Le terme Green-IT, ou Eco-TIC dans la langue de Molière, représente les “techniques de l’information et de la communication dont la conception ou l’emploi permettent de réduire les effets négatifs des activités humaines sur l’environnement. ». Avec l’arrivée de la taxe carbone, les entreprises de plus de 500 salariés vont devoir établir une empreinte carbone de leur activité et trouver rapidement des solutions pour les postes où les émissions de gaz à effet de serre sont les plus importants. Ce travail d’analyse et d’optimisation est en quelque sorte un passage vers un mode de production qualitatif, du moins aux regards de l’avant taxe carbone.
Pour parvenir à assouvir ce désir profond de mieux produire en minimisant l’impact environnemental (ou d’écharper plutôt à la taxe carbone), les technologies de l’information vont être mises à contribution afin de réduire ces sources de pertes d’argent. L’IT For Green se présente donc comme un moyen de remplacer un mode de fonctionnement par un autre, moins polluant et donc source d’économie.
L’IT For Green : Trois axes d’investigation.
Bilan carbone : l’usage de l’outil informatique dans l’établissement d’un système de mesures des émissions de gaz à effet de serre.
Indispensable avec le spectre d’une taxe carbone, il vise à bâtir un bilan carbone généralisé de l’entreprise sur l’ensemble de ses pôles d’activités. Dès lors, la mise en place de plan de réduction des émissions de CO2 est possible. Une autre conséquence est aussi l’apparition d’une analyse de cycle de vie d’un produit ou d’un service aidant à orienter le développement de nouveautés dans une cadre législatif moins onéreux.
Mutualiser pour mieux optimiser: La mutualisation des moyens avec le déploiement de technologie de virtualisation et de cloup Computing.
Dans le cadre du projet Ecocenter, le groupe Orange annonce avoir économisé 2,5 GWh par an en virtualisant 8000 serveurs soit la consommation d’électricité d’une ville de 10.000 habitants.
Les technologies liées à l’IT: Les économies liées à l’exploitation des technologies de l’information dans d’autres domaines.
Ici les exemples foisonnent et touchent de nombreuses activités. Citons par exemple la télé présence , la visio-conférence ou encore les télé-applications. Un groupe comme Tel annonce 2700 tonnes de CO2 économisées par an liées à l’usage des sessions de télé présence en remplacement des vols internationaux dans 15 sites (Amérique, en Europe et en Asie).
L’ Eco-Tic est donc en voie de se concrétiser et de devenir, par son usage, une véritable justification de son appellation. Grace à l’’arrivée de l’IT for Green, la Green-IT sera un levier indispensable pour la mise en œuvre d’une stratégie environnementale cohérente, chiffrée, appréhendée, mesurable et gérable.
Il reste à espérer qu’ elle ne sera pas uniquement employée pour faire face à la taxe carbone. En effet, sa contribution à d’autres domaines, toujours liés à la protection de l’environnement, est vaste et il faut que sa propre conception réponde aux mêmes préoccupations.
Source : GinjFo et Orange business.
Il faut faire attention avec l’utilisation du terme “Bilan Carbone” qui est une marque déposée par l’ADEME. le Bilan Carbone est une méthode de diagnostic des émissions de gaz à effet de serre pour une entreprise ou une collectivité.
Les logiciels informatiques permettent d’aller plus loin, en mettant en place une comptabilité carbone, c’est à dire une collecte automatique et régulière des données, une analyse des émissions suivant une multitude d’axes, des outils collaboratifs pour réduire les émissions. C’est non seulement la “balance” qui permet de suivre le “régime”, mais également un outil de pilotage et de communication.
Le SYNTEC travaille actuellement à la réalisation d’un livre “vert” sur la comptabilité carbone.