La gamme Core Ultra 200S débute sa vie commerciale au travers de références K dont le Core Ultra 7 265K. Cette référence est un peu particulière car elle se positionne à la limite du haut de gamme.
Cette qualité lui permet de profiter d’un prix compétitif et d’un équipement lui assurant une place dans différentes configurations allant du gaming à la bureautique en passant par la création et la production. A l’image des Core Ultra 9 285K et Core Ultra 5 245K, il s’exploite au travers d’un nouveau socket le LGA 1851 ce qui nécessite un changement de carte mère.
Sous le capot nous retrouvons un total de 20 cœurs physiques et l’absence de la technologie Hyper-Threading. Nous parlons alors d’un CPU 20C/20T.
A l’usage quelles sont les performances de ce Core Ultra 7 265K ? Est-il efficace, peu gourmand en énergie et facile à refroidir ?
Positionné juste sous la vitrine « Arrow Lake-S » à savoir le Core Ultra 9 285K, ce Core Ultra 7 265K est un processeur ayant à disposition un total de 20 cœurs physiques. Ils ne sont pas tous identiques puisqu’Intel utilise une approche hybride en mariant des P-Cores Lion Cove et des E-Cores Skymont. Ces 20 cœurs sont du coup obtenu avec 8 P-Cores et 12 E-Cores.
Ces derniers profitent de nombreuses optimisations permettant un gain de 30% en IPC face aux cœurs Gracemont exploités par Raptor Lake (Core de 13 et 14 ème génération). A noter que ces nouveaux E-cores et P-cores profitent d’un module CPU commun se partageant un ringbus et un cache L3. Ce dernier grimpe à 30 Mo et chacun P-Core s’équipe de 3 Mo de cache L2 dédié tandis que les E-cores se partagent un cache de 4 Mo en raison d’un regroupement en grappes de 4 cœurs chacune.
Rappelons que l’architecture Arrow Lake inaugure une conception dite « désagrégée » basée sur des chiplets au cœur de nos ordinateurs de bureau. Cette approche permet de prioriser les finesses de gravures en fonction des modules concernés. Ainsi le complexe processeurs d’Arrow Lake est issu d’une finesse de gravure en 3 nm contre 5 nm pour l’iGPU (Xe LPG certifié Direct 12 Ultimate) et du 6 nm pour le reste des composants de la puce. Ce Core Ultra 7 265K embarque également un NPU d’une puissance modeste de 13 TOPs. Elle ne permet pas de répondre aux exigences des Copilot+ PC de Microsoft.
Les P-Cores du Core Ultra 7 265K sont calibrés à une fréquence de base à 3,90 GHz. La fréquence Turbo boost 2 atteint les5,40 GHz et le Turbo Boost Max 3.0 permet de proposer sur quelques cœurs du 5,50 GHz. De leur côté, les 12 E-cores turbinent de base à 3,30 GHz et grimpent à 4,6 GHz. Tout ce petit monde est annoncé avec une enveloppe thermique de 125 W et un puissance turbo maximale de 250 W, deux valeurs connues puisqu’elles sont appliquées à une autre référence, le Core Ultra 9 285K.
Enfin coté prix, ce Core Ultra 7 265K est annoncé au prix public de 390 $ soit 80 $ de plus que le Core Ultra 5 245K. Sa configuration le positionne comme une puce concurrente du Ryzen 9 9900X d’AMD disposant de 12 cœurs physiques et 24 cœurs logiques.
Nous avons mis en compétition ce Ryzen 7 9800X3D avec plusieurs autres références dont son prédécesseur, le Ryzen 7 7800X3D
Configuration Ryzen 9 7900X / Ryzen 7 9700X / Ryzen 5 9600X/ Ryzen 9 7950X3D / Ryzen 7 7800X3D/ Ryzen 9 9950X.
Configuration Ryzen 7 9800X3D
Configuration Core Ultra 9 285K / Core Ultra 5 245K / Core Ultra 7 265K
Le système d’exploitation est Windows 11 Pro 23H2 (64 bits). Nous avons effectué une batterie de benchmarks synthétiques et de mesures de performances sous différents logiciels. Voici une synthèse des applications utilisées.
Benchmarks théoriques.
Benchmarks réels.
Les consommations électriques sont prises à l’aide du logiciel HWMonitor. Exprimées en Watts , elles correspondent à la valeur Power Package. L’exercice consiste à pousser au maximum le processeur. Il fonctionne à 100% de ses capacités.
Nous avons également testé plusieurs jeux vidéo en 1080p, 1440p et 2160p (RTX 4090) et Full Option.
Les titres sont :
Voici un bilan général des performances. Nous avons pris comme référence les prouesses du Ryzen 7 7800X3D. Il dispose d’un indice de 100. Nous vous proposons deux bilans.
Ce dernier correspond à un ensemble varié d’applications sous Windows 11 exploitant plus ou moins l’ensemble des cœurs disponibles. Nous sommes dans des situations diverses représentant un contexte d’usage courant, mariant différents types d’exercices (hors-jeux vidéo).
Nous avons intégré dans ce bilan général beaucoup d’applications mais également considéré le répondant de la plateforme et de ses sous-systèmes. Les performances brutes de chaque processeur sont prises en considération mais nous avons aussi d’autres critères comme le répondant de la mémoire vive et de l’unité de stockage.
Nous avons par exemple des logiciels comme iTunes pour l’encodage audio, RAR et 7-ZIP pour la compression de fichiers ou encore des benchmarks génériques comme PCMark et CrossMark ou encore Procyon. Nous utilisons une variété d’applications (navigateur, traitement de texte, lecteur MultiMedia…). Ce classement est un bilan autour de dizaine d’applications et de dizaines d’heures de tests !
Sans grande surprise nous retrouvons un bilan entre le Core Ultra 5 245K et le Core Ultra 9 285K. En moyenne, notre plateforme est 10% plus rapide que celle équipée d’un Ryzen 7 7800X3D (hors-jeux vidéo). Par contre, l’ensemble des Ryzen 9000 series que nous avons testé dont le Ryzen 5 9600X est devant.
Ce classement s’explique par le fait que nous considérons la puissance globale de la plateforme et non la puissance brute de chaque processeur. Si nous considérons que cette variable, en particulier la puissance brute en arithmétique, Sandra Lite livre un classement très différent.
Avec une puissance de 770 GOPs, notre Core Ultra 7 265K se positionne devant un Ryzen 9 7900X et l’ensemble des Ryzen 9000 de notre comparatif à l’exception de la vitrine le Ryzen 9 9950X.
Passons maintenant à notre deuxième bilan incluant cette fois uniquement des applications massivement multi-threadées, en clair capables d’exploiter tous les cœurs de chaque processeur.
Le classement est une nouvelle différente. La puce d’Intel se démarque avec un indice de 152. En clair, en moyenne nous sommes 50% plus performants qu’un Ryzen 7 7800X3D. Le Core Ultra 9 285K domine tandis que le Ryzen 9 9950X occupe la troisième place. Le Ryzen 7 9800X3D est loin derrière (-30%) ainsi que le Core i5-14600K (-26%).
Voici les performances en gaming. Nous avons sélectionné les définitions 1080p, 1440p et 2160P avec du Full Option. La carte graphique est une GeForce RTX 4090.
A l’image des Core Ultra 9 285K et Core Ultra 5 245K, le Core Ultra 7 265K est en retrait. En moyenne, un Ryzen 7 7800X3D offre 17% de puissance supplémentaire en 1080p et 11% en 1440p. Nous retrouvons des prestations en gros équivalentes à celles du Ryzen 5 9600X.
Attention : Il devient de plus en plus compliqué voire impossible de proposer un bilan universel en gaming. Pourquoi ? Le comportement des processeurs ne sont pas identiques à chaque jeu. En clair une première place avec un jeu ne veut pas dire une autre première place avec un titre différent.
Avec la liste de notre protocole nous obtenons ce classement. Par contre avec d’autres jeux, il peut être différent.
Voici nos relevés de framerates.
L’analyse des framerates montre que notre duo Core Ultra 7 265K / RTX 4090 assure tout de même de solides performances avec au minimum du 126 images par seconde en 1080p Full Option. C’est parfait. Le passage en 1440p ne pose aucun souci tandis que le 4k est parfaitement accessible avec la barre des 60 fps toujours dépassée et ce avec des options graphiques au maximum.
Comme nous l’avons vu, le Core Ultra 7 285 s’accompagne d’une enveloppe thermique de 120 Watts mais peut atteindre les 250 Watts mode turbo max. Il est donc nécessaire de l’accompagner d’un système de refroidissement en relation. Pour ce dossier nous avons utilisé un Watercooling AIO de 360. L’ensemble des tests sont fait à l’air libre.
La température de la pièce est de 19°C. Selon le niveau de charge, nous enregistrons une température entre 31 et 79°C. La température avec notre système de refroidissement est bien maitrisée ce qui évite d’être victime du Thermal Trottling.
Du coté des besoins énergétiques, il n’y a pas de surprise avec une puce capable à plein régime de consommer jusqu’à 231 Watts. Il y a sur ce terrain une différence importante face à AMD. Par exemple, le Ryzen 9 9800X3D ne dépasse pas les 140 Watts contre 217 Watts pour le Ryzen 9 9950X.
Les différences entre les plateformes se retrouvent immédiatement dans le coût d’exploitation et l’empreinte carbone de fonctionnement. Que nous parlions de l’un ou de l’autre, ils sont directement liés à la demande énergétique. AMD se détache ainsi d’Intel sur ces deux critères avec les plateformes les moins chères à l’usage et à l’empreinte carbone de fonctionnement les plus faibles.
Notre base de travail est une utilisation quotidienne de 6 heures par jour, 365 jours par an avec un tarif de 22,76 cts € le kWh facturé (tarifs réglementé métropole au 01/08/2023 d’EDF pour une puissance souscrite de 6 kVA).
L’indicateur EDF, en gramme d’équivalent CO2 pour la production de 1 kWh, est fixé à 18,46 grammes (période novembre 2022 à novembre 2023).
Il est synonyme du taux de rejet de gaz à effet de serre induit par la production de l’électricité consommée.
Avec d’importants besoins en énergie, les bilans carbone et financier ne sont pas en la faveur d’Intel. AMD se détache sur ces deux critères avec les plateformes les moins chères à l’usage et à l’empreinte carbone de fonctionnement les plus faibles.
Le Core Ultra 7 285K a un cout d’exploitation annuel compris entre 6,5 et 129,6 € contre une empreinte carbone de fonctionnement entre 0,3 et 6 kg d’équivalent CO2.
PCMark 10 est une évolution de PCMark 7.
Cet outil englobe plusieurs séries de tests pour évaluer les performances d’un PC hors-jeux. Elles sont rassemblées dans trois catégories, Essentiels, Productivité et Création de contenus numériques. Nous retrouvons ainsi des tests de vidéo-conférence, de navigation web, de démarrage d’applications, de traitement de texte de tableurs mais aussi d’éditions photo et vidéo et de rendus 2D et 3D.
X264 FHD benchmark.
Ce bench en version 64 bits évalue les performances d’une plateforme en encodage vidéo en exploitant le « codec » x264. Il utilise les derniers raffinements en la matière avec des optimisations pour les instructions AVX et SSE4.
Cinebench R23
Cinebench est basé sur le logiciel Cinema 4D et permet le rendu d’une image en utilisant l’ensemble des cores de calcul disponible.
Compression RAR et 7-ZIP
Voici à présent le temps nécessaire pour la compression en RAR et 7-ZIP de 154 fichiers (384 Mo). Plus le temps est faible et plus le processeur est performant.
Encodage Audio : iTunes v12.21 64-bit.
Encodage ACC de 10 fichiers MP3.
HandBrake
Encodage d’un fichier vidéo d’environ 6.27 GB en 3840 x 1714, 73.4 Mbps, 24fps, H.264, .mov en un fichier video d’environ 1480 MB en 1920×858, ~17.1 Mbps, 24fps, H.264, .mp4.
POV Ray v3.7
JetStream 2
CrossMark
Blender 4.2
Il évalue les prouesses du processeur en gaming en simple et multi-cœurs. Dans chaque cas, un score est attribué permettant de connaitre ses performances en fonction du nombre de cœurs utilisés.
Informations.
GeekBench 6 Pro.
Geekbench AI
Procyon
Nos tests dévoilent ce Core Ultra 7 265K comme une puce polyvalente dans la nouvelle gamme d’Intel. Sa mécanique et ses prouesses offrent un équilibre entre performances brutes et flexibilité d’usage. Il répond à des besoins variés allant de la bureautique au gaming en passant par la création de contenu, même si certains modèles concurrents peuvent surpasser ses performances dans des domaines spécifiques comme le jeu vidéo.Par contre, il s’accompagne d’une enveloppe thermique et de besoins en énergie conséquents ce qui demande un refroidissement adapté pour maintenir des températures stables en usage intensif. Au final, ce Core Ultra 7 265K est un processeur équilibré apte à prendre place dans une configuration haut de gamme, assurant des performances satisfaisantes en gaming, multimédia et productivité. Par contre à l’image des Core Ultra 9 285K et 5 245K, il nécessite de changer de carte mère ce qui alourdit la facture.
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