Intel a depuis longtemps appliqué une politique de conservation de l’énergie. Mise en avant sous la tutelle de la protection de l’environnement, il n’en demeure pas moins que mettre en œuvre des actions pour minimiser ses besoins en énergie est aussi synonyme d’augmentation de ses bénéfices. Ils peuvent alors être alloués à d’autres fins.
Avec le temps, les sommes allouées à cette tâche (quelques millions de dollars de son budget annuel) ont heureusement porté leurs fruits.
Encore plus déterminé, le géant du processeur s’est aussi initié à la production d’énergie dite verte avec la mise en place d’une installation photovoltaïque de 10 kilowatts sur les toits d’un parking d’un Datacenter, au Nouveau-Mexique.
Fin de l’année dernière un réseau encore plus important a vu le jour en Oregon avec une capacité de production de 100 kilowatts voués toutefois à intégrer le réseau électrique de Portland General Electric afin d’être exclusivement utilisé comme source d’alimentation.
Le schéma est identique à Rio Rancho, au Nouveau-Mexique, c’est-à-dire que la production peut être destinée à intégrer le réseau électrique général mais il semble qu’Intel souhaite expérimenter son usage pour ses besoins internes.
L’un des gestionnaires de l’établissement, en parlant à des journalistes, aurait suggéré que l’entreprise expérimente cette source d’alimentation avec des serveurs de données (Datacenter). Mieux encore, il s’agirait pour Intel d’améliorer ses connaissances dans ce domaine complexe. En effet, un Datacenter réclame une alimentation de 24h/24H ce qui par une alimentation de type solaire est difficilement concevable. Un système hybride (solaire, réseau électrique traditionnel) serait sur les lèvres.
Une des solutions serait de stocker sur place l’énergie mais les coûts des infrastructures ne sont pas épargnés et deviennent dissuasifs.
Cela dit, l’énergie solaire peut devenir un complément viable à une alimentation traditionnelle afin de répondre à des besoins en climatisation, des pics de prix de l’électricité ou encore d’un réseau général électrique trop sollicité.
Ainsi l’installation du Nouveau-Mexique serait aussi une sorte de laboratoire d’expérimentation pour certaines technologies de refroidissement des Datacenter. Dans un récent livre blanc de la société, nous apprenons l’existence d’une technique particulière où le système de climatision serait automatiquement coupé en fonction de la température extérieure.
Le cheminement spécial des flux d’air et l’utilisation de filtres à air de haute qualité auraient permis aux serveurs de continuer à fonctionner normalement malgré des grandes fluctuations de températures et d’humidité.
Le taux de défaillance matérielle reporté aurait été seulement de 4,46 % soit une valeur guère plus importante de celle d’un Data Center normalement refroidi (où le taux est plutôt de 3,83%).
Ce document souligne que le déploiement de cette technique pour un Datacenter à la consommation de 10 mégawatts pourrait permettre une économie annuelle de 3 millions de dollars sur la facture annuelle d’électricité.
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