Politique et économie

Green IT : Le gâchis énergétique a des solutions chez 1E

Un nouvel acteur dans le domaine du Green IT fait son entrée sur le marché français. 1E s’est spécialisé dans la chasse aux gaspillages sous différentes formes. Que nous nous placions sur un poste informatique classique ou au niveau d’un serveur, 1E inventorie les dépenses inutiles.

Après l’Angleterre, les Etats-Unis et l’Allemagne, 1E s’attaque à la France.

Créé en 1997 en Angleterre par Sumir Karayi, Mark Blackburn et Phil Wilcock, la société 1E annonce l’ouverture de son premier bureau en France. Le Green-IT est le cœur de son activité avec l’élaboration et le développement de solutions logicielles d’efficience informatique. 1E est dirigée par Christian Laloy, directeur commercial tandis que Simon Glusman assure le poste d’ingénieur solutions.

Nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec Christian Laloy et Simon Glusman afin d’aborder le lancement, la stratégie et les solutions du groupe.

Avant l’investissement, la chasse au gaspillage !

L’idée maîtresse derrière une gamme de cinq applications est l’optimisation de l’efficience informatique. Toutes abordent directement ou indirectement la chasse au gâchis énergétique tant sur les postes et stations de travail que sur les serveurs. Il est principalement question de proposer un bilan concernant l’utilisation des ordinateurs afin de diagnostiquer si leur rôle est à la hauteur de leur coût de fonctionnement.

Sur les cinq solutions disponibles, trois d’entre elles sont spécialisées dans le domaine des dépenses énergétiques en prenant appui sur le System Center Configuration Manager de Microsoft.

Par exemple, NightWatchman Enterprise cible l’extinction automatique des PC inutilisés, notamment la nuit et le Week End. Le champ d’investigation semble colossal lorsque  Simon Glusman souligne que « 50 % des PC ne sont pas éteints la nuit ». Les ordinateurs sont réellement éteints et non en veille.  La coupure d’alimentation programmée se fait de façon intelligente avec la sauvegarde des documents ouverts. En parallèle, NightWatchman Enterprise livre des « reporting » précis (au watt près) sur les consommations et les économies réalisées.

La prise de contrôle se fait en réseau par un administrateur système capable également de programmer correctifs, mises à jour et déploiement de nouveaux logiciels à des heures d’inactivité. Sur ce point, 1E met en avant des gains de temps important puisque l’application d’un patch sur un parc informatique peut être réalisée en 1 ou 2  nuits contre 15 jours en mode manuel.

Dans une optique similaire, NightWatchman Server Edition veille aux grains de la bonne exploitation du matériel dans le domaine des serveurs. Son champ d’investigation est la traque aux serveurs sous exploités ou qui tournent éventuellement à vide,  y compris, et surtout, dans le cas d’utilisation de machines virtuelles.

Là encore, il y a du travail car selon le cabinet Gartner, 15 % des serveurs dans le monde seraient inutilisés. Pour l’entreprise, il y a à la clé des gains aux niveaux énergétiques mais aussi au niveau d’investissements puisqu’il devient possible de réorganiser un réseau pour améliorer son efficience afin d’accroître sa productivité en diminuant son coût de fonctionnement.

Des millions d’euros potentiels d’économie, rien que France.

Avec ces deux solutions, 1E a entre les mains, selon ses calculs, la possibilité de réduire de 725 millions d’euros les dépenses énergétiques en France soit un abaissement de plus de un million de tonnes les émissions de CO2.  « Les entreprises peuvent prendre des mesures immédiates pour réduire leurs coûts, supprimer le gaspillage informatique et faire face aux prix croissants de l’énergie, par le biais d’une meilleure efficience de l’IT. La France pourrait réduire ses dépenses énergétiques d’environ €725 millions ainsi que ses émissions de CO2 de près d’un million de tonnes, en éliminant les serveurs inutilisés et en éteignant les PC la nuit et le week-end, grâce aux logiciels de gestion énergétique de 1E. »

L’optimisation réseau se concrétise par moins de serveurs.

Nous avons également Nomad Entrepise. Proche de NightWatchman Serveur Edition dans la philosophie, la traque aux serveurs inutiles passe par l’optimisation de la bande passante réseau  afin d’éviter la mise en place des serveurs relais dans le cadre d’opération de télédistribution.

Pour comprendre le fonctionnement, Christian Laloy  nous explique  par un exemple que pour une enseigne ayant besoin de déployer une application sur l’ensemble de ses boutiques, elle passe en premier par un serveur d’envoi puis par des serveurs relais, présents dans chaque boutique. Ces derniers assurent alors la mise en place de l’application sur les postes clients. Nomad Entreprise prend une autre voie en s’appuyant sur le peer download afin que chaque poste qui reçoit l’application à déployer soit capable de la partager avec les postes voisins. Il devient ainsi provisoirement un serveur relais. Tout est mis en œuvre de façon transparente pour l’utilisateur capable de continuer à travailler sur le poste en question.

Selon 1E, ces solutions d’efficience IT ont déjà permis à ses clients de réaliser plus de 740 millions d’euros d’économies, dont près de la moitié en coûts énergétiques. Ceci représente 4,1 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions carbone de 750 000 automobiles.

L’équipe française de 1E est basée dans le 8e arrondissement de Paris.

Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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