Facebook serait-il dans le collimateur de l’association écologique GreenPeace ? Kumi Naidoo, directeur de l’association écologique, a adressé un courrier à son fondateur Mark Zuckerberg afin de l’inciter à "se débarrasser du charbon !".
Greenpeace milite depuis des années pour une informatique plus verte avec notamment la publication périodique de son célèbre classement pour une high-tech responsable. Certaines firmes sont particulièrement interpelées surtout si elle possède une importante notoriété. Après un combat sans relâche contre Apple, Greenpeace sur tourne désormais vers Facebook.
L’association s’insurge contre la politique du géant des réseaux sociaux capable aujourd’hui d’annoncer la construction d’un centre de données à Prineville siège du comté de Crook dans l’Oregon. Il ne s’agit pas, bien sûr, de la mise en route de ce complexe mais de son alimentation, en grande partie (67%) assurée par des centrales à charbon, sources d’émissions de gaz à effet de serre et grosses consommatrices d’énergie fossile.
Le combat mené par Greenpeace depuis plusieurs mois pour pousser les géants du secteur à devenir exemplaire est motivé par le rapport Smart 2020. Il prévoit, pour les réseaux de télécommunication, une augmentation des besoins énergétiques par trois d’ici 10 ans soit presque 2 milliards de kilowattheures. Ce mouvement, le Cool IT challenge, souhaite encourager les entreprises du secteur de l’informatique et des nouvelles technologies à innover; innover par une prise de conscience de la nécessité de changer vis-à-vis des énergies polluantes et d’innover en mettant en commun leurs savoir-faire, leur audace, leurs innovations technologiques au service de l’environnement et de la crise climatique qui semble s’annoncer.
Facebook reconnait que l’alimentation est en grande partie assurée par des centrales à charbon mais se défend avec son bilan Carbone. La firme souligne que le choix géographique ne s’est pas fait par pur hasard mais répond aux souhaits de limiter les besoins actifs de refroidissements (climatiseur) grâce à un climat favorable tandis que les ordinateurs exploités sont équipés de technologie d’économie d’énergie. Au final, selon Facebook, si l’implantation de ce Datacenter avait été faite ailleurs, les besoins d’utiliser des climatiseurs, auraient été synonyme d’une consommation énergétique plus importante et donc d’émissions de gaz à effet de serre en hausse, même en prenant l’hypothèse d’une alimentation par des énergies renouvelables.
Mais greenpeace n’a pas dit son dernier mot et s’organise. Le groupe sur FaceBook "We want facebook to use 100% renewable energy" a été lancé afin de souligner que les utilisateurs eux même du réseau social ne voulaient pas de charbon. Des membres du monde entier ont aujourd’hui rejoint cet appel et constitue déjà 300 000 protestations.