Test Hydro Series H60, le Watercooling à petit prix de Corsair

Corsair propose toute une gamme de périphériques dédiés au refroidissement. Nous retrouvons sous la dénomination d’Hyrdo Series un vaste choix de Watercooling avec sept solutions allant de l’entrée de gamme au haut de gamme. Nous nous sommes intéressés au H60, un ensemble fabriqué par CoolIT. Son originalité est de disposer d’une base rectangulaire et non ronde comme sur la plupart des modèles concurrents. Nous avons affaire à un dissipateur liquide proposé à 64 euros sur notre comparateur de prix. Il est question d’une solution "tout en un" ne demandant aucun entretien particulier. Comme nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises dans différents autres tests, un Watercooling "tout en un" simplifie la vie de l’utilisateur puisqu’il est opérationnel dès la sortie de son carton. Le fonctionnement est proche de celui d’un ventirad avec une base en contact avec le processeur qui évacue la chaleur vers un radiateur au travers non pas de caloducs mais de tuyaux. Un liquide est utilisé pour assurer le transport des « calories » aidé par une petite pompe intégrée dans le Waterblock. Ces différents éléments constituent au final en ensemble fermé et surtout scellé afin de le rendre hermétique. Le H60 semble, sur le papier, remplit toutes les conditions pour refroidir efficacement un Core i7-4770K en silence. Nous allons le mettre à l’épreuve mais avant toute chose, passons au présentation d’usage. Hydro Series H60, les présentations. L’hydro Series H60 de Corsair marque des points avant même son déballage puisque sa boite se veut compacte face à celles d’autres concurrents positionnés sur l’entrée de gamme. Elle se présente avec des dimensions de 22,9 cm de longueur, 18,6 cm de hauteur et 15 cm de profondeur. Le kit est loti dans un carton avec un usage assez intensif de sachets plastiques, c’est dommage. Le bundle comprend le kit tout en un, un manuel de montage et l’ensemble de la visserie pour une installation sur sockets Intel LGA 1150, 1155, 1156, 1366 et 2011 et AMD AM2, AM3, FM1 et FM2. Il n’y a pas de pâte thermique puisque cette dernière est directement appliquée sur la base. Le H60 dispose d’un radiateur de 27 mm d’épaisseur acceptant un ventilateur de 120 mm livré. Il s’accompagne de deux tuyaux souples de 30 cm. La qualité de fabrication est là avec une finition très agréable à l’œil au niveau du Waterblock rectangulaire. Corsair a opté pour un ventilateur de 120 mm à 7 pales grises. Il est annoncé avec une vitesse maximale de rotation de 2000 tr/mn pour des nuisances sonores de 30,85 dba et une pression statistique de 2,36 mm/H20. Cette valeur est importante puisqu’elle détermine la force avec laquelle l’air est poussé au travers du radiateur constitué d’une multitude d’ailettes en aluminium rapprochées et en spirale. La mode d’alimentation repose sur deux connecteurs, l’un en 3-pin se destine à la pompe et l’autre en 4-pin au ventilateur. Il est donc nécessaire que la carte mère dispose de connecteurs idoines. Enfin du côté du Waterblock, Corsair reste assez discret sur les caractéristiques. Nous avons une base en cuivre épaulée d’un « Copper Micro Fin » afin de garantir un transfert efficace de la chaleur au liquide. L’ensemble affiche une hauteur de 2,8 cm environ ce qui assure une compatibilité optimale avec l’espace concédé de certains petits boitiers au ventirad. Hydro Series H60, le montage Sur socket Intel LGA 1150, le montage ne pose aucun souci. Il se déroule en quatre étapes avec en premier la mise en place de la plaque arrière au niveau de la carte mère. Elle est équipée de rails dans lesquels des fixations glissent pour s’adapter à l’écartement des trous autour du socket. Ensuite, des vis entretoises se placent à l’avant pour consolider l’ensemble plaque/carte mère. La préparation du waterblock est une bonne surprise. Le support de fixation profite d’un système d’alimentation pour sa mise en place. C’est rapide et efficace. Il ne reste plus qu’à positionner l’ensemble sur le processeur en faisant correspondre les vis entretoises avec les orifices du support de pompe. Quatre vis à main viennent alors sonner la fin du montage. Pour le radiateur, il se fixe à l’arrière du boitier entre le radiateur et la bouche d'aération. Il faut juste faire attention au sens de ventilation afin d’extraire l’air vers l’extérieur. Deux flèches sur le côté du radiateur permettent de repérer le sens de rotation. Nous avons mis à peine une dizaine de minutes pour le montage. Le système est donc efficace et rapide. Nous avons utilisé la configuration suivante : Carte mère : Intel DZ87KL-75K, Processeur : Intel Haswell Core i7-4470K, SSD : Intel 510 120 Go, Mémoire : 2 x 8 Go Mo Vengeance Pro 1866 MHz de Corsair XMS3, Alimentation Be Quiet! Power 7, 600 watts. La température du processeur est relevée par voie logicielle via l’application HWMonitor et l’application Intel Extreme Tuning Utility. Les nuisances sonores sont mesurées par un sonomètre placé sur un pied à 25 cm de chaque système de refroidissement. Ce Watercooling profite d’une gestion d’alimentation PWM de son ventilateur. Nous avons joué le jeu en laissant le système faire de lui-même puis en intervenant manuellement avec deux tensions, du 5 Volts et du 12 Volts obtenues à l’aide d’un voltmètre et d’un rhéobus Zalman : le ZM-MFC1 Plus. Remarque : Dans les tests en PWM, le mode de refroidissement de la carte Intel DZ87KL-75K est paramétré sous le profil « Quiet ». L’analyse de la courbe montre que la montée progressive de la tension début entre 67 et 70°C. Ce choix est volontaire afin de préserver le plus possible le silence tout en évaluant les performances du kit au environ de 20% de ses possibilités. Les tests sont exécutés à l’air libre afin de faire abstraction des performances du boitier. Les mesures sont prises, processeur au repos avec les technologies d’économie d’énergie activée (CE1 et nouveaux état C6/C7) puis lors de 8 sessions simultanées de CPU Burn 1.01 de 25 minutes en parallèle à FureMark 1.9.1. Pour chaque test, la température de la pièce est relevée. Dans un second exercice, nous avons lancé Wprime 1024 avec notre configuration. La température processeur monte alors en flèche. A 80°C, le WaterCooling est mis en route en 12 Volts. Au bout de 30, 60, 90 et 120 secondes, les températures CPU sont relevées. Cette méthode donne une bonne appréciation dans une situation urgente et critique où la température est proche de faire planter un PC. Hydro Series H60, bilan des performances. Températures processeur. Le premier mode, le mode PWM, offre un haut niveau de silence et l’Hydro H60 ne fonctionne qu’à environ 20% de ses capacités. La température de notre Core i7-4770K Haswell est de 36 °C au repos contre 63,5 °C en burn. Face à une solution comme le Seidon 120 M de Cooler Master, proposé aux alentours de 55 € sur notre comparateur de prix, les résultats sont identiques. La température de la pièce fluctue entre 23,5 et 24,4 °C. En +12 Volts, la température en burn s’effondre de 8,5 °C, c’est légèrement moins qu’avec le Seidon 120M mais nous sommes tout de même à un niveau équivalent de performances. Le processeur au repos n’est pas d’avantage refroidi dans ce mode maximal de rotation du ventilateur. Le bénéficie est donc nul. Etats d’Urgence. Dans une telle situation, le H60 se laisse distancer par la concurrence sur les 120 premières secondes. Le processeur perd tout de même 20°C contre 24 °C avec le Seidon 120M et 25°C avec l’ELC120M d’Enermax. Ceci s’explique par un manque de punch de la part du ventilateur utilisé par Corsair. Sa pression statistique n’est que de 2,36 mm d’H20 contre 4,16 mm pour celui du Seidon et 3,6 mm H20 pour les deux Twister Bearing de 120 mm d’Enermax. Hydro Series H60, bilan environnemental. Consommation électrique. Corsair signe ici une belle prestation puisque l’Hydro H60 se montre le plus économe des kits de Watercooling que nous ayons testé. Sa consommation se situe entre 0,6 et 3,5 Watts, ce qui est particulièrement performant. Nuisances sonores. L’Hydro H60 marque quelques points sur la question du silence, surtout en +12 Volts où notre sonomètre indique 49,5 dBa contre 55,3 dBA pour le Seidon 120M. Le H2O 620 d’Antec est le moins bruyant à plein régime. En mode PWM, le classement s’inverse puisque le Seidon 120M prend la main avec 1 dBa de gagner, ce qui à l’oreille reste peu perceptible. L’Hydro H60 de Corsair est un kit de Watercooling tout en un positionné en entrée de gamme. Il s’agit à la base d’une solution CoolIT. Le design est particulièrement réussi à nos yeux avec une Waterblock rectangulaire et à la finition noire « piano ». Il tire profit d’un système de montage qui se démarque de la concurrence. Nettement plus simple et rapide, il permet une mise en place en 10 minutes environ sans l’aide d’outil sauf peut-être pour les vis à main si vous doutez de votre force de serrage manuel. Pour le reste, les prestations sont bonnes avec des températures au niveau de ses concurrents. Les légères différences d’un degré de plus ou de moins selon les modes opératoires ne sont pas significatives. Enfin coté silence, nous avons des résultats corrects, le H60 se montre discret en PWM. A noter que la pompe de ce H60 est totalement inaudible ce qui est assez rare. Pour conclure, l’hydro H60 remplit parfaitement son rôle et le refroidissement d’un Core i7-4770K ne lui pose aucun souci. Reste la question du tarif. Il est annoncé à 64 euros sur notre comparateur de prix contre 55 euros pour le Seidon 120M de Cooler Master et 50 € pour le H20 620 d’Antec. Nous le comparons d’avantage face au Seidon par le fait que nous avons dans les deux cas une gestion PWM. Plus cher, il se montre cependant plus silencieux à plein régime pour des performances équivalentes donc si vous êtes à la recherche de silence… Hydro Series H60 Performances Qualité/prix Ecolo

Test Hydro Series H60, le Watercooling à petit prix de Corsair

Hydro Series H60, bilan environnemental.

Jérôme Gianoli

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