Strix GeForce GTX 1080 OC Edition, les fréquences.
Asus propose avec cette version personnalisée de la GeForce GTX 1080 un overclocking. Sur le site du constructeur, les valeurs de chaque mode sont spécifiées. Voici ce qui est annoncé:
- Mode OC – fréquence GPU boostée : 1936 MHz , fréquence GPU de base : 1784 MHz
- Mode Gaming (par défaut) – fréquence GPU Boostée : 1898 MHz, Fréquence GPU de base : 1759 MHz
En toute logique, nous devrions obtenir les mêmes valeurs mais ce n’est pas le cas. Voici les données obtenues avec les modes Silent, Gaming et OC. Elles sont captées avec l’application Asus Tweak II et confirmées par GPU-Z 0.8.8. Il est important de souligner que la fréquence maximale du GPU n’a pas une valeur fixe, elle fluctue.
GPU-Z nous indique une fréquence de base à 1785 MHz et un mode boost à 1936 MHz ce qui correspond au mode OC. Tout est parfait pour le moment.
Au lancement de FurMark GPU Stress Test (v1.12), nous obtenons les valeurs suivantes
Mode Silent.
- Fréquence GPU 962 MHz à 1924 MHz
Mode Gaming.
- Fréquence GPU : de 1974 à 1962 MHz
Mode OC.
- Fréquence GPU de 2025 à 1999 MHz
A noter. Il est possible que la version 0.8.8 de GPU-Z rencontre de soucis de reconnaissance avec l’usage de la GDDR5x. Une nouvelle version de l’utilitaire vient d’être publiée. Il s’agit de la version 0.8.9. Elle devrait résoudre ce problème.
Nous constatons, en ne considérant que les valeurs les plus basses de la fréquence GPU que, hormis le mode Silent, la fréquence de fonctionnement est toujours supérieure aux données techniques avancées par Asus sur son site.
Là où nous ne devrions pas dépasser les 1936 MHz, nous sommes à 1962 MHz en mode Gaming et 1999,5 MHz en mode OC soit une progression respective de 1 ,3% et 3.2%.
Que faut-il penser de cette situation ?
Le paramétrage de la carte avec des valeurs supérieures à ce qui est annoncé montre que la carte est équipée d’un BIOS « presse ». Il permet de mettre en valeur une mécanique capable d’accepter un overclocking natif plus important sans changement notable sur les prouesses du DirectCU III en matière de refroidissement et de nuisances sonores, sinon, Asus n’aurait pas entrepris une telle chose. Difficile d’imaginer l’envie d’avoir quelques points supplémentaires à des benchmarks au détriment d’un bruit infernal et d’une chauffe excessive.
Nous soulignons par contre qu’avec ce paramétrage, la carte que nous testons ne correspond pas aux modèles commercialisés.
A nos yeux, il est dommage que cette pratique transparente (elle n’est pas cachée) perdure (que ce soit chez Asus ou d’autres constructeurs ).
L’usage d’un « BIOS Presse » n’apporte pas de changements notables en termes de performances globales. Il est possible d’avoir quelques points supplémentaires sous un benchmark ou quelques images par seconde dans certains jeux mais cela n’est pas suffisant pour transformer de manière significative les prouesses de la carte.
La question est alors de savoir pourquoi cette pratique est d’usage ?
C’est peut-être le résultat d’une concurrence entre constructeurs où l’objectif premier est vraiment de décrocher le haut d’un classement temporaire lié à bien d’autres paramètres, citons, le système d’exploitation, la version des drivers utilisés, les patchs et correctifs du jeu testé et bien d’autres choses encore.
Face à tout ceci, il faut espérer qu’Asus prenne la décision de stopper cette pratique. Cela ne changera en rien la qualité de ses produits et surtout permettra de mettre fin aux polémiques justifiées.
A nos yeux, la puissance brute et absolue dans une situation bien particulière est loin de représenter à elle seule la pertinence d’une carte graphique. Il y a bien d’autres critères tout aussi importants qui unis entre eux permettent de déterminer sa véritable qualité. Citons la demande énergétique, la qualité de fabrication, les richesses des équipements, l’innovation, la fiabilité, le design, le silence de fonctionnement, la stabilité des drivers, le suivi du constructeur ou encore la durée de la garantie. Tout ceci peut-il être écarté au profit de 2 ou 3 images par seconde supplémentaires en 4K ?
Enfin se pose la question de notre test. Faut-il flasher la carte avec un BIOS commercial et de fait prendre la responsabilité des résultats publiés ? La réponse n’est vraiment pas évidente.
Avec une telle procédure, les tests qui s’ensuivent deviennent automatiquement liés à la bonne démarche du processus, à la justesse du BIOS choisi et à l’assurance que l’ensemble des autres paramètres comme la consommation, la stabilité, le refroidissement ou encore les nuisances sonores n’ont absolument pas été altérés par l’opération. Sans ces vérifications, la carte en question ne correspond plus aux critères de base, le dossier devient caduc.
Mieux encore, la publication de mauvais scores peut être contestée par le simple fait qu’ils sont le résultat d’une manipulation du firmware à l’origine du bon fonctionnement.
Comme vous le voyez, ce n’est pas si simple. Nous avons donc décidé de poursuivre sans action sur le BIOS. Nous rappelons seulement qu’il s’agit d’un BIOS Presse.
Asus proposera peut-être son téléchargement, espérons-le. Ceci aurait l’énorme avantage de mettre fin aux polémiques.
Review Overview
Performance
Consommation
Silence
Prix
Performance et personalisation
Asus revisite la GeForce GTX 1080 de Nvidia avec cette Strix GeForce GTX 1080 OC Edition. La carte s’arme d’un système de refroidissement maison, le DirectCU II, de différents profils de fonctionnement, d’un mode fanless au repos ou encore d’un éclairage RGB personnalisable et de la possibilité de piloter deux ventilateurs d’un boitier. Les performances sont là avec une envolée du rapport performance/watt face à son ainée la Strix GTX 980. La puissance permet du full option sans soucis en 1080p et 1440p sans oublier le 4K même si certains titres aux moteurs très gourmands demanderont de légers ajustements pour dépasser les 50 images par seconde. Tout ceci s’accompagne malheureusement d’un tarif conséquent de 799 €. Il est vraiment dommage que la domination de Nvidia sur le marché haut de gamme ne permet pas une concurrence sur la tarification. Espérons qu’AMD permettra dans l’avenir de rectifier la situation.
Bonjour,
Je constate qu’on aime bien polémiquer. Il est bon de signaler cet état de chose mais le test d’un modèle commerciale rectifiera forcément le tir. Alors, pourquoi insister lourdement. En proposant des critères de test plus en adéquation avec le consommateur. Cette pratique devrait rendre l’âme toute seule. Vous avez fait des propositions qui me semblent plus à l’avantage de l’acheteur que le gain de 2 ou 3 images en 4k ou autres.
Citons la demande énergétique, la qualité de fabrication, les richesses des équipements, l’innovation, la fiabilité, le design, le silence de fonctionnement, la stabilité des drivers, le suivi du constructeur ou encore la durée de la garantie. Sans oublier le Prix.
Un produit avec des critères équivalentes ou sensiblement moins bon, sera préférable si son prix est inférieur à au moins 5%, par exemple… Ce sont des comparaisons pertinentes à mettre en place pour aider les consommateurs à choisir.