Malgré le récent rapport du CNNIC sur la pénétration d’Internet en Chine (pour lire, c’est ici), mettant ce pays en tête du nombre d’internautes connectés à la toile, le filtrage du contenu, la main mise sur les infrastructures techniques et les nombreuses pressions sur des sociétés Internet souhaitant développer leur activité dans ce pays sont effectifs.
Un constat d’autant plus frappant que les différents journalistes dépêchés sur place à l’occasion des JO 2008 subissent de plein fouet cette restriction de liberté. Chasse aux cyberdissidents, accès limité à la toile et filtrage massive grâce à un gigantesque par feu sont quelques exemple de cette volonté de surveiller et de contrôler le Web. Un état de fait d’autant plus alarmant que certains moyens techniques mis en place sont issus de sociétés occidentales comme Cisco selon nos confrères de l’Express
D’autres géants comme Microsoft, Google ou Yahoo ne sont pas non plus sans reproche vis-à-vis de cette censure, condition pour développer leurs activités dans cette contrée. Selon certaines données de l’AFP, cet énorme système de contrôles représenterait prés de 30 000 agents de surveillance du Net.
Toutefois, devant la pression médiatique internationale et la philosophie que représente les JO 2008, la Chine a levé légèrement la censure au principal centre de presse des JO de Pékin sur certains sites Internet comme Amnesty International ou Reporters sans frontières mais continue d’exercer un blocage sur bien d’autres comme la BBC en chinois
Dans un communiqué, le CIO a affirmé avoir appelé le comité d’organisation des JO et les autorités chinoises à assouplir la censure de l’internet pour les médias accrédités aux JO.
Le porte-parole du comité d’organisation, Sun Weide, a réaffirmé son souhait de mettre en place un accès "suffisant et acceptable" à la presse accréditée, sans entrer dans les détails.
Toutefois, La Chine reste cantonnée à sa vision en souhaitant une couverture médiatique "objective" des Jeux, appelant ainsi les journalistes à se conformer au droit chinois.
"Nous continuerons à fournir des structures et moyens pour que les journalistes étrangers puissent travailler…Bien sûr, nous espérons aussi que la presse étrangère se conformera aux lois et règlements chinois. Nous espérons qu’elle fournira des informations objectives sur ce qui se passera ici…. Il est inévitable que les peuples de différents pays et régions du monde aient des perceptions qui ne sont pas les mêmes sur différents sujets. Je ne pense pas que politiser les jeux Olympiques aidera à répondre à cela " a indiqué le président chinois Hu Jintao.
Malgré le fait que cette situation fasse réagir la communauté internationale, à juste titre, les mentalités bougent, lentement certes mais bougent tout de même.
Source : Divers