L’affaire de piratage informatique contre Google sur le marché chinois continue de faire du bruit au point que le géant de la recherche semble décidé à quitter le pays.
Cette affaire a commencé au mois de décembre où des attaques sophistiquées venant de Chine ont été portées vers les infrastructures de la firme. Google après analyse de la situation a déclaré “Nous avons des preuves pour avancer que l’objectif premier des assaillants a été l’accès aux comptes Gmail de militants des droits de l’Homme chinois”.
Toujours selon la firme de Mountain View, les pirates sont arrivés à lire les entêtes de courriels et les adresses des destinataires. Mais tout ne s’arrête pas là puisque certains activistes auraient subit aussi des visites sur les ordinateurs par phishing ou par l’utilisation de logiciels espions. Google ne semble pas le seul touché et une vingtaine d’autres grandes sociétés seraient également concernées.
C’est la goutte de trop et Google annonce son attention de riposter en rompant ses accords avec les autorités chinoises. Il est question tout simplement de supprimer les filtrages des images à caractères pornographique et politique “Au cours des prochaines semaines, nous allons discuter avec le gouvernement chinois la base sur laquelle nous pourrions fonctionner un moteur de recherche non filtré dans la légalité, voire pas du tout.”
Toutefois, la firme reste lucide et se prépare à une autre possibilité si ces discutions ne mènent à rien.
Il se laisse entendre, selon un employé de Google Chine, que la “China Business News” serait au courant du départ de Google pour le 10 avril prochain. Cette information est à prendre donc avec des grosses pincettes (c’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours). Une position qui, toujours selon cette source, devrait être confirmée ou non la semaine prochaine.
Google a rappelé qu’une des conditions d’accès au marché chinois et d’accepter les règles locales, ce qui en soit est assez logique mais même celles liées à la liberté d’expression et là les choses sont beaucoup plus délicates.
L’ultimatum lancé se résume donc soit à un compromis pour l’arrêt de la censure sur son moteur de recherche, soit un départ de Google du pays.
Une telle position lève l’enthousiasme et le rêve de voir d’autres entreprises se rallier à cette cause. Mais le potentiel financier d’un tel marché pousse à oublier une des plus importantes valeurs des nos pays occidentaux. Craig Mundie, directeur recherche et stratégie à Microsoft, a déjà fait savoir que Microsoft ne souhaite pas quitter la Chine.
Source : www.silicon.fr