Greenpeace vient de rendre public un rapport pour le moins accablant sur les conséquences désastreuses sur l’environnement de la gestion des déchets électroniques des pays industrialisés.
L’enquête fut menée au Ghana, un pays d’Afrique où de grandes marques du monde de l’informatique comme Dell, Microsoft, Philips, Canon, Nokia, Siemens ou encore Sony déversent leurs déchets électriques sans prise de consciences (volontaires ?) vis-à-vis des risques chimiques et toxiques si aucune installation de retraitement est mise en place.
Le rapport met en avant le fait que ces produits sont démantelés à même le sol et brulés à ciel ouvert, concentrés dans des décharges sans aucune protection. La main d’oeuvre humaine n’est pas en reste non plus puisque selon Greenpeace de nombreux enfants y travaillent en s’exposant par le fait à d’importantes quantités de plomb et de mercure, 100 fois supérieurs aux normes tolérées en Europe.
Plus en détails, deux décharges électroniques sont visées dans la capitale Accra et la ville de Korforidua. Des échantillons de sol ont été faits par des scientifiques de Greenpeace et soulignent que des substances très toxiques sont bien présentes comme des phtalates ou des dioxines de chlore cancérigènes.
Greenpeace rappelle que cette situation est aberrante face aux engagements de certains pays industrialisés comme l’Europe où la directive D3E est entrée en application rendant le producteur responsable de ses déchets. Chaque consommateur, comme vous et moi faisons face à une taxe pour cela.
Pour lire ce rapport, c’est ici : Chemical contamination at e-waste recycling and disposal sites in Accra and Korforidua, Ghana