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Test de l’APU A10-7870K au travers d’une configuration gaming 100% AMD !

APU A10-7870K, les présentations.

L’A10-7870K fait partie des dernières nouveautés d’AMD en matière d’APU. Il se présente comme une solution Kaveri mais actualisée d’où son appellation de « Kaveri Refresh ». Il s’appuie sur les mêmes noyaux Steamroller et de manière plus générale propose une architecture identique.

APU Godavari

Il y a quelques nouveautés. Nous sommes devant une version boostée de l’A10-7850K avec une fréquence processeur qui grimpe de 3,7 à 3,9 GHz et un mode turbo calibré à 4,1 GHz. Son cache L2 est de 2 x 2 Mo tandis que le GPU R7 passe de 720 MHz à 866 Mhz. Il est compatible avec plusieurs technologies dont le FreeSync, Mantle et DirectX 12.

L’A10-7870K propose un ensemble de 12 cœurs, 4 pour le CPU et 8 pour la partie graphique. Cette dernière embarque 512 streaming processeur. L’ensemble est annoncé avec une enveloppe thermique de 95 Watts tandis que le suffixe K indique un coefficient multiplicateur débloqué.

APU AMD A10-7870K APU AMD A10-7870K

AMD positionne cet APU à 137 dollars, soit un tarif l’opposant à un Core i3-4330 dont la partie graphique est un HD 4600. Nos précédents tests autour de l’architecture Kaveri montrent qu’en matière de performances brutes processeur, AMD est pour le moment en retrait face à son concurrent mais le classement s’inverse sur la partie graphique où l’avance est confortable. Cette situation explique peut-être le choix d’avoir priorisé cette partie avec une augmentation de 20% de la fréquence contre seulement 5,5% pour celle du CPU.

L’annonce de l’A10-7870K s’est faite sous le signe du gaming avec l’exploitation de la solution embarquée ou l’utilisation d’une carte dédiée de la famille des Radeon. Dans les deux cas, le constructeur joue la carte du rapport performance/prix.

APU A10-7870K

L’argumentation s’appuie aussi sur l’idée de la simplicité d’évolution puisque cet APU est compatible avec l’ensemble des cartes mères FM2+ du marché sous chipsets A88X, A78, A68H et A58. Il est seulement nécessaire de mettre à jour le BIOS. AMD parle également de l’avenir, donc d’une certaine pérennité puisque l’arrivée de DirectX 12 va permettre d’exploiter l’Asymmetrics Rendering.

Slide A10-7870K

Il s’agit de pouvoir exploiter les multiples solutions graphiques présentes (APU et carte dédiée) en les identifiant en fonction de leurs caractéristiques. Le moteur du jeu pourra alors ordonner par ordre de priorité en fonction des calculs à faire, de la complexité et de l’efficacité de chaque dispositif. Dans l’exemple montré par AMD, la partie graphique de l’APU s’occupe des différents éléments en rouge tandis que la R9 290X est en charge du paysage et une bonne partie des effets graphiques. Il est possible dans ce contexte d’augmenter les performances de 10 à 15%.

 Slide A10-7870K

Enfin AMD évoque le Virtual Screen Resolution alias le VSR qui n’était jusqu’à présent disponible que sur les cartes graphiques haut de gamme. Cette fonction au niveau du pilote permet à l’APU de faire un rendu dans une définition plus élevée que celle du moniteur puis de proposer une remise à l’échelle face à capacités réelles de l’écran. Les avantages concernent surtout l’aliasing avec un meilleur résultat sachant que le travail est accompli à la base sur une image plus grande. Il est évident que la charge de calcul augmente ce qui peut minimiser l’impact de cette fonctionnalité sachant que les performances de la solution graphique sont limitées. Cependant, le VSR pourrait bien prouver ses valeurs avec des appareils dont l’écran ne permet pas de dépasser le 720p.

 A10-7870K, le R7 en action dans les jeux.

L’A10-7870K mise beaucoup sur sa partie graphique. La communication a été faite sur ses performances permettant de jouer à des jeux et il faut bien avouer que sur ce terrain, AMD est clairement devant Intel. Nous avons procédé à plusieurs tests et vous trouverez ci-dessous une vidéo de gameplay sous Battlefield 4.

La définition retenue est le Full HD, soit du 1920 x 1080 pixels. Le niveau de détail est dans chaque titre sur Normal tandis que Thief profite de Mantle. Les scores ici sont obtenus uniquement avec la partie GPU du processeur. Il n’y a pas de carte graphique dédiée.

A10-7870K - Performances R7

Comme nous pouvons le voir, il n’y a aucun souci avec Tomb Raider ou Battlefield 4. Thief est par contre plus gourmand et une baisse du niveau de rendu est nécessaire pour espérer un framerate correct pour jouer. La même remarque s’applique pour The Witcher 3. Tout ceci montre que le R7 de l’A10-7870K n’est pas superflu. L’APU a des arguments pour le gaming. Il ne s’agit pas encore d’une solution universelle mais elle permet d’apporter une véritable valeur ajoutée à une configuration en quête d’eSport avec des titres optimisés.

 A10-7870K, le R7 en action en OpenCL.

Cette remarque est aussi justifiée par le souhait de profiter de son potentiel dans d’autres usages. C’est ici que l’HSA, contraction de Heterogeneous System Architecture, prend son sens. L’idée est de combiner les cœurs des parties processeurs et GPU pour proposer une puissance de calcul sans comparaison. Comment ? un GPU est élaboré pour un certain type de calculs ce qui le rend bien plus efficace qu’un processeur (CPU) dans certaines situations notamment lors de l’usage de l’OpenCL.

L’A10-7870K profite de l’HSA afin de proposer une puissance de calcul inaccessible auparavant. Il faut plusieurs conditions. Les développeurs doivent optimiser leurs codes afin que l’application soit compatible. Pour le moment, les applications sont assez rares. Quelques benchmarks ou logiciels existent cependant et ils permettent d’évaluer le potentiel. Voici des résultats avec Lux Mark V2.0, et Musemage (retouche photo optimisé OpenCL).

Luxmark – Win64- v2.0 et sa scène « Sala » exploite l’API OpenCL pour exécuter des calculs de rendu 3D. Il est possible de travailler uniquement avec le GPU, le CPU ou encore les deux en même temps (idéal pour se rendre compte de la différence de performance qu’il existe entre un processeur et une solution graphique). Mieux encore, ce benchmark existe sur différents environnements comme Linux, OS X et Windows. Il livre un score et des indices de valeurs Samples/sec et Rays/sec.

A10-7870K - Luxmark

A10-7870K - Musemage

L’impact de l’HSA n’est pas anodin puisque sous LuxMark les scores bondissent d’un facteur 3 quasiment tandis que sous MuseMage l’accélération du traitement d’une Fusion HDR de 5 images permet d’abaisser le temps de calculs de 34,7 secondes à 20,6 secondes.

Review Overview

Performance
Prestation / Prix
Environnement

Polyvalent et armé pour le gaming

Avec l’A10-7870K, AMD redonne du tonus à son architecture Kaveri surtout sur la partie GPU. Cette puce offre un bon ratio performance/prix. Il vise les joueurs aux budgets serrés avec une partie graphique capable de supporter du Full HD avec des jeux modestes. Le passage à une R9 285 lui apporte d’avantage de tonus pour des titres AAA avec un maximum de détails en 1920 x 1080 pixels ou en 2560 x 1440 pixels. Cette dernière définition demande avec certains jeux de revoir à la baisse le niveau de rendu pour assurer un framerate correct. Le bureautique ne l’impressionne pas tout comme l’encodage vidéo, la compression de fichiers. Il donne le meilleur de lui-même avec des applications fortement « Multithreadées » et si l’OpenCL est de la partie, les performances s’envolent.

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Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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