La norme Energy Star pour serveurs vient d’être officiellement annoncée après une tumultueuse élaboration. Ce nouveau écolabel vise à augmenter l’efficacité énergétique des serveurs qui devraient au final consommer 30 % d’énergie en moins face à du matériel non certifié.
Ce document Energy Star 1.0 s’adresse donc aux serveurs mono à quadru processeurs. Elle impose de nombreux critères et qualités à respecter.
Par exemple l’alimentation doit répondre à un taux de rendement précis ainsi qu’à une valeur particulière du PFC suivant sa puissance (voir ci-dessous), un peu à la manière du label 80Plus pour nos blocs d’alimention pour ordinateur de bureau.
Le serveur, suivant sa configuration matérielle, doit aussi respecter une consommation maximale en mode IDLE. Cette dernière est calculée en fonction des unités de stockage et de la mémoire disponibles.
Hormis l’aspect des spécifications matérielles, elle considère également la présence d’outils d’administration à distance, les procédés de gestion dynamique de la consommation et du monitoring.
Bien que plusieurs constructeurs contestent déjà sa pertinence, c’est un grand pas qui vient d’être franchi. Il est certain que cette version 1.0 n’a pas la prétention de considérer tous les aspects possibles (la famille des serveurs lames n’est pas pris en compte) mais elle a le mérite de poser déjà une base de travail solide. L’EPA, l’Agence américaine pour la protection de l’environnement souligne que "si tous les serveurs vendus aux Etats-Unis étaient labélisé Energy Star pour serveur 1.0, l’économie d’énergie serait de l’ordre de 800 millions de dollars par an soit l’équivalent de l’économie d’émission de gaz à effet de serre de plus de 1 million de véhicules ».
Ce nouveau Eco Label devrait s’enrichir d’ici la fin 2010 avec une publication de la deuxième version de ses spécifications. Pour l’heure, il devient aux yeux de décideurs informatiques une garantie d’éco responsabilité mais surtout la possibilité de réduire les coûts liés à la consommation d’énergie dans les datacenters.