En juin dernier, Bill Gates et Warren Buffett ont lancé la campagne « The Giving Pledge », la promesse de don en français. Cet appel vise des centaines de milliardaires américains afin qu’ils cèdent au moins la moitié de leur fortune à des œuvres. Déjà trente-quatre d’entres eux ont répondu à l’appel.
Bill Gates, deuxième fortune mondiale, et Warren Buffet, troisième fortune mondiale sont partis en croisade afin de convaincre les plus importants milliardaires américains d’accepter de leur vivant ou après leur mort de céder au moins la moitié de leurs fortunes à des œuvres. Un tel geste est accompagné d’une lettre d’explication. Mercredi dernier, le jour du lancement officiel de The Giving Pledge, plus de trente-quatre personnalités richissimes ont fait savoir qu’elles promettaient de répondre favorablement à cet appel.
Les chiffres deviennent déjà imposants puisqu’il serait question de 115 milliards de dollars. Mais ceci n’est encore rien face aux 1200 milliards de dollars détenus par les 400 américains les plus riches. Bill Gates et Warren Buffett espèrent qu’avec le temps de la patience et de la conviction Giving Pledge sera à l’origine d’une récolte de fonds d’environ 600 milliards de dollars soit environ 454 milliards d’euros. Pour vous donner une idée de la somme en jeu, 454 milliards d’euros c’est un peu le quart du produit intérieur brut de notre beau pays, la France.
Avec le choix, non anodin de publier la liste des donneurs, le duo à trouvé un moyen simple de mettre dans une posture délicate ceux qui refusent. Les journalistes et bloggeurs jouent également avec cette arme. Ainsi parmi les récalcitrants des noms comme John Paulson, George Soros ou encore Maurice Greenberg apparaissent.
La liste complète des milliardaires et leurs lettres d’explication sont disponibles ici sur www.thegivingpledge.org.
L’idée et la finalité de verser la moitié de sa fortune à des organisations caritatives ont-il des chances de traverser l’océan pour arriver en France ? Il faudrait dans un premier temps poser la question aux personnalités les plus fortunés de notre pays comme Liliane Betancourt, Bernard Arnault (patron du groupe LVMH) ou encore Gérard Mulliez (groupe Auchan) pour le savoir. Et bien que la législation fiscale soit différente en France, le souhait et la volonté peuvent motiver nos élus pour faire évoluer les choses. Certaines lois concernant Internet montrent que la frontière entre la politique et les milieux financiers ne sont pas si éloignées que cela…
Source : Divers/La Tribune