Le WaterCooling, c’est-à-dire le refroidissement à eau est présent au catalogue de Cooler Master. Le constructeur propose trois kits tout en un, les Seidon 240M, Seidon 120XL et le Seidon 120M. Nous avons mis à l’épreuve le Seidon 120M sur une plateforme Haswell épaulée d’un Core i7-4770K. Ce kit Watercooling clé en main est prêt et fonctionnel, il ne demande qu'une seule chose, c'est d'être installé dans un boitier pour fonctionner. Cooler Master, pour se différencier de la concurrence, a fait le choix de développer entièrement son kit. Nous n’avons donc pas affaire à une solution customisée d’Asetek ou CoolIT. Ce choix est-il judicieux ? Les performances et le silence sont-ils de la partie ? Le montage est-il facile ? La consommation est-elle maitrisée ? Watercooling : Comment ça marche ? Le fonctionnement d’un WaterCooling est similaire dans son schéma à celui d’un ventiral tour. L’objectif est d’évacuer la chaleur émise par le processeur central, le CPU. Pour cela une base en cuivre est utilisée. Posée sur le haut du processeur, elle « capte » la chaleur pour la transmettre aux travers de micro-canaux à un fluide caloporteur en charge de la véhiculer vers un radiateur équipé d’un ventilateur. Les caloducs du ventirad sont ici remplacés par deux tuyaux qui relient le Waterblock (la base en cuivre plus les micro-canaux) au radiateur. Ils sont naturellement étanches. La grande différence est vis-à-vis du liquide caloporteur qui n’exploite pas le changement de phase (change d’état liquide/gazeux) pour assurer un mouvement. Il est donné par l’utilisation d’une petite pompe intégrée dans le WaterBlock. Le Seidon 120M est livré dans une boite aux dimensions de 27,8 mm x 26,5 mm x 13,4 mm. Le bundle se compose du kit comprenant un WaterBlock et un radiateur de 27 mm relié par deux tuyaux d’environ 31 cm, d'une fiche multi-langue de montage, d’un ventilateur de 120 mm et de la visserie nécessaire à son installation ainsi qu’un tube de pâte thermique. L’ensemble profite d’un bon niveau de finition avec aucune fioriture particulière hormis une petite LED bleue au niveau du Waterblock informant du fonctionnement de la pompe. Il prend en charge les sockets Intel LGA 2011 / 1366 / 1156 / 1155 / 775 ainsi que LGA 1150 et les sockets AMD FM1 / AM3+ / AM3 / AM2. Cooler Master a opté pour un unique ventilateur PWM de 120 mm mais il est possible, en option, d’installer un deuxième 120 mm. Il se présente avec une vitesse de rotation comprise en 600 et 2400 rpm pour des nuisances sonores entre 19 et 40 dba. Il s’accompagne de sept grosses pales et d’une pression statique de 4,16 mm H20, ce qui est bien supérieur aux caractéristiques des ventilateurs accompagnant l’ELC120-TB du constructeur Enermax. La valeur de la pression statique en mm d’eau déplacée caractérise la force avec laquelle le ventilateur pousse l’air. Sachant que le radiateur se présente avec une multitude d’ailettes en aluminium rapprochées et en spirale, il devient facile de comprendre que plus la pression de l’air est importante plus la dissipation thermique sera efficace. La mode d’alimentation repose sur deux connecteurs, l’un en 3-pin se destine à la pompe et l’autre en 4-pin au ventilateur. Il est donc nécessaire que la carte mère dispose de connecteurs idoines. En ce qui concerne la pompe, Cooler Master annonce un niveau sonore de 17 dBa pour une consommation maximale de 1,8 Watt contre 3,6 Watts pour le ventilateur. Elle affiche une hauteur de 3 cm seulement ce qui est à souligner. Le mise en place ne pose ainsi aucun problème avec l’utilisation de modules DDR3 Haut ou l’installation dans un boitier compact limité vis à vis de l'espace alloué au ventirad processeur. Les deux tuyaux assurant le transport du liquide caloporteur sont sertis. Ils se composent de ressorts gainés d’un plastique noir. Ceci permet d’apporter de la robustesse et de la solidité mais l'ensemble devient assez rigide ce qui rend le montage plus délicat. Le kit ne comprend qu’un ventilateur. Il se place dès lors directement sur le radiateur en position d’extraction puisque le radiateur prend place à l’arrière du boitier ou sur le dessus. La fixation se fait à l’aide de quatre longues vis et son cadre résistant permet de serrer sans grande crainte. Il dispose également sur la tranche d'une signalétique permettant de connaitre le sens de rotation et la sortie de l'air, utile pour ne pas le monter à l'envers. Pour notre plateforme Haswell, une contre-plaque est nécessaire. Le réglage des écarts se fait par de petites réglettes aux extrémités ce qui est fort pratique et ne réclame pas d’outil. Il faut ensuite placer les quatre entretoises autour du socket. Enfin, le WaterBlock s’équipe de deux fixations qui prennent place dans deux gorges. La consolidation est assurée par quatre petites vis. Il ne reste plus qu’à mettre un peu de pâte thermique sur le processeur et de fixer le waterblock à l’aide d’un tournevis cruciforme. Au final, l’opération est simple et rapide. En 15 minutes, le tour est joué. Nous avons utilisé la configuration suivante : Carte mère : Intel DZ87KL-75K, Processeur : Intel Haswell Core i7-4470K, SSD : Intel 510 120 Go, Mémoire : 2 x 8 Go Mo Vengeance Pro 1866 MHz de Corsair XMS3, Alimentation Be Quiet! Power 7, 600 watts. La température du processeur est relevée par voie logicielle via l’application HWMonitor et l’application Intel Extreme Tuning Utility. Les nuisances sonores sont mesurées par un sonomètre placé sur un pied à 25 cm de chaque système de refroidissement. Ce Watercooling profite d’une gestion d’alimentation PWM de son ventilateur. Nous avons joué le jeu en laissant le système faire de lui-même puis en intervenant manuellement avec deux tensions, du 5 Volts et du 12 Volts obtenues à l’aide d’un voltmètre et d’un rhéobus Zalman : le ZM-MFC1 Plus. Remarque : Dans les tests en PWM, le mode de refroidissement de la carte Intel DZ87KL-75K est paramétré sous le profil « Quiet ». L’analyse de la courbe montre que la montée progressive de la tension début entre 67 et 70°C. Ce choix est volontaire afin de préserver le plus possible le silence tout en évaluant les performances du kit au environ de 20% de ses possibilités. Les tests sont exécutés à l’air libre afin de faire abstraction des performances du boitier. Les mesures sont prises, processeur au repos avec les technologies d’économie d’énergie activée (CE1 et nouveaux état C6/C7) puis lors de 8 sessions simultanées de CPU Burn 1.01 de 25 minutes en parallèle à FureMark 1.9.1. Pour chaque test, la température de la pièce est relevée. Dans un second exercice, nous avons lancé Wprime 1024 avec notre configuration. La température processeur monte alors en flèche. A 80°C, le WaterCooling est mis en route en 12 Volts. Au bout de 30, 60, 90 et 120 secondes, les températures CPU sont relevées. Cette méthode donne une bonne appréciation dans une situation urgente et critique où la température est proche de faire planter un PC. Températures processeur. Avec une gestion autonome de l’alimentation, assurée par la carte mère, le Seidon 120M permet une température processeur de 36,5°C au repos contre 63 °C en pleine charge, ce qui est très correcte. Nous avons des valeurs assez proches de l’ELC120M d’Enermax (36 °C au repos et 61°C en pleine charge). La température de la pièce est de 23,5°C. En 12 Volts (pompe et ventilateur), le Seidon 120M s’affirme d’avantage surtout en burn avec une chute de la température processeur de 9°C. Nous avons ici un résultat identique à celui obtenu avec l’ELC120M d’Enermax (35°C au repos et 54 °C en burn en mode OverClock) Etat d’urgence Dans cette situation extrême où le processeur affiche du 80°C, la présence d’un ventilateur à forte pression statistique devrait jouer positivement sur les performances. Le résultat est bien là. Face à l’ELC120M d’Enermax épaulé de deux ventilateurs, le Seidon 120M prend la main. Au bout de 30 secondes, la température processeur est identique puis le Seidon permet de gagner entre 1 et 2°C bien qu'un unique ventilateur soit utilisé. Consommations. Le pompe ne fonctionne pas toujours à 100% ce qui se traduit par une demande énergétique fluctuant selon les circonstances, ce qui est un très bon point. Additionné à la gestion PWM du ventilateur, nous obtenons une demande énergétique globale comprise entre 0,5 et 6 Watts, ce qui est particulièrement performant surtout au repos. Nuisances sonores. En PWM, le Seidon 120M est un WaterCooling silencieux. Le ventilateur tourne à faible vitesse et la pompe (gérée par la carte mère) se laisse à peine entendre. En burn, le niveau sonore change à peine si bien qu’à l’oreille, il n’y a pas de différence. Nous vous rappelons que les tests sont faits à l’air libre et non dans un boitier. En 12 Volts, les choses se gâtent puisque le Seidon devient extrêmement bruyant. Nous ne sommes pas au niveau de l’ELC120M d’Enermax ( 57 dBA) mais le silence n’est pas de la partie. La conclusion est alors simple, gestion PWM obligatoire. [nggallery id=167] Le Seidon 120M est une solution de WaterCooling clé en main signé Cooler Master. Il s’agit d’un kit développé entièrement en interne. La qualité de fabrication est là profitant d'une finition très correcte. Le système de fixation se montre robuste et performant et surtout facile à mettre en place. En mode PWM, nous avons de bons résultats dans un silence de fonctionnement appréciable tandis que le ventilateur dispose d’une pression statique lui permettant d’assurer en cas d’alerte. Au final avec un prix aux alentours de 52 euros sur notre comparateur, le Seidon 120M a de quoi séduire. Il n’est cependant pas sans critique puisque en 12 volts, le bruit est trop imposant tandis que l’utilisation de tuyaux rigides complique son installation. Pour le reste, c’est un excellent kit de Watercooling. Il répond sans mal et en silence aux besoins de refroidissement d’un Core i7-4470 K. Nous vous le conseillons. WaterCooling Seidon 120M de Cooler Master Ecologie Points Positifs Points Négatifs PWM Consommation Performances, Qualité de fabrication, Fixations, prix. Tuyaux durs bruit à hautes tensions, Suremballage Seidon 120M Performances Qualité/prix Ecolo
Il a l’air pas mal du tout ce petit kit de WaterCooling, pas trop cher et silencieux
ok mais coté design, c’est moche tout de même
Ne tiens pas la durée, au bout d’un an la pompe fait plus de bruit que son boulot.