En lançant le chipset B650(E), AMD s’est attaqué à l’offre milieu de gamme afin d’exploiter ses nouveaux processeurs AM5, les Ryzen 7000 series. Cette génération introduit de nombreux changements avec un nouveau format, l’adoption du PCIe 5.0 et de la DDR5.
Ce chipset est censé donner naissance à des cartes mères plus accessibles tout en limitant les concessions. Nous avons eu la chance de pouvoir tester la ROG Strix B650-A Gaming WIFI. Comme son nom le laisse deviner, elle vise les joueurs avec plusieurs arguments et un refroidissement optimisé.
Notre version se pare d’une jolie robe blanche, mise en valeur par un PCB noir et plusieurs touches d’aluminium brossé. L’ensemble promet une mécanique musclée opérationnelle pour profiter des SSD de nouvelle génération, de la DDR5 et sans oublier le Wi-Fi 6, de l’Ethernet 2.5G et du Bluetooth 5.2.
Nous l’avons mise à l’épreuve avec un Ryzen 9 7900X accompagné de 32 Go de DDR5.
Sommaire
La belle est proposée au travers d’une boite de dimensions modestes rassemblant tout son bundle. Il se compose d’une antenne, des câbles SATA, d’un pad thermique pour un SSD M.2 ou encore de quelques serres câbles en plastique noir et d’un manuel utilisateur très utile pour le montage.
Il faudra par contre une connexion internet pour l’installation des drivers et logiciels. Il n’y a aucune clé USB ou DVD.
La carte mère est au format ATX avec comme nous l’avons indiqué une robe blanche. Cela concerne l’ensemble de son équipement dédié au refroidissement.
Le rendu joue sur le contraste et s’accompagne d’un rétroéclairage aRGB personnalisable au niveau du carter de la connectique arrière.
Nous profitons de zones en aluminium brossé et de plusieurs radiateurs aux ailettes marquées.
Tous les ports M.2 sont équipés de dissipateurs tout comme la zone VRM autour du socket AM5.
Nous avons deux blocs indépendants en charge de dissiper la chaleur des 12+2 phases d’alimentation (Vcore+SoC) d’une puissance nominale de 60A chacune. Cette dernière est assurée par un classique ATX 24 broches et deux EPS (8 et 4 broches) tandis que sa distribution est assurée par un contrôleur VRM maison, le DIGI+ EPU ASP2208GQW.
La partie audio est confiée au duo codec Realtek ALC4080 + Ampli Savitech SV3H712. La carte est compatible avec la technologie Aura Sync RGB et s’arme d’un connecteur Aura RGB à 4 broches et trois connecteurs aRGB de deuxième génération à 3 broches.
Les quatre slots mémoire accueillent jusqu’à 128 Go de DDR5 à des fréquences allant de 4800 MHz à 6400 MHz et plus en OC. La prise en charge des profils EXPO (EXtended Profiles for Overclocking) assure un paramétrage rapide dans le BIOS.
Les joueurs profitent d’un slot PCIe 4.0 x16 renforcé pour une carte graphique imposante. A cela s’ajoute un second slot x16 en PCIe 4.0 mais câblé en x4 et deux slots PCI 4.0/3.0 x1.
Attention. En raison des limitations imposées par le chipset B650, le second slot PCIe 4.0 x16 partage sa bande passante avec le port M.2_3 dédié au stockage. Sur ce point, la carte est équipée de quatre ports SATA 6 Gb/s, et trois ports M.2.
Le premier (M.2_1) ainsi que le second (M.2_2) acceptent des unités de 2242, 2260 et 2280. La différence touche au câblage avec pour le M.2_1 du PCIe 5.0 x4 et du PCIe 4.0 x4 pour le M.2_2. Le dernier (M.2_3) est également en PCIe 4.0 X4 tout en acceptant une unité de 22110. A tout ceci s’ajoutent du RAID RAID 0/1/10 en NVMe et du RAID 0/1/10 en SATA.
La partie réseau propose de l’Intel 2.5 Gb Ethernet, du Wi-Fi 6E et du Bluetooth 5.2.
Au total, nous avons 16 ports USB dont 9 sont physiquement présents à l’arrière avec un port USB 3.2 Gen 2X2 Type C, quatre ports USB 3.2 Gen 2 (3 en USB Type-A et un en USB Type-C) et quatre ports USB 2.0 ports. Ils accompagnent des sorties vidéo DisplayPort et HDMI, un RJ45, cinq Jacks Audio et bouton BIOS FlashBack. Il permet de mettre à jour le BIOS à l’aide d’une clé USB formatée en FAT32 sans qu’une mémoire ou un processeur ne soit installé.
Pour rester sur la question de l’équipement « spécial », nous vous quatre LED intégrées indiquant le statut de l’alimentation permettant d’identifier si un problème est détecté au niveau du processeur, de la mémoire, de la carte graphique ou du périphérique de démarrage.
A cela s’ajoute un bouton physique pour déverrouiller le loquet de sécurité du premier slot PCIe d’une simple pression.
Cette ROG Strix B650-A Gaming Wi-Fi est capable de piloter quatre ventilateurs PWM, des pompes de Watercooling AIO et DIY et un ventirad CPU. Elle dispose également:
Nous sommes désormais des habitués du BIOS UEFI ROG. Il s’organise autour de deux approches. Le mode Easy vise l’essentiel au travers d’une interface graphique et quelques options simples pour les novices.
Nous avons les paramètres essentiels et des informations en temps réel sur une seule et même page. La souris est utilisée pour faciliter certains ajustements comme le boot de démarrage (fonction glisser-déposer) ou le choix du profil mémoire. Il propose un regard sur les courbes de refroidissement et leur personnalisation.
Pour les utilisateurs avertis et les spécialistes de l’overclocking, le mode avancé dévoile un vaste champ d’investigation avec des tas de paramètres dans quasiment tous les aspects de la carte mère. La prise de contrôle est poussée avec une précieuse fonction « Recherche » pour dénicher rapidement le paramètre souhaité. Le tout s’organise autour de plusieurs onglets dont Mes Favoris, Principal, Ai Tweaker, Avancé, matérielle, démarrage et outils. Nous retrouvons également certaines fonctionnalités utiles comme la possibilité de flasher le BIOS via Internet, connaitre les statuts S.M.A.R.T des différents périphériques de stokage et de détecter automatiquement les cartes graphiques ASUS pour des informations plus détaillées.
A cela s’ajoutent un outil d’effacement sécurisé pour la réinitialisation d’un disque de stockage, l’enregistrement des réglages sur une clé USB et le contrôle Q-Fan pour configurer la vitesse des ventilateurs manuellement ou utiliser les profils préconfigurés.
Configuration
Le système d’exploitation est Windows 11 (64 bits). Nous avons effectué une batterie de benchmarks synthétiques et de mesures de performances sous différents logiciels. Voici une synthèse des applications utilisées.
Benchmarks théoriques.
Benchmarks réels.
Les consommations électriques sont prises à l’aide d’un wattmètre. Elles correspondent à la demande globale de la plateforme. Nous avons également testé plusieurs jeux vidéo en 1440p Full Option sans Ray Tracing et sans DLSS.
Les titres sont:
Nous avons une demande énergétique comprise entre 77.1 et 613 Watts selon le niveau de charge de la plateforme. Face à la B650E Aorus Master de Gigabyte, nous gagnons 17 Watts en burn mais consomme 10 Watts de plus au repos. L’une des raison touche à la présence d’une zone aRGB.
A noter que la consommation maximale est liée à notre protocole. Notre Ryzen 9 7900X est refroidi par un ventirad DeepCool AK500. Bien que massif et performant, il n’arrive pas à faire face à tous ses besoins si bien que cette dernière grimpe rapidement à 95°C ce qui enclenche la protection Thermal Trolling. Elle limite la hausse de la température en limitant les performances du processeur et donc ses besoins énergétiques.
Etant associés aux besoins énergétiques nous avons le même classement avec ces deux critères. Plus un PC consomme et plus sa facture et son empreinte carbone de fonctionnement sont élevées.
Notre base de travail est une utilisation quotidienne de 6 heures par jour, 365 jours par an avec un tarif de 0,174 € le kWh facturé (tarifs réglementé métropole au 01/08/2022 d’EDF pour une puissance souscrite de 6 kVA).
L’indicateur EDF, en gramme d’équivalent CO2 pour la production de 1 kWh, est fixé à 21,6 grammes (période novembre 2020 à novembre 2021). Il est synonyme du taux de rejet de gaz à effet de serre induit par la production de l’électricité consommée.
Dans le cas de la ROG STRIX B650-A Gaming WIFI équipée d’un Ryzen 9 7900X et d’une GeForce RTX 4080 Ti, nous sommes sur une dépense annuelle de fonctionnement comprise entre 29.38 et 233.6 € pour une empreinte carbone entre 3.7 et 29 kilogrammes d’équivalent CO2.
Il est très facile de tenter un overclocking de notre Ryzen 9 7900X. Il suffit sous Windows d’utiliser l’application TurboV EVOA.
En quelques minutes et après quelques plantages nécessitant un ajustement de la fréquence et de la tension, nous sommes arrivés à booster notre Ryzen 9 7900X à 5.4 GHz sur l’ensemble de ses cœurs. A cela s’ajoute l’adoption du profil XMP de notre DDR5 avec un passage de 5200 MHz CL44 à 6000 MHz CL30.
Le bilan est rapide. La bande passante mémoire progresse de 24% en lecture et 19% en écriture tandis que la latence s’effondre de 83.6 ns à 66.2 ns.
La hausse des performances se situe entre 3.6 et 4.6 % selon l’application. Il est probable que les gains soient plus importants mais notre ventirad n’est pas à la hauteur. Notre Ryzen 9 7900X@5.4Ghz se retrouve bridé pour préserver son bon fonctionnement.
Comme nous l’avons vu, la carte dispose de plusieurs radiateurs passifs pour assurer le refroidissement de ses composants les plus chauds.
Cet équipement permet après 10 minutes de tests intensifs au chipset de ne pas dépasser les 67°C contre 57°C pour les VRM. Le gros problème est la température de notre processeur à 95°C ! A noter que nous avons une diffusion de la chaleur puisque le SSD MP600 Pro passe de 36 à 45°C malgré aucune sollicitation.
Nous n’avons pas grand-chose à reprocher à notre plateforme en gaming. La carte mère permet au duo Ryzen 9 7900X et GeForce RTX 3080 Ti de s’exprimer pleinement. Nous avons un ensemble taillé pour du 1440p Full Option. Il n’y a aucune différence notable face à la B650E AORUS Master (99.90% de ses performances).
Voici le bilan sous CPU Profile, un benchmark qui évalue les prouesses du processeur en simple et multicœurs. Dans chaque cas, un score est attribué permettant de connaitre ses performances en fonction du nombre de cœurs utilisés.
Information.
Nous retrouvons en gros le profil de la B650E AORUS Master. Les deux cartes sont proches. les écarts selon le nombre de cœurs varient de +0.14 à -2.3%.
Voici à présent le bilan (scores globaux) sous 3Dmark Fire Strike.
En filaire, nous enregistrons un débit de 112 Mo/s en lecture et 103 Mo/s en écriture ce qui est parfait avec nos infrastructure réseau limitées à du 1G. Elle est exploitée à son maximum. Le passage au Wi-Fi s’accompagne d’une baisse de débit. Nous enregistrons 45.7 Mo/s en lecture et 68 Mo/s en écriture.
En filaire nous avons un joli bilan face à la B650E Aorus Master avec 10Mo/s de plus en lecture et écriture. Cela permet de gagner des dizaines de secondes lors de transferts importants. En Wi-Fi, nous avons une différence marquée en lecture à la faveur de la B650E Aorus Master.
Nous avons évalué les débits de différents périphériques de stockage à l’aide de l’utilitaire CrystalDiskMark 6.0.2 x64. Les scores SATA correspondent aux prouesses d’un SSD Crucial MX100 de 512 Go tandis que les interfaces USB 3.2 Gen 2 sont évaluées avec un SSD Vision Drive 1 To de Gigabyte. Nous utilisons comme unité de démarrage un SSD M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 x4 MP600 Pro 1 To de Corsair.
Asus propose en équipement solide avec la possibilité de profiter d’importants débits. La barre des 7 Go/s est dépassée en lecture contre du 5.4 Go/s en écriture. Notre SSD NVMe PCIe 4.0 x4 s’exprime à pleine vitesse ce qui permet aux chargements de jeux d’étre rapides tout comme le démarrage de la plateforme. De même, l’enregistrement d’un streaming, l’exécution d’une application, la compression de fichiers et l’encodage de vidéo profitent d’accès rapides aux données.
La connectique arrière permet des transferts dépassant les 2 Go/s en USB 3.2 Gen 2×2. Il est ainsi possible de transférer rapidement d’imposantes quantités de données, de quoi répondre aux besoin en création, en particulier dans le domaine de la vidéo. Nous observons également que l’interface SATA 6 Gb/s se limite à 535 Mo/s ce qui ne permet pas de se calibrer avec les possibilités de l’USB 3.2 Gen 2 et Gen 2×2.
Pour des performances maximales, il faut ainsi privilégier un SSD PCIe 4.0 x4 et une unité de stockage externe en USB 3.2 Gen 2×2.
Comme nous l’avons vu dans la partie overclocking, nous avons des débits mémoires de 63.8 Go/s en lecture et 67.7 Go/s en écriture avec de la DDR5-5200 MHz (fréquence native du Ryzen 9 7900X).
L’usage du profil EXPO permet de profiter d’une fréquence de 6000 MHz et de timing CL30 au lieu de CL44. La latence chute de 83.6 et 66.2 ns tandis que les débits en lecture et écriture grimpent à 79 et 80.5 Go/s.
Voici les scores obtenus avec les benchmarks PCMark 10 et CrossMark. Ils accomplissent différents tests pour évaluer les performances globales d’un PC dans différentes situations comme la bureautique, la création ou encore la production.
Sous PCMark 10 en prenant comme référence les bilans de la B650E AORUS Master, nous sommes légèrement en retrait sauf en Essentials avec une petite avance de 0.7%. Le retard est de 1% en Productivity et 3.1% en Digital Content Creation.
Le verdict est identique sous CrossMark avec une différence plus marquée. Les deux cartes sont du même calibre en Productivité mais la B650E AORUS Master se détache en Créativité et réactivité.
Cinebench R23.
Pov-Ray,
Blender,
Encodage audio.
Compression de fichiers.
Encodage vidéo (Handbrake).
Encodage vidéo (X264 FHD).
Bien qu’annoncée pour conquérir le milieu de gamme, la ROG STRIX B650-A GAMING WIFI est positionnée à l’heure d’écriture de cet article aux alentours des 320 €. Nous sommes sur un prix élevé mais il n’est pas le plus imposant dans l’offre B650. Equipée d’un socket AM5, elle propose d’exploiter un processeur Ryzen 7000 series à l’architecture Zen 4. Sa mécanique permet de profiter du PCIe 5.0, du Wi-Fi 6 ou encore de la DDR5.Son équipement permet d’exploiter du lourd avec pour la connectique arrière l’essentiel pour tenter de suivre les transferts internes. Avec le matériel adéquate, il est possible de profiter d’une bande passante de plus de 7 Go/s en lecture au niveau de l’unité de stockage système contre 2 Go/s lors de transferts en externe.Sa robe s’appuie sur plusieurs radiateurs passifs assurant une bonne dissipation de la chaleur. Les températures sont maitrisées. Lors de nos tests, le principal problème a été le refroidissement du processeur. Sur ce point, nous vous conseillons un AIO de 240 au minimum pour profiter des possibilités d’OC de cette ROG STRIX B650-A GAMING WIFI.Pour le reste, le BIOS est complet et le bilan en gaming est parfait avec notre Duo Ryzen 9 7900X et RTX 3080 Ti pour du 1440p Full Option. Nous avons certaines limitations en raison du chipset tandis qu’il faut impérativement installer le dernier BIOS pour améliorer la stabilité mémoire. Enfin, un peu de patience est nécessaire lors d’un premier démarrage.
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Pas de PCIE 5.0 sur cette carte il me semble.
il me semble aussi
c'est bien le premier slot nvme qui est compatible gen5, cf le site officiel d'asus