Le Conseil général des technologies de l’information et le Conseil général de l’environnement et du développement durable viennent de remettre un rapport sur l’évaluation des impacts écologiques des TIC (les technologies de l’information et de la communication) et de leur apport dans la lutte contre le changement climatique.
Ce travail fait suite à une demande de Jean-Louis BORLOO et Christine LAGARDE en avril 2008.
Selon ce document, les TIC “ont un apport positif pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en permettant d’économiser 1 à 4 fois leurs propres émissions sur le reste de l’économie” avec des voies prometteuses comme par exemple :
- Le télétravail,
- Les réunions à distance,
- L’Optimisation des transports et des déplacements,
- L’ e-commerce,
- La dématérialisation des procédures administratives,
- La minimisation des consommations énergétiques des bâtiments…
Cependant les TIC représentent 13% de la consommation d’électricité, un taux qui devrait monter à 20% dans les années à venir. Ce rapport reste optimiste et souligne la prise de conscience du secteur sur cette question.
19 recommandations visant à rendre les TIC plus sobres en énergie ou à promouvoir leurs usages sont avancées. Les ministres souhaitent mettre en œuvre la signature de chartes d’engagement volontaire du secteur avec :
- La mise en place d’un observatoire du secteur,
- L ’amélioration de l’affichage des consommations des équipements,
- La diminution de la consommation des équipements, notamment les serveurs informatiques et les box Internet,
- La mise en œuvre de mesures destinées à allonger la durée de vie des téléphones mobiles,
- Une amélioration de l’efficacité de la filière de traitement des déchets électroniques, notamment pour les entreprises.
L’Etat de son coté s’engagera à :
- la recherche sur la réutilisation de la chaleur des centres de données,
- la prise en compte du développement durable dans les décisions des régulateurs du secteur, ARCEP et CSA,
- l’encouragement du télétravail,
- l’exemplarité de l’Etat dans son fonctionnement et ses achats informatiques.
Le groupe de réflexion Eco-TIC («Green IT») confié à Michel PETIT dont nous avons fait écho ici, sera en charge de concrétiser de manière opérationnelle ces mesures.
Prochainement les ministres annonceront les domaines prioritaires à examiner par ce groupe afin qu’ils conduisent à des actions concrètes pour le secteur d’ici l’été.