Test MPG CoreLiquid K360 de MSI

MSI débarque sur le marché des Watercooling AIO haut de gamme avec l’annonce de la gamme MPG CoreLiquid K. Nous avons mis à l’épreuve la version de 360 équipée de trois ventilateurs de 120 mm.

Ce MPG CoreLiquid K360 est annoncé à un tarif musclé de 289 €. Il promet des performances de premier plan, un RGB personnalisable et surtout un écran LCD de 2,4 pouces capable d’afficher un tas d’information. Ce Watercooling AIO va même encore plus loin puisqu’il propose de piloter automatiquement et intelligemment la vitesse de sa pompe et de ses ventilateurs.

A l’usage, les promesses sont-elles tenues ? Est-il performant, silencieux et efficace ?

MPG CoreLiquid K360, présentation

Cette gamme MPG CoreLiquid K a été annoncée au mois de mars 2021. Il s’agit de Watercooling AIO développé en partenariat avec Asetek. Le marché visé est le haut de gamme, celui des joueurs exigeants, des overclockers et des amateurs avertis en quête d’un Watercooling musclé. Cependant, la concurrence est là avec de nombreuses références.

MSI a donc adopté plusieurs approches pour se distinguer. Comme nous allons le voir, nous retrouvons un look racé et sport, en particulier au niveau de la base accueillant la pompe, un ventilateur, un écran LDC de 2,4 pouces et une coiffe amovible à fixation magnétique.

Notre modèle, le MPG CoreLiquid K360, s’équipe d’un radiateur de 360. Ce nombre ne représente absolument pas ses dimensions. Elles sont de 120 x 27 mm pour une longueur de 394 m. Ce nombre 360 indique l’utilisation de trois ventilateurs de 120 mm (3 x 120 = 360).

Nous avons droit à trois TORX FAN 4.0 PWM capables de turbiner entre 0 et 2500 rpm. aRGB, ils offrent un rendu de lumière agréable. La diffusion est homogène grâce à des pales blanches légèrement translucides. A plein régime, chaque ventilateur assure un débit d’air de 77,4 CFM pour des nuisances sonores de 39,9 dBA et une pression statique de 4,29 mm H20. Cette valeur est élevée ce qui rassure sur la capacité du ventilateur à pousser l’air avec force. Il s’agit d’une donnée importante pour un Watercooling. Pourquoi ? Le radiateur de 360 se compose d’un maillage dense d’ailettes en aluminium de forme sinusoïdale. Cette structure parcourue par plusieurs canaux assurant la circulation du liquide ne favorise pas le passage de l’air.

Chaque ventilateur profite d’un cadre solide et robuste avec à chaque point de contact un tampon amortisseur de vibrations.

Le radiateur communique avec le Waterblock à l’aide de deux tuyaux de 400 mm à gaine en nylon. Cette longueur est correcte mais elle mériterait d’être plus importante car un tel Watercooling (360 !) demande l’usage d’un boitier généreux où l’espace ne manque pas. Il serait dommage de ne pas pouvoir l’orienter comme bon nous semble si les tuyaux se montrent trop courts.

Ils sont montés sur des têtes pivotantes du coté du Waterblock ce qui aide et facilite l’installation.

Ce dernier se montre imposant avec une hauteur frôlant avec les 95 mm. Ses dimensions exactes sont de 94,66 x 83,36 x 94 mm. Elles s’expliquent en raison de deux originalités.

La première concerne la présence d’un quatrième ventilateur, un petit TORX FAN 3.0 de 60 mm, dont la mission est d’assurer un flux d’air autour du socket CPU afin d’améliorer la dissipation thermique autour des étages d’alimentation de la carte mère. Sa vitesse est ajustable.

La seconde originalité prend la forme d’un écran LCD de 2,4 pouces capable d’afficher de nombreuses informations (fréquence, température, heure…), des images et du texte.

Tout ce petit monde est protégé par un carter en plastique à fixation magnétique.

MSI va cependant plus loin puisque la conception d’AIO, c’est-à-dire d’un refroidissement liquide clé en main, est poussé jusqu’à son fonctionnement. En clair, la carte mère n’assure pas son fonctionnement. Il se pilote et se paramètre de manière automatique au travers de plusieurs profils dont le mode G.I, contraction de « Gaming Intelligence ».

L’idée est de proposer une gestion au plus près des besoins. Si des courbes de vitesse en fonction de la température sont suivies, le système est capable de lui-même d’arrêter certains ventilateurs selon les circonstances. Les autres modes ou profils sont plus traditionnels avec des courbes pour les trois ventilateurs, le petit ventilateur du Waterblock et la pompe. Cette dernière est de type PWM.

A plein régime, sa vitesse atteint 2800 rpm et ses nuisances sonores 20 dBA. MSI annonce une espérance de vie de 50 000 heures contre 100 000 heures pour les trois 120 mm. A tout ceci s’ajoute aussi la possibilité de mettre en place ses propres profils de ventilations tout en personnalisant le RGB selon différents effets et options.

Tout ceci est possible car le Waterblock se connecte à une en-tête USB 2.0 de la carte mère. Il accueille aussi l’alimentation de chaque ventilateur et de leur aRGB. Le câblage est donc conséquent et demande du temps pour être correctement acheminé dans un boitier. Chaque ventilateur de 120 mm a deux faisceaux (PWM + aRGB) tandis que le Waterblock a sept faisceaux (3 x connecteurs 4 broches + 1 x aRGB en Y + USB 2.0 + SATA + CPU FAN).

MSI propose deux solutions pour personnaliser ce Watercooling. Nous avons opté pour l’application Coreliquid et non le soft Dragon Center.

L’interface est épurée mais surtout intuitive. Nous n’avons pas d’information dans tous les coins. L’organisation s’appuie sur trois onglets, LCD Display, Fan Setting et Fan aRGB.

Le premier propose de personnaliser l’affichage de l’écran LCD. Nous avons plusieurs choix allant d’un suivi des fréquences et des températures à une image en passant par des données concernent les ventilateurs et le Waterblock. Il est aussi possible d’ajouter du texte et d’avoir l’heure.

L’onglet Fan Setting s’attaque à la ventilation de l’engin. Nous retrouvons différents profils (Silent, Balance, Game et GI) ainsi qu’un mode « Customize ». Il offre des options pour mettre en place ses propres courbes.

La personnalisation est poussée puisqu’il est possible de mettre en place un profil pour chaque ventilateur et la pompe.

Enfin, FAN aRGB s’attaque au rétroéclairage avec plusieurs effets.

L’installation est rapide avec notre plateforme qui ne demande aucune plaque arrière. Pour notre socket LGA 2011, il est nécessaire d’installer quatre écrous-entretoises puis de positionner le waterblock sur le processeur.

Il n’y a pas de pate thermique à mettre sachant qu’elle est déjà appliquée sur la base en cuivre.  Le Waterblock se consolide au processeur à l’aide de quatre vis à serrer en croix.

Le radiateur accueille les trois ventilateurs à l’aide des vis de montage. Il est conseillé de les orienter pour qu’ils poussent l’air au travers du radiateur et non qu’ils l’aspirent.

Pensez également à faire attention à leur position pour le câblage. Ce dernier est imposant et il faut bien s’organiser à l’avance pour ne pas se retrouver coincé.

Enfin, il faut connecter le Waterblock à une en-tête USB de la carte mère. Un port SATA est aussi nécessaire pour alimenter tout le système.

Protocole de test

Configuration de test

• Carte mère : Asus P9X79,
• Processeur : Intel Core i7-4960X (TDP 130 Watts),
• Mémoire : Kit 2×8 Go DDR3-1866 C9 Corsair Vengeance Pro series (pas de profil XMP de sélectionné)
• SSD Radeon R7 240 Go
• Alimentation : Prime Platinum 850W

La température du processeur est relevée par voie logicielle via l’application HWMonitor 1.33 (valeur CPU Package). Les nuisances sonores sont mesurées par un sonomètre placé à 25 cm face aux deux ventilateurs

Les tests sont exécutés à l’air libre afin de faire abstraction des performances du boitier. Les mesures sont prises, processeur au repos avec les technologies d’économie d’énergie activée (CE1 par exemple) puis lors de 12 sessions simultanées de CPU Burn de 10 minutes. Pour chaque test, la température de la pièce est relevée et nous calculons les Delta.

Nous avons ensuite lancé notre configuration à son plein potentiel. La température processeur monte jusqu’à atteindre les 80°C (constatés sous HWMonitor sur le CPU Package). Les ventilateurs sont alors mis en action en 12 Volts (la pompe reste sous-alimentation en +12V). Au bout de 30, 60, 90 et 120 secondes, les températures sont relevées. Cette méthode donne une bonne appréciation dans une situation urgente et critique.

Nous travaillons uniquement avec les deltas de température soit la température relevée moins la température ambiante.

Performances et nuisances sonores

Tension fixe (+12V).

Nous travaillons à plein régime. En clair, les trois ventilateurs de 120 mm turbinent à leur maximum ainsi que la pompe et son petit ventilateur de 60 mm.

Refroidissement.

Nous enregistrons un delta de température entre 3 et 18°C soit un bilan parmi les meilleurs AIO de 360 que nous avons testé. Ses prouesses sont à la hauteur de celles du ROG STRIX LC 360 RGB d’Asus. Les deux solutions d’Enermax sont en retrait.

Nuisances sonores.

Avec trois ventilateurs de 120 mm à 2500 rpm, un ventilateur de 60 mm à plein régime et une pompe turbinant à 2800 rpm, notre MPG CoreLiquid K360 n’est pas silencieux. Le bruit est conséquent à la limite d’être supportable sur le long terme. Notre sonomètre enregistre 57,5 dBA soit un peu mieux que les 58,2 dBA du ROG STRIX LC 360 RGB. Les deux AOI de 360 d’Enermax sont plus discrets avec 54,6 et 50,2 dBA.

Mode PWM

Refroidissement

Nous n’avons pas utilisé la gestion PWM de la carte mère mais exploité les différents profils proposés par MSI. Nous enregistrons un delta compris entre 5 et 23°C en mode Silent, 5 et 20°C en mode Balance, 4 et 19°C en mode Game et entre 9 et 21° en mode G.I. Les performances de refroidissement sont là face à la concurrence. Le mode Game est efficace avec une première place dans notre comparatif. Le ROG Strix LC 360 RGB s’incline. De son coté, le mode G.I stoppe un ou deux ventilateurs selon la charge du processeur. Ceci explique le delta de 9°C avec un processeur au repos car deux ventilateurs sur les trois sont à l’arrêt.

Nuisances sonores

Le mode Silent porte bien son nom puisque les nuisances sonores de notre MPG CoreLiquid K360 se situent à 35 dBA quel que soit la charge du processeur. Il est le plus silencieux de notre comparatif. A l’air libre, il est à peine audible. Le mode Balance offre des performances de refroidissement supérieures mais au prix d’un bruit plus important. Notre sonomètre atteint les 43,3 dBA tandis que le mode Game est bruyant avec 47 dBA. Il est intéressant d’observer le profil G.I qui pour un delta de 2°C de plus en burn abaisse les nuisances sonores de quasiment 7 dBA.

Situation d’urgence

L’exercice consiste à attendre que la température de notre Core i7-4960x atteigne les 80°C puis de lancer en 12 Volts les trois ventilateurs. Nous enregistrons toutes les trente secondes la température constatée sous HW Monitor 1.33 (CPU Package). Durant tout l’exercice, la pompe est à plein régime. Les valeurs dans le graphique correspondent aux Delta de température.

Le bilan est logique et confirme nos précédentes mesures. Notre MPG CoreLiquid K360 se positionne devant le ROG STRIX LC 360 RGB. La différence est cependant minime avec un petit degré d’écart.

Conclusion.