Le groupe Konica Minolta s’est fixé un objectif très ambitieux sur le long terme, réduire de 80% d’ici 2050 l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie de ses produits face aux niveaux d’émissions de CO2 de 2005. Nommé Eco Vision 2050, l’atteinte d’un tel objectif passe par la mise en place de plans environnementaux à moyen terme dont celui de 2015.
D’ici 5 ans, la firme souhaite mettre en place quatre piliers fondateurs de son Eco Vision 2050. Ils se concentrent sur l’économie, l’émancipation énergétique, le recyclage et la préservation des ressources naturelles.
Les objectifs sont chiffrés avec :
- Une réduction de 20% ses émissions de CO2 sur l’ensemble des cycles de vie de ses produits,
- Une réduction de l’utilisation de matériaux d’emballage de 25%,
- La mise en place des systèmes de recyclage des produits dans chaque région du monde pour atteindre un taux de recyclage de 100%,
- Une émancipation pétrolière avec une réduction de 20% de l’utilisation de ressources issues du pétrole ,
- L’élaboration de programmes de préservation et de partenariats avec des ONG.
Konica Minolta souligne qu’il s’agit d’une politique « au-delà du respect des normes et des réglementations environnementales en vigueur ».
En France, l’oubli coûte 400 millions d’euros !
Spécialiste dans des plates-formes de communication noir et blanc et couleur et des systèmes de production et des solutions de gestion documentaires, ce constructeur rappelle qu’en France, le nombre de pages imprimées par an atteint le chiffre de 200 milliards soutenu par une croissance de 3% par an.
Le nombre de pages imprimées oubliées sur l’imprimante ou jetées avant d’être lues s’élève à 32 milliards par an soit l’équivalent de 400 millions d’euros tandis que, malgré les idées reçues, l’arrivée de la messagerie n’a en rien diminué l’usage de papier, bien au contraire, puisque selon le SNESSI elle est à l’origine de la hausse de 40% de la consommation.
Réduire l’empreinte carbone passe par l’économie.
Les économies d’énergie sont une des solutions pour réduire l’empreinte carbone d’un produit. Plusieurs technologies sont mises en avant comme la fusion par induction qui permet d’obtenir une température de chauffe moins consommatrice, l’implémentation de mode veille ou encore l’utilisation de toner polymérisé Simitri HD qui réduit la consommation d’énergie grâce à une fixation à basse température.
Un travail a aussi été porté sur la conception physique des toners afin d’augmenter de 30 % leur durée de vie tandis que le packaging plus compact réduit les besoins de recyclage et optimise les volumes à transporter et stocker.
Enfin, la diminution de l’utilisation des toners passe une gestion de l’impression. Elle est aidée par une procédure d’authentification de l’utilisateur disponible sur certaines machines mais passe surtout par son implication. De bonnes pratiques de l’impression se doivent d’être respectées comme l’utilisation du recto-verso.
Réduire l’empreinte carbone, c’est aussi favoriser le recyclage et la revalorisation.
Enfin terminons sur la question du recyclage. En France, Konica Minolta fait face à ses obligations liées à l’application de la D3E. Ces centres de traitement assurent un démantèlement, dont le taux actuel de 78%.
En parallèle, un atelier de revalorisation a été mis en place. Son rôle est de diminuer la consommation des pièces neuves à forte rotation et des consommables. Il exploite un programme de reconditionnement qui concerne les cartes électroniques, les unités image, les unités de fixation et les boîtes de récupération toner.
Le volume de pièces réparées atteint aujourd’hui 2000 cartes par an.
L’Eco -2050 et son objectif restent tout de même à relativiser et relèvent un peu de l’effet d’annonce. En effet, une telle projection dans l’avenir (dans plus de 40 ans) suppose aussi d’avoir une parfaite maîtrise des avancées humaines, qu’elles soient politiques, économiques, scientifiques ou techniques.
Qui aujourd’hui est capable de prédire par exemple l’évolution de l’informatique à si longue échelle. Il y a quarante ans, nous étions aux balbutiements de son développement, nous n’avions même pas encore les prémices de l’idée du soupçon d’Internet d’aujourd’hui avec ses nouveaux empires industriels comme Google…alors dans quarante ans…