Performances des interfaces SATA et PATA

Le monde du disque dur ne se résume pas seulement au choix d’une marque. Plusieurs caractéristiques techniques sont à connaître afin de nous aiguiller de façon cohérente et répondant le plus à nos besoins et possibilités.

Les interfaces disques durs

A part le SCSI destiné principalement au monde professionnel, deux interfaces cohabitent actuellement sur le marché, à savoir, le parallèle ATA (Advanced Technology Attachement) et le SATA.

L’interface SATA se décline en deux versions, le SATA I avec un débit de 150 Mo/s et le SATA II avec un débit de 300 Mo/s. Tandis que le PATA propose l’Ultra DMA 100 avec un débit de 100 Mo/s et L’Ultra DMA 133 avec un débit de 133 Mos/s.

Le SATA propose par rapport au PATA

• une connectivité simplifiée (pas de configuration maitre et esclave et une nappe de transmissions beaucoup plus fine),
  
• un débit plus important (effectué sur chaque canal contrairement au PATA où les deux unités de stockage se partagent la bande passante), des procédés de sécurité pour les données,
• le support du procède NCQ (Native command Queuing),
• un plus faible voltage des unités
• et enfin la possibilité de branchement dit « à chaud » (sans éteindre la machine, très pratique dans une configuration Raid 1).

Dans sa version II, le SATA propose une gestion native du Hot Plug and Play (branchement à chaud) et une gestion d’alimentation plus sophistiquée permettant aux disques durs ou lecteurs de ne pas demander trop de courant.

Afin de mesurer les performances des interfaces Ultra DMA 100, SATA I et SATA II nous nous sommes pourvu de trois disques durs de taille identique. Le choix de deux disques durs de marques différentes (Maxtor et Seagate) et de générations différentes (Seagate Barracuda 7200.7 et Barracuda 7200.9) est voulu afin de mettre en avant la nécéssité d’utiliser un disque moderne pour bénéficier des avantages des nouvelles interfaces .

Remarque : chaque disque dur est compatible avec le technologie Self Monitoring Analysis and Reporting Technology (SMART). Cette fonction se concrétise par la présence d’une mémoire qui stocke tous défauts de fonctionnement ainsi que les statistiques d’usage. Au démarrage d’un PC, le BIOS de la carte mère, si cette fonction est activée, interroge le disque après son initialisation. Si celui-ci envoie la moindre anomalie, le BIOS en prend connaissance et nous en informe.

Les disques durs utilisés sont les suivants.

Seagate Barracuda 7200 7 160 Go Ultra DMA 100 (ST3160023A)

• Interface PATA Ultra DMA 100 permettant un débit maximum de 100 Mo/s.
• Technologie propre à Seagate de protection de données (Date Defense, Diagnostiqc Defense)
• Système de protection contre les chocs (Drive Defense)
• Vitesse de rotation de 7200 Tr/mn
• Moteur FDB (Moteur à roulements hydrodynamiques) afin d’obtenir une sortie sonore la plus faible possible
• 8 Mo de mémoire cache

Seagate Barracuda 7200 9 160 Go SATA II NCQ (ST3160812AS)

• Interface SATA II permettant un débit maximum de 300 Mo/s
• Vitesse de rotation de 7500tr/mn
• 8 Mo de mémoire cache
• Technologie NCQ (Native Command Queuing) : Cette petite bête permet, grâce à une réorganisation optimisée des requêtes en fonction de nombreux facteurs physiques du disque (position des têtes de lecture, latence de rotation, données contenues dans la cache et bien d’autre chose encore), d’augmenter les performances générales
• Son moteur est de nouvelle génération. Fini les roulements à bille et vive les roulements à fluide dynamique. Avec ce procédé le disque est beaucoup plus silencieux

Maxtor Diamond Max 10 160 Go SATA I (6L160Mo)

• Interface SATA I 1.5 Gb/s native gérée par une puce unique et non grâce à un pont PATA vers SATA comme sur les modèles DiamondMax 9
• Technologie NCQ
• Technologie propre à Maxtor de protection de données (Date protection)
  Système de protection contre les chocs (Shock protection)
• Vitesse de rotation de 7200 Tr/mn
• Moteur FDB (Moteur à roulement hydrodynamiques) afin d’obtenir une sortie sonore la plus faible possible
• 8 Mo de mémoire cache

Chaque disque a été testé dans nos trois environnements de travail à savoir :

Usage Bureautique :

Dans cette catégorie nous avons considéré les performances suivantes comme représentatives de ce que peut être amené à faire un disque dur.

• Lancement du système d’exploitation
• Lancement d’application
• Recherche de fichiers, vérification de la présence de virus, défragmentation
• Ecriture et lecture de fichiers de petites tailles

Usage Jeux :

Les points suivants ont été mis en avant :

• Lancement d’applications
• Ecriture et lecture séquentielles (sauvegarde de jeux, chargement de niveaux…)
• Utilisation de CPU lors de l’utilisation du disque
• Rapidité d’accès aux données

Usage Multimédia :

Et enfin dans cette catégorie :

• Lancement d’applications (Logiciels de traitement vidéos, photos.)
• Ecriture de gros fichiers et de flux important de données pendant un long moment (capture vidéo par exemple)
• Lecture de données en rafale
• Rapidité d’accès aux données

Ces trois disques durs possèdent la même quantité de mémoire cache. Ce paramètre permet de renforcer nos mesures concernant les performances des différentes interfaces disques.