Intel commercialise une nouvelle génération Core pour nos ordinateurs de bureau, les Core Ultra 200S. Ils sont également connus sous le nom de code Arrow Lake-S.
Leur mission est compliquée face à une concurrence féroce de la part d’AMD et plus particulièrement des récents Ryzen 9000 series. L’un des enjeux est d’abaisser les besoins énergétiques sources de bien des maux tout en garantissant une amélioration des performances. Dans ce dossier, nous nous sommes attardés sur deux références, la vitrine le Core Ultra 9 285K, une puce équipée en natif de 24 cœurs physiques au travers d’une architecture hybride mariant deux types de cœurs, et le Core Ultra 5 245K visant le milieu de gamme. Ces nouveautés introduisent un nouveau format nécessitant un nouveau socket, le LGA 1851. Un changement de carte mère est donc obligatoire.
A tout ceci s’ajoute une architecture repensée et optimisée et désormais armée d’un nouveau module aux cotés des classiques CPU et iGPU, un NPU.
A l’origine de nombreuses rumeurs, fuites, indiscrétions et spéculations, les Core Ultra 200S sont désormais une réalité avec à la clé des réponses à de nombreuses questions. Lors de leurs présentations, Intel a énormément insisté sur l’efficacité énergétique et par lien sur la baisse des besoins en refroidissement.
L’autre grande avancée est dans « l’air du temps » avec l’arrivée d’un NPU d’une puissance modeste de 13 TOPS. Il est s’agit d’une version dérivée de celle présente au cœur de Meteor Lake-H. Intel propose aussi une imposante mise à niveau de la partie graphique avec l’adoption d’une solution Xe-LPG (une première pour une puce de bureau).
Comme nous l’avons vu en détail lors de l’annonce officielle, il y a beaucoup de changements face aux Core de 14e génération. Cela va d’un nouveau contrôleur de mémoire à de nouvelles micro-architectures P-Cores et E-Cores, à l’abandon de l’Hyper-threading en passant par un accès au cache L3 par les E-core, le tout au travers d’une nouvelle approche de fabrication (Foveros Direct 3D) et de conception avec plusieurs modules issus de finesses de gravure différentes.
Intel prévoit de déployer cette nouvelle génération Core en plusieurs étapes. Ce premier rendez-vous donne naissance aux références K (et KF sans iGPU) ayant un point en commun. Elles disposent toutes d’un coefficient multiplicateur débloqué. Dans le détail, nous retrouvons les Core Ultra 9 285K, Core Ultra 7 265K et le Core Ultra 5 245K (et les variantes sans iGPU).
Leur mécanique s’arme de deux types de cœurs avec d’un côté des P-Cores « Lion Cove » qui améliore l’IPC de 9% face à P-Cores équipant les Core de 14ème génération et des E-Cores « Skymont » affichant des gains IPC significatifs, notamment une amélioration de 32 % en opérations entières et de 72 % pour les opérations en virgule flottante par rapport à la génération précédente Gracemont. Intel précise avoir doubler la bande passante du cache L2 et intégré 4 Mo de cache L2.
Il n’est pas certain que tout ceci puisse garantir une envolée des performances car il va falloir compenser la disparation de l’Hyper-Threading. Désormais le nombre de cœurs correspond au nombre de threads.
Les références K s’arment aussi d’un iGPU certifié DirectX 12 Ultimate aux capacités d’inférence IA visant les 8 TOPS. Par contre attention, il s’agit de solutions aux performances limitées en Gaming. Le moteur multimédia “Xe Media Engine” prend en charge l’encodage vidéo de haute qualité (AV1, AVC, HEVC), similaire à la série Alchemist. A noter qu’Arrow Lake-S est la première plateforme de bureau dotée de l’architecture Xe-Cores (Xe-LP). Nous retrouvons 4 Xe-Cores et jusqu’à 4 unités de Ray Tracing. A tout ceci s’ajoute le support des instructions DP4a, permettant la mise à l’échelle XeSS.
Le Core Ultra 9 285K est une vitrine avec une mécanique proposant 24 cœurs physiques sans hyper-threading. Nous parlons alors d’un processeur 24C/24T. Ces cœurs ne sont pas tous identiques puisque nous retrouvons 8 P-Core et 16 E-Cores. Son équipement comprend 36 Mo de cache L3 et 40 Mo de cache L2. Sa fréquence Thermal Velocity Boost est calée à 5,7 GHz contre 5,6 GHz pour la fréquence Turbo Boost Max 3. Les P-Cores turbinent à 5,5 GHz en mode Turbo et 3,7 GHz de base contre 3,2 GHz pour les E-Cores. Ces derniers atteignent 4,6 GHz en mode Turbo.
L’iGPU embarque quatre cœurs Xe. L’ensemble fonctionne de base à 300 MHz et peut atteindre les 2 GHz au maximum. Comme nous l’avons souligné, l’une des grosses nouveautés est la présence d’un nouveau module, un NPU. Il s’agit d’une solution modeste équipée de deux moteurs Neural Compute de génération 3 capables ensemble d’assurer une puissance de 13 TOPs. Nous sommes donc loin de 40 TOPS demandés par Microsoft pour les PCs Copilot+.
Ce processeur gère 24 lignes PCIe (20 lignes PCIe 5.0 et 4 lignes PCIe 4.0). Cela implique que la plateforme ne sera pas limitée à 8 lignes en PCIe 5.0 avec une carte graphique de prochaine génération si un SSD M.2 PCIe 5.0 x4 est utilisée. Son contrôleur mémoire prend en charge de manière native la DDR5-6400 en mode dual channel avec une capacité maximale de 192 Go. Intel annonce un TDP de base de 125 Watts mais une puce capable d’engloutir jusqu’à 250 Watts en mode Turbo.
A noter que si toutes les autres références K sont également déclinées en version KF (sans iGPU), ce n’est pas le cas pour le Core Ultra 9 285K.
Le Core Ultra 5 245K est un processeur plus modeste mais également moins cher. Il est annoncé au prix public conseillé de 309 $ contre 589 $ pour le Core Ultra 9 285K. Il s’équipe de 14 cœurs physiques avec 6 P-Cores et 8 E-Cores. L’hyper-Threading n’est pas pris en charge si bien que nous avons 14 cœurs et la gestion de 14 threads.
Son équipement comprend 24 Mo de smart cache et 26 Mo de cache L2. Les technologies Thermal Velocity Boost et Turbo Boost 3 ne sont pas pris en charge. Les P-Cores turbinent de base à 4,2 GHz contre 5,2 Ghz en mode Turbo contre 3,6 et 4,6 GHz pour les E-Cores. Sa solution graphique iGPU est identique à celle du Core Ultra 9 285K hormis au niveau de la fréquence maximale abaissée de 100 MHz (1,9 ou lieu de 2 GHz).
Pour le reste, nous retrouvons la même carte d’identité avec un NPU de 13 TOPS, un contrôleur mémoire DDR5-6400 (dual channel et 192 Go Max), la prise en charge de 14 lignes PCIe et une enveloppe thermique de base calibrée à 125. Elle peut cependant grimper à 159 Watts en mode Turbo.
Référence | P-Cores | E-Cores | Total de cœurs | Fréquence boost (GHz) | GPU | NPU (TOPs) |
Core Ultra 9 285K | 8 | 16 | 24 | 5.7 | 4 cœurs GPU Xe | 13 |
Core Ultra 7 265K(F) | 8 | 12 | 20 | 5.5 | 4 cœurs GPU Xe | 13 |
Core Ultra 5 245K(F) | 6 | 8 | 14 | 5.2 | 4 cœurs GPU Xe | 13 |
Les Core Ultra 200S s’affichent au travers d’un nouveau format, le LGA 1851 nécessitant un nouveau socket et une nouvelle carte mère. A cette occasion, Intel lance la famille des chipset s800 serie avec comme vitrine la Z890. Il pilote 24 lignes PCIe 4.0 soit avec le processeur un total de 48 lignes PCIe.
Dans le détail, ce Z890 gère au maximum
Pour ce dossier, Asus nous a fourni un kit spécial « Arrow Lake-S », livré dans une grande boîte aux couleurs et au design distinctif de la gamme Republic of Gamers (ROG). Ce kit comprend plusieurs composants haut de gamme, dont une carte mère ROG Maximus Z890 HERO, un système de refroidissement liquide Ryujin III 360 aRGB Extreme, un refroidisseur AIO optimisé pour les processeurs “Core Ultra 200 Series”, un kit de mémoire KingStone Fury RENEGADE DDR5-8400 CUDIMM (2 x 24 Go) et un tube de pâte thermique ROG RG-07.
Au format ATX (305 mm x 244 mm), elle se distingue visuellement, notamment dans un boîtier avec fenêtre, grâce à un éclairage aRGB sur le carter supérieur, où le logo ROG s’affiche avec style et couleurs. Elle repose sur le nouveau chipset Z890 et profite de diverses fonctionnalités exclusives d’Asus pour simplifier le montage et l’intégration des composants.
Parmi ces innovations, on retrouve des systèmes de fixation sans outil comme le « M.2 Q-Release », « M.2 Q-Slide », « M.2 Q-Latch » et « Q-Release Slim », qui facilitent l’installation et le retrait de certains composants critiques.
La carte graphique peut ainsi être retirée sans avoir recours à un bouton ou un loquet, et les SSD M.2 se clipsent directement. L’emplacement principal pour les SSD M.2 (PCIe 5.0 x4) dispose même d’un radiateur qui s’installe sans vis, offrant une rapidité et une simplicité d’utilisation notables.
Bien que l’équipement fourni soit classique, un système de fixation « Fan Holder » permet l’installation d’un ventilateur supplémentaire. Par contre ce dernier n’est pas inclus dans le bundle. Le socket LGA 1851, quant à lui, conserve le même entraxe que le modèle LGA 1700, permettant de réutiliser les anciens systèmes de refroidissement.
Des dissipateurs sont également présents sur le chipset et les différents emplacements M.2, avec un radiateur plus épais pour le premier port M.2.
Remarque
Elle puise ses besoins d’un ATX 24 broches et de deux EPS 8 broches. Il est également possible de connecter un PCIe 6 broches supplémentaires en cas de besoin.
Nous avons évoqué un peu plus haut son équipement dédié au refroidissement. Il se complète par de nombreux connecteurs pour ventilateur PWM. Outre le classique CPU Fan, la carte peut piloter des ventilateurs pour boitiers (4 connecteurs PWM). Un connecteur de ventilateur PWM/DC supplémentaire offre un contrôle dédié aux installations de refroidissement à eau autonomes. A cela s’ajoutent plusieurs sondes de température afin d’affiner la gestion de la ventilation en fonction de la zone et des besoins au travers de l’utilitaire Fan Xpert 4 ou du BIOS UEFI.
Elle s’équipe d’un PCIe 5.0 x16 (CPU) SafeSlot (câblé en x16 ou x8/x4/x4), d’un slot PCIe 4.0 x16 (x4) et d’un slot PCIe 4.0 x1 ainsi que de quatre emplacements mémoire double canal capables d’accueillir 192 Go de DDR5 8800 MT/s en mode OC.
La partie stockage est particulièrement riche au travers de 6 slots M.2 slots et de 4 SATA 6Gb/s .
A noter que si le M.2_3 ou M.2_4 est utilisé, le slot PCIe 5.0 x16 bascule en mode x8. Le chipset Z890 ajoute deux autres ports M.2 PCIe 4.0 x4 compatibles avec les unités 2242/2260/2280 (supports PCIe 4.0 x4 mode). Le réseau repose sur du filaire avec deux RJ45 pilotés par des puces Intel pour de l’Ethernet 2,5G et Realtek pour de l’Ethernet 5Gb et du sans fil Wi-Fi 7.0 et Bluetooth 5.4.
La connectique arrière se compose de 11 ports USB dont deux Thunderbolt 4 (USB Type C), cinq USB 10 Gbps (4 de Type A et 1 de type C) et quatre USB 5 Gbps de type A. L’ensemble se complète avec une sortie HDMI, deux connecteurs d’antenne (fixation rapide), un bouton Flashback et un bouton Clear CMOS. A noter que le PCB dispose d’autres fonctionnalités intéressantes pour l’overclocking comme un afficheur Q-CODE, un bouton de démarrage, un Q-LED ou encore un Flesh bouton.
L’audio est géré par une solution ROG SupremeFX 7.1 Surround Sound High Definition Audio CODEC ALC4082.
Il s’agit d’un système de refroidissement liquide clé en main. En clair, le circuit est déjà fait avec l’ensemble de composants vitaux connectés et prêt à fonctionner. Il n’y a rien à faire de particulier hormis l’installation dans le PC et sur le processeur.
Ces derniers sont connectables en série (fixation magnétique) afin de limiter le câblage. Ils turbinent au maximum à 2800 rpm et assurent à plein régime un débit d’air de 89.73 CFM pour des nuisances sonores de 36 dB(A).
Les dimensions réelles du radiateur sont de 399.5 x 120 x 30 mm. Il communique avec le waterblock de 92 x 89 x 108 mm à l’aide de deux tuyaux de 400 mm gainés. Le Waterblock est massif en raison de l’écran LCD.
Asus en profite pour ajouter un petit ventilateur en charge d’apporter un flux d’air aux différents composants entourant le socket (radiateur VRM, SSD M.2, mémoire). La forme du Waterblock est pensée pour guider le flux dans des directions précises.
Sur la question de la compatibilité, nous avons le support de nombreux sockets dont les AM4 et AM5 chez AMD et les LGA 115x, 1200, et 1700 et 1851 chez Intel.
Enfin Asus parle d’un IAO optimisé pour Arrow Lake-S en raison de petit changement de position des zones les plus chaudes du processeur face au Core de 14ème génération.
Nous avons mis en compétition ces Core Ultra 9 285k et Core Ultra 5 245K avec plusieurs autres références comme les Ryzen 9 9950X, Core i9-14900K, Core i5-14600K, les Core i9-12900K, Core i5-12600K, les Core i9-11900K et Core i5-11600K ou encore les Ryzen 9 7900X et les Ryzen 9 7950X3D et Ryzen 7 7800X3D en gaming sans oublier les récents Ryzen 5 9600X et Ryzen 7 9700X
Configuration Ryzen 9 7900X / Ryzen 7 9700X / Ryzen 5 9600X/ Ryzen 9 7950X3D / Ryzen 7 7800X3D/ Ryzen 9 9950X.
Attention: un BIOS en AGESA 1.2.0.0A Patch A est recommandé pour exploiter correctement les Ryzen 5 9600X et Ryzen 7 9700X. Il est indispensable pour le Ryzen 9 9950X.
Configuration Core i9-11900K / Core i5-11600K
Configuration Core i9-12900K / Core i5-12600K
Configuration Core i9-13900K / Core i5-13600K et Core i9-14900K / Core i5-14600K
Configuration Core Ultra 9 285K / Core Ultra 5 245K
Le système d’exploitation est Windows 11 Pro 23H2 (64 bits). Nous avons effectué une batterie de benchmarks synthétiques et de mesures de performances sous différents logiciels. Voici une synthèse des applications utilisées.
Benchmarks théoriques.
Benchmarks réels.
Les consommations électriques sont relevées avec l’utilitaire HWMonitor en idle et lors d’un burn avec CPU BUrner 0.3.0. Elles correspondent à la demande énergétique du processeur seulement (POWER Package). L’exercice consiste à pousser au maximum le processeur. Il fonctionne à 100% de ses capacités.
Nous avons également testé plusieurs jeux vidéo en 1080p, 1440p et 2160p (RTX 4090) et Full Options sans Ray Tracing et sans DLSS.
Les titres sont :
Voici un bilan général des performances. Nous avons pris comme référence les prouesses du Core i5-11600K. Il dispose d’un indice de 100. Nous vous proposons deux bilans.
Ce dernier correspond à un ensemble varié d’applications sous Windows 11 exploitant plus ou moins l’ensemble des cœurs disponibles. Nous sommes dans des situations diverses représentant un contexte d’usage courant, mariant différents types d’exercices (hors-jeux vidéo, création 3D et encodage vidéo).
Nous avons intégré dans ce bilan général beaucoup d’applications mais également considéré le répondant de la plateforme et de ses sous-systèmes. Les performances brutes de chaque processeur sont prises en considération mais nous avons aussi d’autres critères comme le répondant de la mémoire vive et de l’unité de stockage.
Nous avons par exemple des logiciels comme iTunes pour l’encodage audio, Zip Windows pour la compression de fichiers ou encore des benchmarks génériques comme PCMark et CrossMark. Nous utilisons une variété d’applications (navigateur, traitement de texte, lecteur MultiMedia…).
Ce classement est un bilan autour de dizaine d’applications et de dizaines d’heures de tests ! Vous trouverez également un nouvel indice. Il correspond aux performances de chaque plateforme dans un contexte uniquement bureautique. Il correspond aux prouesses en traitement de texte, tableur, présentation et client de messagerie. L’indice de référence n’est plus le bilan du Core i5-11600K mais du Core i5-14600K.
Avec un indice de 141, le Core Ultra 9 245K ne décroche pas la première place. Il se montre moins performant que le Core i9-13900K, le Ryzen 9 9950X et son ainé le Core i9-14900K. Face à ce dernier, nous sommes en recul de 6% en moyenne sur l’ensemble de nos tests. La différence face au récent Ryzen 7 9700X est de moins de 4%.
De son côté, le bilan du Core Ultra 5 245k est de même nature. Il n’arrive pas à dépasser son ainé, le Core i5-14600K mais la différence est un peu moins marquée. Elle est inférieure à 2%.
Rappelons que nous considérons la puissance globale de la plateforme et non la puissance brute de chaque processeur.
A ce sujet, l’utilitaire Sandra Lite 2015 renvoie un classement un peu différent puisqu’il est basé sur la puissance brute en arithmétique de chaque référence. Le Core Ultra 9 285K avec 939 GOPS décroche la première place et se place devant le Core i9-14900K. Même constat pour le Core Ultra 5 245K qui se place devant son ainé le Core i5-14600K.
Voici à présent un nouvel indice, celui en bureautique pure.
Nous retrouvons en gros un classement assez similaire avec un Core Ultra 5 245K équivalent au Core i5-14900K et un Core Ultra 9 285K derrière le Ryzen 9 9950X.
Passons maintenant à notre deuxième bilan incluant cette fois uniquement des applications massivement multi-threadées, en clair capables d’exploiter tous les cœurs de chaque processeur.
Le classement change dans la bonne direction pour Intel. Le Core Ultra 9 285K se hisse à la première place avec une avance frôlant les 10% en moyenne sur l’ensemble de nos tests face à la vitre d’AMD, le Ryzen 9 9950X. Face à son ainé, la différence est de presque 18,5 %.
Le Core Ultra 5 245K signe également un joli score lui permettant de proposer la puissance d’un Core i9-12900K tout en dépassant de 11% son ainé, le Core i5-14600K. Malheureusement pour AMD, les Ryzen 7 9700X et Ryzen 5 9600 sont loin derrière avec des indices respectifs de 163,3 et 144 contre 200,2 pour le Core Ultra 5 245K.
Voici les performances en gaming. Nous avons sélectionné les définitions 1080p, 1440p et 2160P avec du Full Option. La carte graphique est une GeForce RTX 4090. Attention, notre référence ici est le bilan obtenu avec un Core i5-14600K d’Intel.
En 4K / Full Option, les différentes plateformes sont proches avec des écarts ne dépassant par les 3%. En 1440p et 1080p Full Option, les Ryzen 7 7800X3D et Ryzen 9 7950X3D dominent. Le Core Ultra 9 285K est en retrait face à son ainé le Core i9-14900K avec un écart non négligeable. Nous sommes aux alentours des 6% tandis que le Core Ultra 5 245K se place juste derrière le Core i5-14600K.
Le bilan n’est donc pas en la faveur d’Intel qui sur ce terrain n’arrive pas à rétablir la parité avec AMD. Nous accusons même une dégradation de la situation. S’agit-il d’un besoin d’optimisations logicielles ?
Attention : Il devient compliqué de proposer un bilan universel en gaming. Pourquoi ? Le comportement des processeurs ne sont pas identiques à chaque jeu. En clair une première place avec un jeu ne veut pas dire une autre première place avec un titre différent.
Avec la liste de notre protocole nous obtenons ce classement.
Voici nos relevés de framerates.
Les duo Core Ultra 9 285K, Core Ultra 5 245K / RTX 4090 assure plus de 100 images par seconde en 1080p et 1440p Full Option ce qui est parfait. Le 4K Full Option ne pose pas de souci mais la barre des 90 images n’est pas une évidence pour tous les titres. Ce constat est important car nous n’avons pas activé le Ray Tracing.
Comme nous l’avons vu, Intel a ajouté un nouveau composant dans ses processeurs de bureau, un NPU. L’objectif est de proposer une accélération matérielle des calculs dans le domaine de l’IA. Pour avoir une première idée du potentiel de ce fameux NPU, nous avons utilisé le benchmark Geekbench IA.
Avec le Framework ONNX et l’utilisation du CPU, il n’y a pas grosse différence avec Ryzen 9000 series.
Le passage au Frameword OpenVINO permet d’exploiter le NPU de ces nouveaux Core Ultra 200S. Il apporte une puissance de calcul supplémentaire intéressante. Elle vient en complément de celles mesurées avec le processeur et l’iGPU.
Enfin, Intel met en avant pour l’iGPU une capacité d’inférence IA visant les 8 TOPS. Voici les scores obtenus avec le frameword ONNX et le backend DirectML. Vous trouverez aussi les scores décrochés par les iGPU Radeon Graphics des Ryzen 9000 series, l’UHD Graphics 770 du Core i5-14600K et par la GeForce RTX 4090.
Avec notre Watercooling ROG Ryujin III 360 ARGB Extreme, nous enregistrons un delta de température entre 10 et 56 °C pour le Core Ultra 9 et 11 à 51°C pour le Core Ultra 5. A titre de comparaison, le delta de température du Ryzen 9 9950X se situe entre 16 et 61°C contre 15 et 73°C pour le Core i9-14900K.
Intel parvient ainsi à abaisser les besoins en refroidissement, ce qui a plusieurs avantages. Le PC devrait gagner en silence et la protection thermal Trottling devrait se faire plus rare. Attention tout de même l’ensemble des tests est fait en mode PWM. Les différentes cartes mères n’ont pas forcement les mêmes courbes de refroidissement.
Sous Windows, l’utilitaire Extreme Tuning Utility (version 10.0.0.76) permet d’agir sur de nombreux paramètres. L’onglet System Information résume l’équipement présent (processeur, mémoire, carte graphique, carte mère).
A noter en bas à droite un panneau de monitoring permettant de suivre en temps réel des données liées au processeur (températures, consommation, fréquence).
Equipé d’un Watercooling AIO de 360, nous sommes parvenus à pousser les P-Cores notre Core Ultra 5 245K à 5,35 GHz contre 4,9 GHz pour les E-Cores.
Voici à présent les besoins énergétiques de nos différentes processeur. En charge ils fonctionnent à 100% de leurs capacités.
Nous enregistrons une consommation entre 14,2 et 240 Watts avec le Core Ultra 9 285K et entre 11,6 et 149 Watts avec le Core Ultra 5 245K. Pour ce dernier nous sommes à 10% du profil énergétique de son ainé le Core i5-14600K. Aux regards des performances avec des applications fortement Multithreadées le bilan est positif puisque ce Core Ultra 5 245K est en moyenne 11% plus performant.
La même remarque s’applique pour le Core Ultra 9 285K avec cependant une différence encore plus marquée en « multicoeurs ». Nous gagnons plus de 90 Watts face à Core i9-14900K en burn.
AMD reste de son coté intouchable sur ce critère. Sa vitrine, le Ryzen 9 9950X, a des besoins sne dépassant pas les 200 Watts soit 40 Watts de moins que le Core Ultra 9 285K.
Notre base de travail est une utilisation quotidienne de 6 heures par jour, 365 jours par an avec un tarif de 25,62 cts € TTC le kWh facturé (tarifs Bleu métropole au 01/02/2024 d’EDF pour une puissance souscrite de 6 kVA).
L’indicateur EDF, en gramme d’équivalent CO2 pour la production de 1 kWh, est fixé à 11,84 grammes (période de juin 2023 à juin 2024). Il est synonyme du taux de rejet de gaz à effet de serre induit par la production de l’électricité consommée.
Les différences entre les plateformes AMD et Intel se reflètent immédiatement dans le coût d’exploitation et l’empreinte carbone, deux aspects directement liés à la demande énergétique. Sur ces points, AMD se distingue.
Une consommation énergétique maitrisée permet non seulement de réduire les coûts d’exploitation, notamment pour les usages intensifs (gaming, encodage, compilation, rendu…) , mais aussi d’abaisser l’empreinte écologique liée à l’alimentation et au refroidissement du système.
Si AMD reste la référence, Intel parvient avec son Core Ultra 285K à améliorer de manière notable ses deux aspects face à son ancienne vitrine le Core i9-14900K.
Notre plateforme Core Ultra 9 285K a un cout d’exploitation annuel entre 8 et 134,7 € selon le niveau de charge du processeur. Son empreinte carbone de fonctionnement se situe entre 0,4 et 6,2 kg d’équivalent CO2.
Bien que le Ryzen 9 9950X est un processeur gourmand en énergie, AMD se détache d’Intel sur ces deux critères avec une plateforme moins chère à l’usage et à l’empreinte carbone de fonctionnement inférieure.
Notre plateforme équipée d’un Core Ulta 5 245K a un coût d’exploitation annuel entre 6,5 et 84 € et une empreinte carbone de fonctionnement comprise entre 0,3 et 3,9 kilogrammes d’équivalent CO2.
PCMark 10 est une évolution de PCMark 7.
Cet outil englobe plusieurs séries de tests pour évaluer les performances d’un PC hors-jeux. Elles sont rassemblées dans trois catégories, Essentiels, Productivité et Création de contenus numériques. Nous retrouvons ainsi des tests de vidéo-conférence, de navigation web, de démarrage d’applications, de traitement de texte de tableurs mais aussi d’éditions photo et vidéo et de rendus 2D et 3D.
Attention sous PCMark 10. Nous avons fait plusieurs est avec à la clé des résultats très fluctuants. Il est probable que le problème vienne du planificateur de Windows 11.
X264 FHD benchmark.
Ce bench en version 64 bits évaluent les performances d’une plateforme en encodage vidéo en exploitant le « codec » x264. Il utilise les derniers raffinements en la matière avec des optimisations pour les instructions AVX et SSE4.
Cinebench R23
Cinebench est basé sur le logiciel Cinema 4D et permet le rendu d’une image en utilisant l’ensemble des cores de calcul disponible.
Compression Winrar, Z-ZIP et ZIP Windows
Voici à présent le temps nécessaire pour la compression avec Winrar v5.21 64-bit, Z-ZIP v9.2 64-bits et le module Zip de Windows de 154 fichiers (384 Mo). Plus le temps est faible et plus le processeur est performant.
Encodage Audio : iTunes v12.21 64-bit.
Encodage ACC de 10 fichiers MP3.
HandBrake
Encodage d’un fichier vidéo d’environ 6.27 GB en 3840 x 1714, 73.4 Mbps, 24fps, H.264, .mov en un fichier video d’environ 1480 MB en 1920×858, ~17.1 Mbps, 24fps, H.264, .mp4.
POV Ray v3.7
WebXPRT 3
CrossMark
Blender Benchmark Launcher 4.2
Nous avons également exécuté le test CPU Profile de 3DMark.
Il évalue les prouesses du processeur en gaming en simple et multi-cœurs. Dans chaque cas, un score est attribué permettant de connaitre ses performances en fonction du nombre de cœurs utilisés.
Informations.
GeekBench 6 Pro.
Le bilan des performances des processeurs Core Ultra 9 285K et Core Ultra 5 245K révèle des résultats variés selon les usages.Le Core Ultra 9 285K est devancé par plusieurs modèles comme le Core i9-14900K, le Ryzen 9 9950X et le Ryzen 7 9700X en usage courant. Malgré une solide polyvalence il reste environ 6 % moins performant que son aîné, le Core i9-14900K. De son côté, le Core Ultra 5 245K s'approche du Core i5-14600K, avec un écart de performances d'environ 2 %.Dans les applications massivement multi-threadées, le Core Ultra 9 285K surpasse largement le Ryzen 9 9950X, avec une avance moyenne de 10 %. En comparaison avec son prédécesseur, le Core i9-14900K l’écart monte à 18,5 %. Le Core Ultra 5 245K, quant à lui, affiche également une nette amélioration par rapport au Core i5-14600K (+ 11 %) lui permettant d’atteindre l’indice du Core i9-12900K.Dans le domaine du jeu, surtout en 1080p et 1440p, les processeurs AMD comme le Ryzen 7 7800X3D et le Ryzen 9 7950X3D dominent. Le Core Ultra 9 285K se classe derrière le Core i9-14900K, avec un écart significatif d'environ 10 %. Le Core Ultra 5 245K est également devancé par son ainé, le Core i5-14600K. Néanmoins, ces deux processeurs assurent plus de 100 FPS en 1080p et 1440p Full Option.Grâce à l'intégration d'un NPU, Intel vise à améliorer les calculs IA. Les tests avec le framework OpenVINO montrent une accélération notable par rapport à l'utilisation du CPU seul, apportant une puissance de calcul supplémentaire. Bien que les différences avec les Ryzen 9000 series soient faibles en utilisant les CPU, le NPU améliore le potentiel de calcul IA.Enfin Intel parvient à réduire la consommation énergétique de sa vitrine, le Core Ultra 9 285K par rapport au Core i9-14900K, mais AMD reste plus efficace avec son Ryzen 9 9950X.Au final, ces Core Ultra 9 285K et Core Ultra 5 245K affichent de solides performances, surtout dans les tâches multi-threadées, mais sont en retrait dans les usages courants et le gaming par rapport aux derniers processeurs AMD. La vitrine se distingue de son ainé par une meilleure gestion thermique et une consommation énergétique réduite, ce qui en fait un choix intéressant pour des configurations polyvalentes et économes en énergie dédiées à la création.
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