Cartes mères

Carte mère P8P67 Deluxe: un condensé de technologies

L’EPU en action.

Nous avons vu en détail qu’Asus déploie tout un arsenal pour proposer une gestion poussée de l’énergie. Il y a trois finalités à cela :

  • Améliorer le rendement énergétique de la configuration, c’est-à-dire, ne pas toucher aux performances en diminuant seulement les besoins énergétiques,
  • Diminuer les besoins de façon drastique mais au détriment de la puissance,
  • Offrir un contexte stable et optimiser pour l’overcloking.

Nous avons vérifié ces points en mesurant la demande énergétique de notre configuration sous trois profils différents.

Profil 1 nommé P8P67 Deluxe – EPU OFF-

Nous n’activons aucune technologie propre au constructeur mais paramétrons le BIOS pour être compatible avec les possibilités d’économie d’énergie du processeur (CE1 par exemple)

Profil 3 nommé P8P67 Deluxe – EPU Auto-

Nous activons l’EPU par voie logicielle et non avec l’interrupteur sur le PCB. Le profil auto est sélectionné ainsi que « Optimized » pour le DIGI+ VRM Phase control.


Prodil 3 nommé P8P67 Deluxe –EPU Personnalisé –

L’EPU est paramétré sur « Economie d’énergie maximale » avec le curseur de l’option « Baisse du Voltage vCore » sur extrême. « Optimized » est toujours sélectionné dans le DIGI+ VRM Phase control.

AI-Suite : Economie d'énergie maximaleAI-Suite : Economie d'énergie maximale

Voici les résultats.

P8P67 Deluxe : Performances énergétiques

Le profil personnalisé est le plus efficace, et de loin, avec des gains impressionnants. Suivant le contexte, les gains dépassent les 40 %. En burn par exemple, nous gagnons plus de 60 Watts. La mauvaise nouvelle est que pour arriver à ce résultat, notre Core i7-2600K perd en puissances ce qui fait perdre tout l’intérêt de la manipulation. La castration des performances est bien trop importante. Le processeur est au moins deux fois plus lent ! Sous Cinebench R10 le temps d’exécution du benchmark massivement multicore passe de 38 secondes à 83 secondes !

Par contre, le mode EPU Auto fait des étincelles puisque les performances ne bougent pas tandis que la consommation chute en moyenne de 8%. Nous avons donc un rapport Perf/Watt optimisé et un pari gagné.

L’EPU et le TPU en action.

En mode auto, l’APU apporte des gains significatifs en termes d’économie. L’un des autres atouts de la carte se situe dans sa conception pensée par améliorer l’overcloking. Nous avons donc décidé de jouer le jeu en activant l’Auto Tuning en mode « Extrême ».

AI-Suite : Auto Tuning Extreme

Cette fonction recherche le meilleur paramétrage processeur et mémoire pour overclocker la machine. Plusieurs redémarrages sont nécessaires et automatiques afin d’obtenir un résultat stable.

Pour notre configuration, le Core i7-2600K passe de 3,4 GHz à 4,429 MHz. Nous obtenons un système parfaitement fonctionnel sans aucun plantage. Par contre, Asus ne vérifie pas les capacités de refroidissement. Avec un ventirad Intel d’origine, une telle cadence dépasse ses possibilités. En burn, le processeur monte à plus de 90 °C. Attention donc !

Voici les consommations électriques.

P8P67 Deluxe : Performances énergétique EPU et TPU

Le mode overclocké augmente le bilan énergétique de notre configuration dès la moindre sollicitation du processeur. De façon globale et malgré l’action de l’EPU en mode overcloké, la consommation augmente de 30% avec des pointes de 43%.

Mais avant de crier au loup, il faut regarder toutes les conséquences et donc les gains de performances. Voici un bilan de nos nombreux tests. La P8P67 Deluxe en mode normal est comparée à sa version en mode « overcloking extrême ». Pour les plus curieux, vous pourrez retrouver chaque benchmark en détail plus bas dans cet article.

L’analyse des résultats nous permet de proposer un graphique basé sur trois types d’usage : Bureautique, Multimédia et Jeux.  Nous avons considéré la P8P67 Deluxe comme la référence (indice 100).

P8P67 Deluxe : Bilan des performances

Avec notre configuration, le mode overcloking extrême augmente les performances de 22 % en moyenne en usage bureautique et multimédia. Suivant l’application utilisée, l’écart peut être un peu plus important. Face à une consommation en hausse de 30% nous n’avons plus un rapport Perf/watt conservé, il se dégrade.

L’explication ne tient pas dans le fonctionnement de la P8P67 Deluxe mais dans notre configuration qui a bien du mal à suivre. Disque dur, mémoire et carte graphique deviennent les facteurs limitants.

Un bel exemple se trouve en mode jeu où notre Radeon HD 6870 affiche 1 FPS de plus sous Crysis Warheard en 1680×1050 et 1920×1080. Les choses ne sont guère plus réjouissantes sous Far Cry II en 1920×1080 avec 0 FPS de gagner. Toutefois, en 1680 x 1050 nous gagnons 4 FPS.

P8P67 Deluxe : Performances sous Crysis Warhead et Far cry II

Ceci souligne que l’overcloking n’est pas une mauvaise chose en soit mais pour une cohérence il faut avoir un PC équilibré. Dans notre cas, 30% d’augmentation de consommation en moyenne pour gagner 1 FPS sous Crysis Warhead n’est pas jouable. Dans d’autres domaines, comme la compression ou encore l’encodage vidéo, il faut faire attention au sous-système unité de stockage et mémoire.

Pour terminer, voici le bilan financier et environnemental avec et sans la fonction APU.

P8P67 Deluxe : Bilan financier

P8P67 Deluxe : Bilan carbone

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Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

2 commentaires

  1. Merci pour ce test complet, ça m’aide bcp pour faire une update de mon système. Ce P67 maintenant révisé et annoncé compatible avec le prochain Ivy Bridge de Intel me parait être finalement après toutes les déboires rencontrés un bon choix et ce même face au nouveau Z68 qui n’apporte pas grand chose de plus au final. Merci encore à vous!

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