Pour conquérir un marché fort d’une concurrence sans pitié, Sony a dégainé l’Xperia Z, un smartphone Android haut de gamme. Ce smartphone joue sur plusieurs critères avec un design « chic », une fiche technique imposante ainsi qu'un confortable écran 5 pouces répondant à la tendance du moment. Tous ces choix s'unissent pour s’adresser à un large public malgré un positionnement haut de gamme. Il répond aussi, comme nous le verrons, à certains critères de durabilité puisque l’eau ou la poussière ne lui font par peur grâce à une conformité aux normes IPX5/7 (résistant à l'eau) et IP5X (résistant à la poussière). L’Xperia Z dispose d’un écran de 5 pouces Full HD Reality Display capable d’assurer une résolution de 1080 x 1920 pixels soit une densité de pixels de 440 ppi. Il s’arme d’un processeur quatre cœurs cadencé à 1,5 GHz, il est question d’une puce Qualcomm épaulée d’une solution vidéo Adreno 320. La mémoire vive se monte à 2 Go tandis que le stockage est de 16 Go extensible par carte MicroSD. Le système d’exploitation est Android dans sa version 4.1 avec la présence de la surcouche maison Exprerience Flow UI. La prise de photo et vidéo est confiée à un capteur dorsal de 13,1 mégapixels tandis que la visioconférence est assurée par un capteur de 2,2 mégapixels. Les dernières technologies sans fil sont de la partie avec une compatibilité 4G (LTE) et NFC aux côtés du Wifi ou encore du Bluetooth 4.0. L’ensemble est alimenté par une batterie de 2330 mAh ce qui, sur le papier, assure 11 heures d’autonomie en communication et 22 jours en veille. Il adopte une forme rectangulaire aux dimensions de 139 x 71 mm pour une épaisseur de 7,9 mm et un poids de 146 grammes. Enfin son niveau d’exposition, le fameux DAS, est de 0,55 W/kg. La présence d’un écran de 5 pouces est difficile à minimiser et les dimensions sont tout de même conséquentes pour des petites mains, surtout si on souhaite utiliser l’interface avec son pouce. Cependant, sa forme rectangulaire permet un maintien ferme, sans risque de le faire tomber, bien que la finition en verre soit assez glissante. L’Xperia Z est un bel objet dont le design a été travaillé. Il est agréable à regarder et respire la qualité. Sony annonce une compatibilité avec les normes de protection IP55 et IP57 ce qui signifie que l’Xperia Z peut tomber dans de l’eau et faire face à un environnement très poussiéreux. La finition s’appuie sur du verre trempé en vue d'améliorer la résistance tout en jouant sur le design. L’ensemble est « chic » mais reste très sensible aux traces de doigts. Pour revenir sur le critère de résistance, toutes les connectiques externes (jack audio, MicroUSB, MicroSD et carte SIM) du terminal sont dissimulées derrière de petites trappes accompagnées de joints en caoutchouc. Ce choix profite à l’esthétisme puisque les parois du smartphone se retrouvent sans ouverture. C’est tout de même un peu contraignant surtout pour la connectique mini-USB qui est utilisée souvent pour le rechargement ou le transfert de données. Il faut à chaque fois procéder à l’ouverture qui n’est pas facile sans un minimum d’ongle. De même, l’utilisation du port jack nécessite que le cache soit ouvert en permanence pour les écouteurs ce qui n’est pas agréable. A l’usage, nous avons particulièrement apprécié le répondant d’Android. Plusieurs choses expliquent la vélocité de l’Xperia Z. Sa configuration matérielle est de dernière génération, les deux Go de mémoire vive ne sont pas un luxe et surtout Sony livre une surcouche maison, l’Experience Flow UI particulièrement optimisée pour rester légère. Elle répond parfaitement aux besoins les plus standards et vise l’efficacité et la rapidité avec l’utilisation d’icônes maison dans le respect de l’organisation d’Android. Si vous êtes habitué à cet OS, vous ne serez pas dépaysé et la maîtrise de l’Xperia Z sera rapide. Quelques services maison sont également de la partie avec PlayStation Mobile, Walkman ou encore Music Unlimited. L’écran d’accueil comporte une barre de recherche Google, l’heure ainsi que quatre applications multimédia (Walkman, Album, Films et Sony Select). Un total de cinq « bureaux » sont configurables selon ses besoins et ses envies sachant qu’il s’accompagnent tous du menu commun comportant le navigateur Chrome, Google Play, Message, Téléphone et l’accès à l’ensemble des applications installées. Les fonctions de l’appareil photo sont assez classiques avec la gestion du flash, du mode HDR, de la valeur d’exposition, de la résolution, de l’ISO ou encore de la géolocalisation, de la détection de sourire et du retardateur. Nous trouvons également plusieurs effets, le panorama par balayage et un mode rafale. C’est complet. L’organisation reste identique en mode vidéo avec des menus sur le côté gauche et le déclencheur sur la droite. L’accès aux clichés et aux vidéos accompagne chaque prise par un icône sur le haut. C’est pratique et rapide. Un écran de 5 pouces apporte vraiment du confort supplémentaire mais le plus remarquable est le passage à du full HD. Nous obtenons ainsi une résolution de 1920 x 1080 pixels, un saut impressionnant face au 1280 x 720 du Galaxy S3 pourtant digne représentant du haut de gamme il y a quelques mois. Du coup, la densité de pixels explose à 441 ppi ce qui se traduit par des images aux détails impressionnants. L’écran TFT est aidé de la technologie Mobile Bravia Engine 2 afin de s’adapter à l’environnement (la luminosité) et à l’activité. Son action n’est pas si évidente à percevoir car nous n’avons pas vu de différence en cochant ou en décochant son activation. Les couleurs sont belles et le rendu convainquant. Cependant, il manque du punch. Des efforts sont encore à accomplir vis à vis du contraste avec un noir proche d’un gris foncé. Pour s’en convaincre, voici un cliché de l’affichage des paramètres Android sur l’Xperia Z comparé à celui obtenu avec un Galaxy S3 et son écran AMOLED. La différence est nette. Ce défaut se laisse tout de même vite oublier avec une image saisissante quel que soit l’activité. De la prise de photos en passant par la navigation internet, c’est un vrai bonheur pour les yeux. La lecture d’un article sur GinjFo ne pose aucun problème même à un niveau de zoom minimum. L’Xperia Z est équipé d’un capteur de 13,1 mégapixels ce qui se traduit par des photos de 3920 pixels de large contre 2204 pixels de hauteur avec une résolution de 72 ppp. Les différents clichés que nous avons effectués montrent un rendu des couleurs correct bien qu’une tendance rosée se fait sentir. Le niveau de détails est bien supérieur à celui obtenu avec le capteur 8 mégapixels du Galaxy S3 mais ce dernier, selon nous, propose une fidélité des couleurs plus convaincante. Voici quelques clichés des deux appareils pour comparaison. Ils ont simplement été réduits en 1280 pixels pour la publication sur le site. Xperia Z Galaxy S3 En ce qui concerne la mise au point, le mode automatique fait correctement son travail. Plusieurs choix sont possibles avec un réglage automatique simple, une détection de visage, un suivi d’objet, une mise au point tactile ou encore un réglage auto multipoint. Au final, nous retrouvons l’essentiel pour réussir de bons clichés. Ce smartphone est à considérer comme une solution d’appoint, facile à utiliser et simple à transporter si l’on souhaite ne pas s’embêter à transporter un reflex. Pour la vidéo, le full HD 1080p est naturellement pris en charge. Ici le changement n’est pas si impressionnant face au Galaxy S3 puisque le Full HD est aussi de la partie. L’image est nette avec une mise au point rapide pour les objets en mouvement. Nous avons apprécié la capture du son avec une restitution moins dans les aigus que le S3. De même, la saturation est plus difficile avec un haut niveau sonore. Pour évaluer les performances nous avons utilisé les benchmark AnTuTu V3.3, 3DMark 1.1 et Quadrant. La vitesse de transfert de données, entre un PC sous Windows 7 et les deux smartphones, est mesurée avec une vidéo de 677 Mo et un ensemble de 200 photos pour une taille globale de 616 Mo. Les tests sont faits sur une connectique USB 3.0 avec comme source puis comme cible un SSD Intel 335 240 Go. AnTuTu. AnTuTu évalue les capacités d’un smartphone au travers de plusieurs tests de ses sous-systèmes comme la mémoire vive, son processeur et sa solution graphique. Le score final est de 17010 pour l’Xperia Z contre 14415 pour le Galaxy S3. La mémoire et le processeur sont plus véloces mais l’écart le plus impressionnant touche à la partie graphique. Bien que la résolution grimpe de 1280 x 720 pixels à du 1920 x 1080, les scores en 2D et 3D de L’Xperia s'envolent. 3DMark. Cette différence est de nouveau confirmée par 3DMark avec des indices respectifs de 9978 et 2742 sous Ice Storm contre 5911 et 2078 sous Ice Storm Extreme. L’Xperia Z affiche en toute circonstance un nombre d’images par seconde toujours supérieur à 20 images/s tandis que S3 a bien du mal à suivre avec au maximum de 15,7 images par seconde. Quadrant. Enfin, Quadrant complète AntuTu avec une évaluation du CPU, de la mémoire, des I/O et de la solution graphique. Le classement est identique avec un score de 8010 pour l’Xperia Z contre 5547 pour le Galaxy S3. Ici par contre, la différence est moins marquée dans les tests 2D et 3D. Transferts de données. Voici à présent les temps nécessaires au transfert de deux types de données, photos et vidéo. En écriture, l’Xperia Z affiche un débit entre 13,3 Mo/s lors du transfert d’une vidéo de 677 Mo contre 6,62 Mo/s pour des photos. Les débits sont plus soutenus en lecture avec des débits respectifs de 19,3 Mo/s et 7,9 Mo/s. Le Galaxy S3 est loin d’être largué ici puisque il se montre plus véloce surtout dans la manipulation des photos. L’Xperia Z est livré avec un chargeur conforme aux dernières normes européennes en matière de consommations résiduelles, c’est-à-dire aux consommations relevées lorsqu’il est sur une prise murale seul. Nos mesures indiquent une demande énergétique de 0 watt ce qui est parfait. En charge, nous obtenons 7,1 Watts. L’autonomie est une caractéristique vitale par un smartphone. Il est possible de paramétrer au plus juste les besoins afin d’économiser de l’énergie. Sans paramétrage particulier, l’Xperia Z tient une journée entièrement avec une utilisation classique. Si la demande en calcul augmente, l’autonomie peut vite être mise à l’épreuve avec un déchargement en quelques heures seulement et une chauffe à l’arrière du smartphone. Pour exemple, la lecture d’une vidéo d'une heure 30 minutes se traduit par une chute entre 35 et 45% du niveau de la batterie. Dans la console « Réglages », le menu « Gestion de l’alimentation » offre un large éventail de fonctionnalités dans l’optique d’économiser le plus possible la demande énergétique. Le Wifi peut s’activer et se désactiver en fonction de la présence d’un réseau, le mode Batterie faible propose de couper le WiFi, le GPS, le Bluetooth, la synchro ou encore les données mobiles dès que le niveau de batterie atteint 30%. Une action est aussi entreprise au niveau de la luminosité de l’écran et de sa mise en veille. Enfin, le mode STAMINA désactive le Wifi et les données mobiles si l’écran est éteint. Les appels, les SMS/MMS et les notifications de calendrier et les signaux d’alarme restent actifs. L’utilisateur peut intervenir pour sélectionner les applications à garder actives pendant la veille. L’Xperia Z ne dispose pas d’une batterie amovible ce qui est embêtant si cette dernière vient à rendre l’âme. Sur ce point Rounded, une boutique en ligne qui vend des pièces détachées de matériel high-tech, montre la procédure à suivre. L’Xperia Z ne semble pas très complexe à démonter mais il faut du temps et plusieurs accessoires comme un pistolet à chaleur et une ventouse. Son étanchéité pourrait justifier cet état de fait mais il existe des montres étanches dont le changement de pile se fait en quelques minutes seulement. Du coup, cela soulève des questions ? Sommes-nous face à un exemple d’Obsolescence programmée ? Le temps passé pour extraire ses composants est-il rentable face à la valorisation actuelle des déchets ? Sony fournit un document de déclaration environnementale en date de janvier 2013. Il s’agit d’un condensé des pratiques « écologiques » mises en place. Nous apprenons que l’Xperia Z ne contient pas de plomb, de cadmium, de mercure, de Chrome VI ou encore de PBB, de PBDE, de PCB, de PCN, de PCT, de CFCs et d’HCFS ni d’oxyde de Beryllium tandis que les retardateurs de flamme halogénés ne sont pas utilisés au niveau des circuits imprimés. Enfin, le Polychlorure de vinyle n’est pas exploité et l’emballage est constitué d’au moins 16% de matériaux recyclés. [nggallery id=163] L’Xperia Z est un smartphone Android. Il bénéficie d’une belle finition avec des matériaux « chics ». De forme rectangulaire, ses angles arrondis et la présence de caches sur toutes les connectiques externes lui apportent un design haut de gamme et tendance. Son plus bel atout est son écran 5 pouces en full HD qui procure un grand plaisir d’utilisation. La configuration matérielle est au top du moment accompagnée d’une surcouche maison d’Android légère et performante. Nous avons apprécié son imperméabilité à la poussière et à l’eau. A l’usage, il a beaucoup de répondant. Les capteurs optiques sont de qualité bien que l’appareil photo dorsal mériterait quelles optimisations. Pour le reste, l’Xperia Z est un poids lourd de cette année. Nous regrettons tout de même que son autonomie ne soit pas un peu plus importante. En usage classique, il n’y a pas de problème mais en multimédia, activité impossible à éviter avec un tel écran, les choses sont moins efficaces. Pour les amoureux des dernières technologies, il saura répondre aux attentes mais son format 5 pouces ne conviendra pas forcement à tout le monde car bien qu’il puisse prendre place dans une poche, son écran réclame de grandes mains. Coté tarif, il se positionne aux alentours de 600 €.
Sympa le test. Vivement une comparaison face aux autres ténors du marché…
c’est vrai que le Galaxy S3, bien que référence, il y a encore quelques semaine, n’a pas trop sa place. Un duel avec le One d’HTC ou le Galaxy S4 serait le bienvenue mais le test est tout de même bien je trouve
Perso, je le trouve pas si dépassé que cela le S3, coté qualité de l’écran il tient tjs la route et le capteur offre un bon rendu