Les TIC, les technologies de l’information et de la communication sont omniprésentes dans nos vies quotidiennes. Leurs bénéfices sont mis en avant de toutes parts mais la question de leur impact sur l’environnement est souvent délaissée, pourtant elle est très loin d’être anecdotique. Le WWF propose un “Guide pour un système d’information éco-responsable” ou consommation énergétique, émissions de gaz à effet de serre, épuisement des ressources non renouvelables, rejet de substances toxiques, accroissement des déchets sans omettre les défis sociaux sont abordés.
En France les gaz à effet de serre générés par la production et la consommation énergétiques des TIC représentaient en 2008, 5% des émissions totales et bien que cela puisse paraitre relativement modeste, cette gourmandise énergétique ne cesse de progresser depuis 10 ans.
16 kilogrammes de matière première pour 1 gramme de puce !
L’un des plus importants couts environnementaux des TIC se situe dans la fabrication de ses composants électroniques. Elle nécessite d’importantes quantités de métaux précieux, terres rares, et minerais comme le terbium, l’hafnium, l’argent, l’or, le zinc, le coltan, etc dont les gisements connus seront épuisés d’ici 2 à 30 ans.
La raréfaction des gisements facile d’accès et la hausse constante de la demande sont deux facteurs qui contribuent à la hausse des prix des matières premières et à termes risque de conduire à de nouvelles méthodes destructions plus destructrices et polluantes tout en entretenant le marché noir et les conflits armées dont le coltan est un bien triste exemple.
En considérant un ordinateur dans son ensemble, le bilan est moins terne (face à une puce !) puisqu’il est estimé que la fabrication d’un PC nécessite 100 fois son poids en matières premières et génère 164 kg de déchets dont 24 kilogrammes hautement toxiques.
Substances toxiques et High Tech sont toujours liées.
La WWF rappelle, qu’en matière de substances toxiques, la directive européenne RoHS restreint – sans les interdire – la quantité de mercure, de plomb, de cadmium, de chrome hexavalent, des polybromobiphényles (PBB) et polybromodiphényléthers (PBDE) pouvant être utilisée dans les équipements électroniques. Ceci est un premier pas mais selon le rapport il reste encore du chemin à parcourir. D’autres substances préoccupantes continuent à être utilisées par les industriels comme les retardateurs de flammes halogénés, les additifs du PVC, les phtalates, le bisphénol A, l’arsenic, etc.
Le recyclage : ce n’est pas encore suffisant !
Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) connaissent une croissance importante entre 2 et 3% chaque année. En France chaque citoyen est à l’origine d’une production de 14 kg par an à titre personnel et 10 kg dans le cadre de son activité professionnelle. Des filières de recyclage existent mais l’accroissement des déchets est supérieur aux capacités de traitement. Le WWF indique qu’entre 2006 et 2009, 370 506 tonnes de matériels informatiques professionnels ont été mis sur le marché, mais seulement 51 579 tonnes ont été collectées et retraitées.
La médaille d’or revient aux téléphones portables avec seulement 5% des téléphones collecté en France en 2008 par rapport au volume mis sur le marché. Et pourtant, ils représentent une mine de matériaux précieux. Pour 500 millions d’unités hors d’usage de 2005, il est estimé qu’il contiendraient 7 900 tonnes de cuivre, 178 tonnes d’argent,17 tonnes d’or, 7,4 tonnes de palladium et 180 kg de platine.
Des solutions existent.
Réduire les pollutions et l’épuisement des ressources non renouvelables est possibles selon la WWF. L’une des axes est de s’attaquer aux cœurs même de la dynamique de la High Tech : Allonger au maximum la durée d’utilisation des appareils High tech en essayant de ne pas succomber à champs enivrant du marketing. Par exemple en passant de 3 à 6 ans d’utilisation pour un ordinateur, l’empreinte environnementale est divisée par deux. Ensuite une fois en fin de vie, il faut s’assurer d’une collecte auprès d’un professionnel qualifié afin de limiter les impacts environnementaux. Le revendeur (ou le fabricant si vous achetez en direct) à l’obligation légale de collecter et de retraiter les DEEE.
Depuis de très nombreuses années nous faisons exactement l’inverse : la durée d’utilisation d’un ordinateur a été divisée par 4 en 25 ans pour représenter 3 ans seulement en 2005. L’une des causes évoquée par le WWF est “les besoins en ressources (RAM, disque, etc.) des nouvelles versions de logiciels qui augmentent constamment. ». Le firme est montrée du doigt avec ses différents logiciels comme Windows et Officie qui « nécessitent 2 fois plus de ressources que les précédentes“. Ainsi il faut “70 fois plus de mémoire vive sous Windows 7 – Office 2010 pour écrire le même texte que sous Windows 98 – Office 97 !”
Salut,
Franchement, pourquoi vouloir le dernier logiciel de la mort qui tue à la mode, alors que l’ancien marche très bien?
Et puis, 6ans, c’est court, même pour un ordinateur, avant, quand les pc coutaient 6000€, on les changeait pas si souvent…
On peut surfer sur internet sans FLASH, JAVA, JAVASCRIPT à la majorité des sites web.
Les documents, ben pour la majorité, office 95 suffis alors…
Les distro GNU/Linux, certaines se contentent de 486 et tournent bien, …
Encore si le pc est éligible à une version plus récente de l’os, ok…