base de travail est une utilisation quotidienne de 6 heures par jour, 365 jours par an avec un tarif de 20,62 cts € le kWh facturé (tarifs réglementé métropole au 01/02/2023 d’EDF pour une puissance souscrite de 6 kVA).
A noter l’augmentation du tarif par rapport au 1 aout 2022 où le kWH facturé était vendu 17.40 cts € (+18% !)
L’indicateur EDF, en gramme d’équivalent CO2 pour la production de 1 kWh, est fixé à 27.15 grammes (période décembre 2021 à décembre 2022). Il est synonyme du taux de rejet de gaz à effet de serre induit par la production de l’électricité consommée.
Nous avons deux bilans assez proches de ceux de la GeForce RTX 4060 Ti Aero de Gigabyte. Ils sont cependant un moins élevés au repos en raison d’une différence de 5 Watts entre les deux cartes.
Nous avons pris comme référence les performances proposées par la GeForce RTX 3060 Ti 8G Eagle. Elle dispose ainsi d’un indice 100. Nous avons fonctionné en:
Dans tous les cas, les options graphiques sont au maximum. Vous trouverez des bilans en Rasterisation, Ray Tracing (mode Ultra) et Ray Tracing (mode Ultra) + DLSS 2 (mode qualité). De plus, nous avons également sollicité le DLSS 3 sous Cyberpunk 2077 pour estimer son impact sur les performances.
Notre TUF Gaming GeForce RTX 4060 Ti 8 Go OC se positionne juste derrière la GeForce RTX 4060 Ti AERO OC 8G quel que soit la définition. L’écart entre les deux cartes est de 1% en 1080p et 2% en 1440P et 4K.
L’explication est probablement liée à la fréquence du GPU. Bien que sur le papier la TUF est annoncée avec un OC plus important que celui de l’Aero, nos relevés montrent le contraire. Comme nous l’avons vu lors de l’analyse de la stabilité des fréquences celle du GPU se situe en moyenne en burn à 2647 MHz pour le modèle d’Asus et 2713 MHz pour la solution de Gigabyte.
Cette différence de performance reste cependant anecdotique en usage réel. La qualité du gameplay reste identique et nous retrouvons une mécanique taillée pour le 1080p Full Option. Quel que soit le titre de notre liste de 7 jeux, le framerate est toujours supérieur à 90 images par seconde. Le passage au 1440p est envisageable puisque le framerate reste toujours sur des valeurs supérieures à 60 images par seconde.
Malheureusement, le 4K est difficile à entrevoir. Le titre Cyberpunk 2077 est gourmand au point d’engendrer un framerate sous la barre des 30 images par seconde.
Voici le bilan sous différents jeux avec l’activation du Ray Tracing. Nous travaillons toujours avec des options graphiques au maximum. La technologie DLSS n’est pas activée pour le moment. Nous avons pris comme référence les performances proposées par la GeForce RTX 3060 Ti 8G Eagle de Gigabyte.
Le classement est identique en 1080p et 1440p avec du Ray Tracing actif. L’écart entre les deux cartes se situe entre 1 et 2%. En 4k, nous avons cependant le même bilan. Il est intéressant de noter la différence avec la GeForce RTX 3060 Ti en raison d’une évolution « générationnelle » des cœurs RT et Tensor.
L’analyse des framerates montre que l’usage du Ray Tracing demande de la puissance. Son activation n’est pas sans conséquence sur le framerate. En 1080p nous avons des valeurs entre 51 et 130 images par seconde selon le jeu. Certains jeux demandent d’intervenir sur les réglages afin de repasser au-dessus de la barre des 60 images par seconde. En 1440p, le tableau se noircit et le 4K n’est pas exploitable. Le framerate peut chuter à seulement 13 images par seconde.
Conscient que cette situation, des technologies d’upscaling sont apparues dont le DLSS 2.0 et 3.0 chez Nvidia. Cette avancée permet de retrouver un gameplay confortable sans toucher au niveau des options graphiques ou du niveau rendu du Ray Tracing.
Avant d’analyser les framerate, voici un troisième bilan avec du DLSS 2 activé (mode qualité) face à la RTX 3060 Ti et la GeForce RTX 4060 Ti Aero 8G OC.
L’écart entre les deux RTX 4060 Ti se creuse légèrement. Il se situe entre 3 et 4% selon la définition. Nous avons également une jolie progression face à leur grande sœur, la RTX 3060 Ti ( entre + 18 et +21%). Ceci s’explique par l’équipement de la RTX 4060 Ti qui embarque 34 cœurs RT de 3ème Gen (2ème Gen pour la RTX 3060 Ti) et de 136 cœurs Tensor de 4ème Gen (3ème Gen pour la RTX 3060 Ti) plus efficaces.
Sur la question du framerate avec une technologie d’upscaling DLSS 2.0 sur Qualité et du Ray Tracing sur Ultra un framerate, il se situe entre:
Nous avons vu que l’architecture Ada Lovelace de la GeForce RTX 4060 Ti permet une prise en charge du DLSS 3.0. Cette évolution de la technologie Updacaling permet de creuser encore un peu plus la différence avec la RTX 3060 Ti limitée au DLSS2. Si le jeu le permet, les bénéfices sont appréciables.
Sous CyberPunk 2077 en Full Option et Ray Tracing sur « Spycho » (éclairage), le DLSS 3.0 (mode qualité) permet au framerate d’atteindre les 118 fps contre 154 fps en mode performance. Ce paramétrage offre 103 images par seconde en 1440p et 48 images par seconde en 4k !
Vous trouverez ci-dessous les détails de différents benchmarks que nous avons utilisés.
3DMark – Port Royal (Ray Tracing) et Speed Way (DirectX 12 Ultimate).
3DMark – Fire Strike (Rasterisation)
Cette TUF Gaming GeForce RTX 4060 Ti 8 Go OC vise les joueurs mais elle dispose d’atouts dans le domaine de la création avec un GPU capable d’accélérer certains types calculs face à un classique processeur. Cette solution peut ainsi être utilisée dans certains contextes comme la création vidéo, la retouche photo et la 3D. De nombreuses applications sont capables d’exploiter son GPU afin de profiter d’une accélération matérielle, source de gain de temps et de productivité.
De manière globale, la TUF Gaming GeForce RTX 4060 Ti 8 Go OC assure des performances en gros identiques à celles de la GeForce RTX 4060 Ti Aero 8G OC. Il y quelques petites différences mais elles sont minimes. Le plus intéressant dans nos différents résultats concerne la montée en puissance face à la GeForce RTX 3060 Ti. Il n’y a qu’une exception, le benchmark OpenCL LuxMark ou cette dernière conserve la main dans les deux rendus (Luxball et Hotel Lobby).
La différence la plus importante est constatée avec Blender v3.5. Elle atteint quasiment les 42% avec le rendu Monster et 35% avec celui de ClassRoom.
Voici les détails.
OctaneBench
LuxMark v3.1
V-Ray Benchmark
FAHBench.
FAHBench exécute un exemple de calcul de dynamique moléculaire pour comparer les performances des GPU en ce qui concerne la recherche en biophysique.
Asus propose avec cette TUF Gaming GeForce RTX 4060 Ti 8 Go OC, une carte taillée pour le Full HD Full Option tout en ayant la possibilité de profiter sans se poser trop de questions du Ray Tracing. Nous retrouvons un look racé et attrayant mais demandant de la place. En contrepartie, la belle assure un refroidissement très efficace et surtout silencieux. A nos yeux, c’est son argument. Sa mécanique propose également un overclocking en sortie de carton mais pas de quoi transformer l’expérience « RTX 4060 Ti ».Ses performances permettent d’entrevoir aussi le 1440p avec parfois le besoin de revoir à le baisse le niveau de rendu afin de conserver un framerate optimal. Conscient de la situation, Nvidia lui permet de profiter du DLSS 3.0 de quoi assurer le coup de boost nécessaire.Au final, cette TUF Gaming GeForce RTX 4060 Ti 8 Go OC profite d’une robe travaillée et d’un bilan intéressant pour du 1080p et 1440P. Son arme est le silence. Malheureusement, le tarif est la variable dissuasive car Nvidia annonce un prix conseillé de 439 € de base ce qui fait grimper la facture 579 €.
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