Par rapport à un disque dur traditionnel, le SSD n’est pas du tout fait de la même manière.
Pour faire simple, nous pouvons résumer un disque dur à une coque hermétique renfermant un moteur de rotation, un ou des plateaux et des têtes de lecture/écriture. Il dispose d’une mémoire cache et d’un contrôleur en charge de gérer le transit des données, les entrées/sorties ou plus informatiquement parlant les I/O (inputs/outputs).
Le Solid State Drive (SSD) se présente aussi dans une coque, mais cette fois nous sommes face à une unité électronique de stockage de données et non mécanique. Le type de SSD qui nous intéresse ici se constitue de mémoire flash et non de mémoire DRAM qui réclame l’utilisation de batteries pour la conservation de données à l’arrêt.
Le SSD n’utilise pas de plateau en rotation, ni de tête de lecture/écriture.
Tout comme un disque dur, nous retrouvons par contre un contrôleur en charge de la gestion des entrées/sorties et de la mémoire cache.
La frénésie que nous constatons autour de cette nouvelle technologie vient des avantages qu’apporte le SSD.
Avec aucune partie mécanique, il dispose d’une plus grande résistance au choc (idéal pour le monde mobile), d’une consommation électrique plus faible, d’aucune nuisance sonore et d’un dégagement thermique limité. L’utilisation de mémoire flash apporte des temps d’accès inférieurs à une demi-milliseconde alors qu’un disque dur traditionnel a souvent un temps d’accès moyen proche de 12 ou 13 ms voire 8 ms pour les modèles à 10 000 trs/mn.
Les performances en terme de débits sont aussi en hausse mais surtout disposent d’une parfaite constance sur l’ensemble de la capacité proposée. Le disque dur traditionnel ne tient pas ici la comparaison, puisque les débits sont toujours plus importants en début de plateau qu’à la fin. Les différences peuvent être parfois du simple au double.
De tels arguments sont à même de placer le SSD au rang du stockage idéal mais, comme toujours, rien n’est totalement parfait, du moins pour le moment.
La mémoire flash actuelle dispose d’un cycle d’écriture limité, variant en moyenne entre 100 000 et 300 000. Des progrès sont cependant faits, touchantentre autre à la répartition uniforme des données dans la mémoire Flash, ce qui permet de mieux appréhender cette limitation.
Pour le moment, même si les choses semblent évoluer assez vite, les capacités de stockage proposées sont encore plus faibles que celles des disques durs classiques.
Enfin le prix reste élitiste. Rapporté au Go, les tarifs pratiqués sur le marché du SSD ne sont actuellement pas du tout compétitifs. Même avec les avantages, comme nous le verrons, en terme de consommation électrique, il faut plusieurs années pour rentabiliser son achat.
Une période bien trop longue face à l’espérance de vie du matériel informatique au sein d’une société et en contradiction également avec le cycle d’écriture limité du SSD.