Ivy Bridge propose dans sa version la plus imposante 1,4 milliards de transistors sur un die de 160 mm2 soit une nette progression face à Sandy Bridge qui se contente, pour son modèle le plus complexe, de 995 millions de transistors répartis sur un die de 216 mm2.
La majeure partie de « cet ajout » se retrouve dans la partie graphique du processeur qui est compatible DirectX 11, OpenCL et DirectCompute tout en prenant en charge trois sorties vidéo sous certaines conditions.
Une architecture connue mais améliorée.
Cette puce se compose de deux ou quatre cœurs d’exécution X86, d’un cœur graphique et d’une partie nommée uncore regroupant un contrôleur mémoire supportant officiellement la DDR3-1600, un contrôleur PCI Express 16x, la gestion des écrans et un lien DMI vers le Southbridge.
Cette architecture s’appuie en très grande partie sur celle de Sandy Bridge. Nous retrouvons par exemple les mêmes mécanismes de prédiction de branchement ou encore une mémoire cache de troisième niveau nommée LLC (pouvant atteindre 8 Mo) partagée via un ring-bus entre les cœurs d’exécution et le cœur graphique. De petits ajustements ont cependant eu lieu.
Un générateur de nombres aléatoires fait son apparition. Son rôle est de renvoyer, via l’instruction RDRAN, un nombre aléatoire sur 16, 32 ou 64 Bits tandis que le mode SMEP (Supervisory Mode Execute Protection) apporte une sécurité face à des attaques par élévation de privilège. Cet OS Guard a la faculté de limiter l’exécution de certaines instructions en fonction du niveau de privilège en cours.
Des plus aux services de l’efficacité.
Le but d’un processeur est de faire des calculs. Lorsque nous évoquons la notion de performances énergétiques, ces derniers sont alors mis en relation à la demande énergétique nécessaire à leur exécution. Avec Ivy Bridge, des retouches ici et là participent à améliorer l’efficacité de la puce dans son ensemble
Par exemple, de nouvelles instructions permettent d’accélérer la conversion de données de type flottantes 32 bits (simple précision) vers un format Float16 compressé. L’exécution d’un unique thread se voit optimisé avec une lutte contre le gaspillage de ressources, le cache LLC dispose d’une latence en baisse et d’un mode de remplissage retravaillé (AFP pour Adaptative Fill Policy) tandis que le débit de l’unité en charge des divisions sur les entiers et virgule flottante est doublé.
Nous avons également un changement au niveau de la tension (VccP) utilisée au niveau des entrées/sorties de la mémoire. A partir d’un C-states C3 et supérieures, elle est revue à la baisse. Notons qu’en parallèle du support de la DDR-1600, la DDR3 basse tension est supportée sur les déclinaisons mobiles d’Ivy Bridge en complément d’une nouvelle notion d’enveloppe thermique (TDP) avec l’arrivée de trois valeurs : le TDP, le TDP down et le TDP up. Cette modularité vise à améliorer l’autonomie avec par exemple un paramétrage en fonction du mode d’alimentation de la machine (secteur, batterie)
Enfin cette troisième génération de processeurs Core inaugure le passage à une finesse de gravure plus fine, le 22 nm. Cette avancée permet d’optimiser différentes tensions liées aux transistors. Ces derniers évoluent également avec une architecture Tri-gate.
Cette forme tridimensionnelle s’accompagne, selon Intel, de gains de performances allant jusqu’à 37 % en basse tension face à une architecture classique.
Ivy Bridge : HD 4000
Tout comme Sandy Bridge, Ivy Bridge intègre un cœur graphique qui officialise le support de Directx 11. Nous avons ainsi une unité de tesselation et la prise en charge des Compute Shaders.
l’HD 4000 profite d’un cache L3 de limiter les appels au LLC partagé avec les cœurs d’exécution de la partie processeur. Nous retrouvons 16 unités d’exécution (6 pour l’HD 2500) contre 12 et 6 pour les HD 3000 et HD 2000 équipant les processeurs Sandy Bridge. De plus, ces unités d’exécution bénéficient d’améliorations (au niveau de la gestion du parallélisme) afin d’augmenter leur rendement tout comme d’ailleurs les Geometry Shaders et les unités de textures.
Les flux vidéo de type MPEG 2, VC1 et AVC sont accélérés et le QuickSync assure un encodage matériel de l’AVC, du MEPG 2 et du VC1; cependant pour les deux derniers il s’agit que d’une prise en charge partiel.
Enfin la dernière nouveauté se situe au niveau des sorties vidéo avec la possibilité théorique d’un supporter trois écrans. Nous précisons théorique car pour ce faire, la compatibilité Sandy Bridge n’est plus assurée au niveau de la carte mère, ce que beaucoup de constructeurs ne veulent pas mettre en place. Cette fonctionnalité intéressante devrait dès lors être plus courante sur le marché de la mobilité.
J’aurais bien voulu q’un test soit fait sur le boost de ce cpu sur les coefficient du turbo et savoir quelle était la fréquence du turbo sur 1,2,3,4 coeurs.
Si une mise a jour est possible avec les infos d’overclocking possible via le coef du turbo et les fréquences nominal du turbo suivant le nombre de coeur actif serait super 😉
il serait pertinent de comparer la consommation totale de chaque plateforme pour une tâche donnée…
Par exemple le temps nécessaire à chaque processeur rapporté à la consommation pour compresser une archive, ou encoder une vidéo donnée…
PcInpact avait fait un test du genre pour les processeurs basse consommation Sandy Bridge, et il apparaissait que les processeurs S et T consommaient moins mais restaient plus longtemps en Full pour la même tâche, allant à l’inverse de la maxime d’Intel : Do It Fast and Get Idle.
Le grand intérêt de ces processeurs reste l’enveloppe thermique réduite pour les intégrer dans des espaces confinés (Mini-Itx, Boitier VESA, set top box) mais pas nécessairement la consommation !
Peut on avoir un détail de la tension délivrée au processeur en fonction de la charge pour voir si le comportement d’un processeur basse consommation peut être reproduit en undervolting/underclocking, et comparer les températures qui correspondraient mieux à visualiser l’efficacité de la réduction du TDP ?
@Kypd,
Voici quelques résultats :
Wprimes (V 2.0) 1024 .
–> Consommation moyenne : Core i7-3770T 59,3 Watts, Core i7-2600K 112 Watts,
–> Temps d’exécution : Core i7-3770T 248.2 secondes, Core i7-2600K 233 secondes,
–> tension CPU : Core i7-3770T 1.024V, Core i7-2600K 1,296V,
Z-Zip (level Ultra, méthode LZMA, 2 cores) .
–> Consommation moyenne : Core i7-3770T 45,1 Watts, Core i7-2600K 60,12 Watts,
–> Temps d’exécution : Core i7-3770T 97 secondes, Core i7-2600K 93 secondes,
–> tension CPU : Core i7-3770T 1.096V/1.088V/1.104V, Core i7-2600K 1,280V,
Cinebench R11.5 .
–> Consommation moyenne : Core i7-3770T 60,23 Watts, Core i7-2600K 111 Watts,
–> Temps d’exécution : Core i7-3770T 65 secondes, Core i7-2600K 63 secondes,
–> tension CPU : Core i7-3770T 1.032V/1.024V, Core i7-2600K 1,296V,
En ce qui concerne le tableau des consommations annuelles les CPU ne sont pas les bons!
Cela dit, je pense que cette technologie fera merveille dans les gros serveurs gourmants en energie.
@CrAIg
Corrigé 🙂
Très bonne article 🙂
Mais vous décrivez, dans votre article*, le HD Graphics 2500 comme possédant 8 EUs, quand l’illustration associée à ce paragraphe (le “slide” d’Intel comparant les IGP Sandy et Ivy Bridge), on lui octroit 6 EUs… Quellle est le bon nombre ?
* et dans beaucoup d’autres
@Observer
Le bonne nombre est bien six !
En fait le ratio des performances face à l’HD 2000 (environ +25%) tend à passer que le nombre est de 8 mais Ivy Bridge dispose d’unités d’exécution (coté graphique) optimisées face à Sandy Bridge. Merci pour l’œil avisé :):)
Bonjour,
Je salue le travail réalisé dans ce dossier, plutôt complet.
J’aurai juste une remarque au niveau du chapitre bilan environnemental, ok pour tout ce qui concerne les conso en watts et les équivalences en masse de CO2 rejetées, par contre une donnée est manquante selon moi, les températures de fonctionnement du dit processeur.
Je suppose qu’il y a forcément une différence entre les 2 générations.
C’est je pense un paramètre important à préciser, car cela joue également dans le bilan environnemental puisqu’il influe sur les réglages du système de refroidissement qui sera installé, donc consommation de la configuration et nuisances sonores en particulier!
Serait-il possible d’avoir quelques relevés sur ce point?
“sachant qu’un PC passe le plus clair de son temps au repos…”
Dans les jeux récents, quelle est en moyenne le taux d’occupation CPU justement ?
Cela permettrait d’estimer l’économie faite en conséquence pour un joueur moyen jouant 7h00 par jour (lissé sur une semaine, ca doit faire 7 heures/jour)
Aussi, tout le monde est plutot d’accord pour dire qu’un i5-3570K offre les meme performance qu’un I7-3570k (sauf dans les situations particulieres telles que Photoshop …), mais pour la bureautique/jeux c’est presque pareil.
Du fait, quel est la consommation d’un I5-3570K par rapport a ce I7-3770T ?
Merci pour votre reponse 🙂