Cooler Master propose au travers du CK352, un clavier mécanique sous la barre des 80 €. Ce positionnement compétitif s’accompagne d’une fiche technique prometteuse.
Nous retrouvons un clavier pleine taille dans le sens où nous avons un pavé numérique. Son équipement comprend un rétroéclairage RGB, des switchs optiques, une finition aluminium ou encore une robe grise et noire.
Il se connecte au PC en USB et promet une mécanique capable de répondre aux besoins d’un joueur. Nous l’avons testé dans différents contextes pour connaitre son potentiel.
Annoncé à 79 €, ce CK352 est-il LE clavier mécanique gaming du moment ?
Présentation du CK352
Ce CK352 est un clavier mécanique. Il joue la carte du tarif avec un prix conseillé sous la barre des 80 €. Ce positionnement flatteur ne semble pas avoir trop d’incidence sur son équipement. Cooler Master est par contre précis sur son objectif.
Nous avons un clavier simple visant le gaming. Il propose une approche sans gadget allant à l’essentiel. Il s’équipe d’interrupteurs mécaniques, d’un éclairage RGB, des commandes à la volée permettant une personnalisation en temps réel. Sa robe profite d’une finition supérieure en aluminium. L’ensemble offre du coup un look « minimaliste » au travers d’une robe grise sidéral.
Il affiche des dimensions de 454,6 x 142,6 x 35,96 mm pour un poids de 904 grammes.
Sa connexion au PC est assurée par de l’USB via un câble PVC de 1.8 m. Sa finition est simple sans protection particulière. Coté mécanique, Cooler Master promet un taux d’interrogations de 1000 Hz.
Sa base en plastique noire s’accompagne de quatre « discrets » tampons en caoutchouc. Ils jouent un rôle d’amortisseur à la frappe et empêche le clavier de glisser lors de son utilisation.
Nous retrouvons sur le haut deux rehausses permettant d’augmenter l’inclinaison. Elles sont également accompagnées de tampons amortisseurs.
L’une de ses originalités est visuelle puisque nous retrouvons des touches de deux couleurs avec des solutions grises et noires. Ce choix apporte un style et joue sur l’esthétisme.
C’est également une certaine prise de risque de la part de Cooler Master car l’approche peut surprendre, interpeler voire déplaire. Nous vous laissons seul juge. L’ensemble est harmonieux, en particulier grâce à cette plaque supérieure en aluminium sablée. Nous avons un clavier « visuel », une marque de fabrication de ce constructeur.
Chaque touche est rétroéclairée tout en profitant d’un commutateur mécanique annoncé pour 50 millions de frappes. Notre version propose du Switch RED RGB Linear.
Des éditions Brown ou Blue sont aussi disponibles. Ce type de mécanique dite « linéaire » signifie que la course de la touche est uniforme durant tout son parcours. Il n’y a pas un « Clicky » nécessaire pour déclencher l’action.
Concernant le RGB, il concerne toutes les touches mais aussi les différents témoins lumineux et les deux cotés latéraux. Sa gestion et la personnalisation ne demandent aucune application.
Tout est possible directement depuis le clavier à l’aide d’une touche au logo Cooler Master. Sa pression met immédiatement en évidence (changement de couleur) des touches aux doubles fonctions.
La même approche est utilisée pour les touches multimédia. Il est possible de gérer le volume audio, de mettre en pause une lecture, de passer à la plage suivante ou précédente. Les touches Imp Ecran, Arret Defil et Pause proposent de leur coté des raccourcis pour lancer le navigateur, l’explorateur de fichiers et la calculatrice. Ce choix n’est pas surprenant. Il s’agit probablement des trois applications les plus utilisées sous Windows.
Pour le RGB, les actions sont nombreuses allant du choix de l’effet à la gestion des couleurs en passant pas le niveau de luminosité et de vitesse des effets. Les doubles fonctions des touches de direction concernent l’éclairage latéral du clavier (choix de couleur et d’effet).
Concernant les touches en elles-mêmes, nous avons des solutions simples en ABS gravées au laser épaulées d’un revêtement UV. Il est difficile en deux semaines de test de se prononcer sur la durabilité de ces dernières.
CK352, à l’usage.
Une fois sur le bureau, ce CK352 propose un profil assez compact et fluide. Nous sommes devant un clavier aux touches dites « flottantes ». Elles n’entrent pas dans le châssis ce qui nécessite quelques ajustements à la frappe, nous en reparlerons.
Si l’aspect gaming gagne en efficacité, nous avons une autre conséquence, visuelle cette fois. Les switchs, du moins leur base est visible. Ce n’est pas propre à cette référence. Le même constat est fait avec d’autres claviers mécaniques, même très haut de gamme comme le K100 RGB de Corsair. Ce n’est pas une faute « esthétique », juste un choix, une marque de fabrication d’un type de clavier.
Personnellement, je n’ai pas trouvé de côté négatif vis-à-vis du RGB car la LED est placée sur le haut du switch.
Ce positionnement a une conséquence sur l’éclairage avec pour les touches à double fonction une icône du bas manquant de luminosité (exemple avec le pavé numérique). Comme nous l’avons vu, la connexion au PC est assurée par de l’USB. La longueur du câble est généreuse. Il peut sans problème se connecter à une tour positionnée sous le bureau.
Par contre, son câble est simple, sans protection particulière. Sa souplesse est relative ce qui lui demande un petit temps pour trouver sa forme idéale une fois le clavier en place. Sa connexion au châssis n’est pas amovible tandis qu’aucune gouttière ne permet de l’acheminer vers la droite ou la gauche pour optimiser le branchement en fonction de son poste de travail. Dommage, il faudra faire avec un câble centré.
Du côté des touches, le choix d’un ABS simple est à prendre en considération car ce n’est pas la meilleure approche, en particulier pour un clavier gaming. Certaines touches vont être fortement sollicitées ce qui dans le temps va s’accompagner d’un lustrage quasiment inévitable. Il faut juste espérer que l’inscription perdure et là difficile de se prononcer.
Voici un cliché montrant sur le côté gauche une touche ABS de ce CK352 et de l’autre une touche du K100 RGB à double injection, garantissant normalement davantage de durabilité et de stabilité dans le temps. Par contre attention, nous ne sommes absolument pas sur le même segment tarifaire.
Le rétroéclairage est de qualité avec une bonne diffusion de la lumière. Les mélanges de couleurs sont harmonieux sans effet de source ponctuelle. Hormis le souci de la double inscription parfois un peu difficile à lire, le bilan est positif.
L’ensemble des réglages est géré depuis le clavier lui-même. Aucun logiciel n’est nécessaire ce qui permet d’aller vite et à l’essentiel. D’un autre coté, certaines fonctions de personnalisation ne sont pas disponibles comme la réassignation de touches, la création de macros ou de choisir le taux de transfert. Un unique paramétrage est possible, 1000 Hz / 1ms.
Du côté de la frappe, le clavier se montre agréable. Les touches offrent un toucher lisse et du répondant. Étant au-dessus du châssis, elle demande de lever les doigts lors de la frappe. Si vous venez d’un ordinateur portable, il va falloir vous habituer. Je trouve cependant que la frappe a besoin d’être assurée un peu trop. La timidité n’est pas permise, surtout en jeu. Cette remarque est peut-être liée à la relative légèreté des touches qui me pousse naturellement à ne pas marquer chaque pression. Il y a également une distance de déclenchement assez grande.
Ces Switchs RED répondent bien sans toutefois proposer une expérience particulière même si nous avons droit à de l’optique. Le bruit est présent et ce CK352 n’est pas recommandé dans une salle de rédaction. Par contre, un bruit métallique est associé à la barre d’espace, c’est un peu dommage. Cette dernière souffre également de stabilisateurs qui mériteraient d’être optimisés.
CK352, conclusion
CK352
Ergonomie
Frappe
Equipement
Nuisances sonores
Prix
Cooler Master joue la carte du tarif avec un bilan mitigé. Ce CK352 propose l’essentiel avec une approche originale. Son look propose de la nouveauté et du changement, de quoi se différencier de la concurrence. Son usage est agréable avec du répondant. En jeu, sa mission est remplie. Il encaisse bien de fortes sollicitations avec des actions sans délai. Nous retrouvons également une personnalisation autonome. Le clavier propose de tout gérer. Le pari est remporté avec l’essentiel à portée des doigts, le tout en temps réel. En contrepartie, la personnalisation est limitée, se concentrant surtout sur le RGB. Ce dernier propose un rendu agréable au travers d'une diffusion de la lumière bien maitrisée. La position de la LED a par contre un coté négatif pour les touches à deux fonctions. Le choix de touche ABS est « risqué » surtout sur le segment gaming, mettant généralement à rude épreuve ce type de périphérique. A vérifier sur le long terme. Pour le reste, la frappe est franche, agréable et assez précise. Le retour de touche est par contre rapide et la frappe a besoin d’être bien assurée. Du coté du bruit, c’est de la mécanique au travers de Switch RED linéaire mais bruyant en butée. La barre d’espace est de son côté très présente avec un rendu métallique prononcé. Enfin coté bundle, il se compose du strict nécessaire, il n’y a pas de repose-poignet. Par contre, une pince en plastique est proposée pour faciliter le démontage des touches. Elle se montre utile pour nettoyer de temps en temps le clavier. Au final, ce CK352 propose l’essentiel à un prix sous la barre des 80 €. Il s’accompagne de quelques défauts mais le ratio prestations / prix optimisé est intéressant face à la concurrence sur ce segment du marché.
j’aime bien les couleurs cela change vraiment !
On est encore loin de l’ergonomie visuelle (cf. groupe fonctionel
coloré à fort contraste scriptural) du clavier d’une calculatrice
Texas Instrument. 😉
Un peu cher le clavier illisible sans rétro-éclairage…
Par ailleurs, le choix des couleurs des capuchons est extrêmement
limité voir peu judicieux notamment les capuchuons gris peu
distinguables au milieu du corps gris.
Bref, cela reste du clavier de mauvaise facture chinoise.