Les produits ne manquent pas pour assurer le refroidissement d’un processeur. Cette abondance de modèles n’est cependant pas synonyme de simplicité pour élaborer une solution viable.
Planifié en début d’année 2009 (en avril), le Dark Rock Advanced C1 a demandé plusieurs grandes étapes dans sa conception et l’élaboration d’environ 50 prototypes.
Différents modèles avec 8 caloducs de 8 mm et d’autres à 6 caloducs.
Sa conception est née en Allemagne pour une production en Asie. De nombreux mesures (simulations thermiques et nuisances sonores) ont été menées sur trois machines spécifiques de test en Allemagne,à Taïwan et en Chine.
Au départ, l’équipe en charge du développement met sur la table des idées, des croquis et doit trouver le compromis idéal entre l’architecture utilisée (Tour, Top-Blower…), les matériaux, l’usage ou non de caloducs, la taille, le type de ventilateur, l’épaisseur et la forme de ailettes afin d’obtenir un résultat optimal sur les critères de refroidissement, silence, compatibilité et tarif. Un refroidissement extrêmement puissant, pesant trois kilogrammes pour un coût de 150 euros est possible mais il n’intéresserait pas grand monde.
Pour les premières prémices, la simulation est préférée au prototype. L’utilisation de la CAO rend de grands services avec un mode 3D rapide où l’application de corrections quasiment en temps réel est possible. La compilation des différentes données demande du temps, plusieurs jours avant que l’objet convoité prenne forme.
L’un des principaux problèmes à ce stade réside dans le fait qu’il y a souvent des différences entre la modélisation et le prototype qui une fois testé est en deçà des attentes. Il faut donc obligatoirement passer par la fabrication de prototypes qui mettront en avant les points forts ou les points faibles. Nous sommes ici à quatre semaines après le lancement de développement.
Chaque prototype n’est pas testé sur une carte mère et un processeur mais sur des stations d’essais (trois au total) où une source de chaleur artificielle va permettre d’évaluer les performances thermiques.
Une station de test peut être réglée très précisément cela n’est pas possible pour une solution équipée d’un processeur. Il y a des grandes variations de chaleur.
Il ne s’agit pas d’une plaque chauffante mais d’un système hydraulique dit « enfoncé » afin d’obtenir une évaluation des performances à différents endroits tout en assurant une exécution du protocole à l’identique pour chaque prototype.
Suite aux simulations, les conclusions conduisent à un certain nombre d‘ajustements techniques
Le constructeur peut dès lors chercher des solutions aux questions, à savoir: comment trouver la bonne combinaison entre le nombre de heatpipes, la taille de la surface des ailettes de refroidissement pour obtenir le résultat escompté, tout en découvrant quelles sont les limites à ne pas dépasser.
Tout est une question d’équilibre entre différentes propriétés physiques mises en jeux. Par exemple, il existe une distance minimale nécessaire entre la source de chaleur et des caloducs, sans quoi les résultats ne seront pas présents. Le rôle d’un caloduc est de transférer rapidement la chaleur du processeur vers une zone de refroidissement. Un ventirad de grande taille se montre plus à même de répondre à ce schéma .
Le constructeur peut également jouer sur d’autres facteurs comme leur nombre, leur taille, leur diamètre ou encore le type de colporteur.
Au final, un caloduc contribue de manière significative aux performances d’un système de refroidissement mais pour de bons résultats, son utilisation s’accompagne de contraintes de conception et d’utilisation. Vous remarquerez que sur la boite d’emballage, des données précises sont données concernant les températures extérieures 😉 .
Tests et mesures enregistrés dans une pièce parfaitement isolée au niveau acoustique, avec une réverbération du son minimale. Niveau sonore ambiant de 8 dB(A) !
Il se pose également la question de la ventilation. Bien qu’il existe des ventilateurs de 140 millimètres, les deux ventirad Dark Rock sont équipés de 120mm. La raison principale est la compatibilité matérielle. En effet, la hauteur de chaque ventirad est limitée par le boitier tandis que l’utilisation de radiateurs sur les étages d’alimentation de la carte mère impose également des restrictions sur la largeur. Le choix d’un 120 mm apporte donc une garantie d’avoir un système compatible avec le plus grand nombre de références, ce qui participe aussi à un succès commercial.
Avec un 120 mm, les vitesses de rotation sont plus élevées ce qui favorise les nuisances sonores. Elles prennent leurs sources lorsque l’air frappe un objet solide avec la création de turbulences. Plus la surface des ailettes est grande, plus le risque de bruits indésirables est possible. Une façon de répondre à cette problématique est d’utiliser un design ondulé afin de réduire la résistance Une autre source de bruit se situe au niveau du contact entre le cadre du ventilateur et le radiateur. Là encore il existe heureusement un palliatif et de surcroit peu onéreux, l’usage de caoutchouc comme tampon amortisseur.
Enfin terminons sur l’aspect du design. Il a de nos jours, surtout pour la communauté des joueurs et des geeks, son importance. L’usage de couleurs permet d’identifier rapidement son appartenance à une équipe ou une marque. Noctua est un bel exemple d’un style unique le différenciant de la concurrence.
Be Quiet! applique ici une stratégie similaire avec une finition noire. Le résultat est donc plutôt agréable.
Au final presque deux années ont été nécessaires à Be Quiet ! pour élaborer ses Dark Rock. Architecture, performance, compatibilité, finition, design sont donc les clés de leur succès. Nous allons voir ensemble si le pari est réussi avec le test du Dark Rock Advanced C1. Nous allons le mettre en duel face au Noctua NH-U12P.
Que du bon !
les photos ne s’affichent pas !
“les photos ne s’affichent pas !” ?
“Dans un boitier, il ne se fera pas oublier même à plein régime. Une belle prouesse de la part de Be Quiet!.”
Hum le contraire non ?
En effet 🙂
Ha ben zut, j’ai acheté le DARK ROCK PRO hier…
Merci GINJFO de sortir les articles avec un jour de retard 🙂
En tout cas, bon article qui récompense tous les efforts fait par BE QUIET !
Que ce soit, leurs ventilos, leurs alims et maintenant les ventirads, BE QUIETS apporte à ces produits une très bonne finition avec un fonctionnement silencieux.
C’est pas mal, mais perso je viens de me prendre un Corsair H60, c’est silencieux et performant et fini les problèmes de hauteur, en plus ça permet de voir la carte mère et pour la ram plus de soucis de hauteur des barettes !
J’ai l’impression que les performances de refroidissement relatives des deux sont corrélées avec leur vitesse de rotation. A 5V et 7V le ventilateur du Noctua tourne plus vite et à 9V et 12V c’est celui du Dark Rock. Les qualités thermiques des deux radiateurs sont donc égales.