Clavier Gaming Strafe – présentation
Le constructeur Corsair continue d’assoir sa présence sur le segment spécifique du gaming. Sa gamme de claviers dédiée s’enrichit d’une nouvelle référence, le Strafe.
Ce clavier mécanique complète ainsi une offre déjà riche. Il s’appuie sur de switchs d’origine Cherry MX avec deux modèles. Le premier propose des Cherry MX Red (version testée dans cet article) et l’autre des Cherry MX Brown. Il s’agit ici d’avoir différents niveaux de bruit émis lors de l’appui sur la touche et différents niveaux de réactivité.
Le Strafe se distingue de ses frères comme le K70 et K70 RGB par un design particulier. Il affiche des dimensions de 448 (L) x 170 (l) x 40 (H) mm. Son châssis est entièrement en plastique avec un toucher légèrement rugueux.
Les différents « pavés » de touches sont mis en évidence par des cadres rouges. Ce choix n’est pas seulement d’ordre esthétique puisqu’il permet de démonter facilement les touches tout en offrant en espace suffisant pour un nettoyage.
L’aspect général propose de la sobriété avec des touches à forme concave bien démarquées.
La frappe est agréable mais demande d’affirmer ses mots ou ses combinaisons tout en levant légèrement les doigts. Les Switchs MX RED proposent un bruit assez feutré mais reste audible. Ce clavier aurait quelques difficultés à convaincre dans une rédaction d’une dizaine de personnes. L’appui sur les touches se veut doux mais demande toutefois un minimum d’effort.
Le rétroéclairage s’appuie sur l’usage de diodes électroluminescentes. Chaque touche s’accompagne d’une LED. Ceci se vérifie facilement, puisqu’il suffit de retirer l’une d’entre elle pour l’apercevoir. Nous avons ici l’usage d’une technologie classique moins évoluée que celle proposée par le K70 RGB où la LED RGB est fixée directement sur le PCB où repose chaque touche et non directement sur le corps du Switch (voir photo).
Corsair limite la couleur puisque le rouge, cher à la marque, est l’unique possibilité. Il y a cependant la prise en charge de différents niveaux d’intensité et la possibilité d’effectuer des effets de lumière.
Le Strafe est présenté comme un clavier gaming pour les amateurs de FPS et MOBA. Ceci se justifie par deux jeux de touches supplémentaires (et d’une pince pour leur mise en place) en bundle (ensembles « Z, S, Q, D » et « A, Z, E, P, D,F »).
Elles se profilent avec un revêtement antidérapant et une couleur différente.
Leur forme est particulière puisque le « concave » est abandonné au profit d’une courbure orientée selon la position de la touche sur le clavier afin que chaque doigt trouve naturellement sa place.
Au niveau des fonctionnalités, le Strafe s’équipe d’un port USB pour faciliter la connexion d’une souris, d’une clé USB, d’un disque dur ou encore d’un adaptateur de casque sans fil. Il n’y a pas de Jack Audio tandis que la connexion au PC s’effectue à l’aide de deux ports USB 2.0.
Corsair fait également l’impasse sur des touches multimédia dédiées. Nous retrouvons seulement deux touches particulières sur le haut à droite destinées à allumer ou éteindre le rétroéclairage et inhiber la présence de la touche Windows. La gestion du son et le contrôle de lecture passent par les touches F5 et F7 à F12 en combinaison avec la touche FN. Nous avons doit à un anti-ghosting complet avec une gestion “roll over” des 104 touches sur USB.
Le Ghosting est un terme désignant un phénomène peu apprécié par les joueurs qui sont adeptes de combinaisons de touches pour déclencher une action. Un clavier dit « gaming » a l’obligation de répondre à cette pratique sans l’apparition de symptômes bizarres. Par exemple, une combinaison OPK peut se transformer en OP si le K a été « Ghosted ». Il y a aussi la possibilité de touches qui ne semblent plus fonctionner ou qui fonctionnent sans avoir été sollicitées. Un clavier gaming disposant d’un Anti-Ghosting propose souvent cette technologie sur certaines touches particulières, généralement celles utilisées dans les jeux comme le célèbre block QSDZ et celui des flèches de direction. Il peut donc être concerné par les symptômes énumérés plus haut. Selon Corsair, ce n’est pas le cas ici.
Le N-Key Rollover est un terme désignant le nombre de touches (N) sur lesquelles vous pouvez appuyer simultanément sans qu’une seule ne soit oubliée. Le nombre N est ici de 104, les possibilités sont donc énormes.
Le clavier affiche 1,35 kilogramme sur la balance. Son assisse est de bonne facture avec une stabilité et un maintien correct.
Son ergonomie est ajustable avec une rehausse possible de 1,3 cm environ à l’aide de deux petites pattes à l’arrière. Dans ce cas de figure, il gagne un peu en « glisse » sur son support.
Dans le deux cas, (rehaussé ou non), la frappe nécessite un poignet cassé vers le haut, il n’y a pas de repose poignet. A l’usage, la frappe est de bonne tenue avec des actions de touches souples et précises. Elle s’accompagne d’un bruit en pression et lors du repositionnement.
Review Overview
Ergonomie
Frappe
Nuisances sonores
Equipement
Prix
Du mécanique retroéclairé
Avec le Strafe, Corsair propose un clavier gaming mécanique rétroéclairé positionné aux alentours de 109,99 €. Il bénéficie d’atouts comme un rétroéclairage, de touches interchangeables, d’interrupteur Cherry MX ou encore d’un design travaillé et d’une grande liberté de personnalisation via le logiciel Corsair CUE. La frappe est franche et efficace avec un répondant appréciable mais non silencieux. Le Strafe répond sans soucis aux besoins des amateurs de FPS et/ou Moba. Il lui manque peut-être quelques touches dédiées multimédia et un repose poignet.