Durant la première quinzaine de septembre, Google a publié une quantité assez importante de données concernant ses besoins énergétiques et sa façon de les exploiter.
Une première annonce a déjà fait sa petite sensation puisque, selon la firme, l’utilisation de Gmail a une empreinte carbone 80 fois moindre que celle liée à des services de messagerie classiques en raison, nous dit-on, de la manière dont les centres de données de Google fonctionnent
Google est allé plus loin en publiant une étude complète sur l’empreinte carbone de ses activités, nous pouvons y retrouver chaque grande domaine d’activité de la firme comme la recherche sur le Web, ses services (YouTube & Gmail) ou encore ses bâtiments (Campus).
En bref et pour aller droit au but, Google utilise 2,6 millions de mégawattheures d’électricité, soit l’équivalent du besoin de 200 000 foyers américains. Cela représente environ 1% de toute l’énergie utilisée par l’ensemble mondial des centres de données ou encore 0,01% des besoins énergétiques mondiaux.
Cela ne représente pas beaucoup mais à l’échelle d’une seule entreprise ce n’est pas la même histoire car si chaque entreprise avait les mêmes besoins, il faudrait seulement 10 000 activités pour arriver à la consommation mondiale.
Google justifie son importante empreinte carbone, évaluée à 1,46 million de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone en 2010, en soulignant que ses installations sont parmi les meilleures avec des centres de données utilisant 50% moins d’énergie que ceux de la concurrence.
En parallèle, il est noté que son travail et ses services offrent à l’ensemble de ses utilisateurs des moyens viables d’abaisser leur bilan environnemental. Par exemple, le fait de regarder 72 heures de vidéo sur YouTube a une empreinte carbone équivalente à un cycle de vie entier d’un DVD. De même, selon Google, exploiter durant une année Gmail a un impact environnemental plus faible que l’empreinte carbone du cycle de vie d’une bouteille de vin.
Bien que certains puissent déjà critiquer , c’est une très bonne chose que Google décide enfin d’ouvrir la communication sur ses besoins énergétiques. Lors d’un entretien, Urs Hoelzle a expliqué ce qui a poussé la firme vers d’avantage de transparence.
“La réponse est simple, nous avons toujours voulu équilibrer notre souci et de notre désir d’être transparent et nous avons beaucoup mûri au cours des 13 dernières années. Il est maintenant important de partager des informations à ce sujet afin d’encourager le dialogue et l’action sur la durabilité d’entreprise. “
Soulignons de notre côté que ces actions de connaître en détail une dépendance énergétique met en lumière des domaines précis où il est possible d’intervenir. De plus, toute action pour l’environnement dans le secteur de la consommation énergétique se concrétise également par des factures moins lourdes et donc une compétitivité accrue.
Enfin il semble que sur la question des centres de données, Google a déjà fait énormément de progrès en terme d’efficacité énergétique si bien que les ingénieurs sont désormais confrontés à de grands défis pour assurer une continuité dans l‘amélioration. L’énergie renouvelable se montre ainsi salvatrice et les différentes actions entreprises dans ce sens confirment ce choix.
A ce sujet Wiehl a souligné tout de même que «Finalement, nous aimerions être à 100 % propre, mais il y a beaucoup à faire.“
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