Le temps n’est pas morose pour tout le monde malgré la crise actuelle. C’est ce que dévoile une enquête publiée par le CleanTech Group, une société spécialisée dans le conseil en « technologies propres ».
L’investissement de capital risque s’élève à 2,6 milliards de dollars rien que pour le troisième trimestre 2008 auprès de 158 jeunes entreprises liées au développement durable dans le monde. Une augmentation plutôt très encourageante avec 37% de plus que sur la même période en 2007.
Tout particulièrement, ces financements sont friands des projets dans le secteur des panneaux solaires, des piles à combustible ou encore des biocarburants. 2008 devrait se terminer dans une fourchette comprise entre 7,5 et 8 milliards de dollars d’investissement dans ce type de start-up.
Une somme représentant environ 25% du total des montants alloués par le capital risque en 2008. Comme souvent, les Etats Unis arrivent en tête en raflant 75% des montants investis au troisième trimestre dont 1,1 milliard de dollars pour 35 jeunes entreprises californiennes. La Silicon Valley, l’eldorado de tous les passionnés que nous sommes, accueille les cinq plus gros investisseurs de ce secteur: Rockport Capital, Google, Advanced Technology Ventures, Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB) et Khosla Ventures.
L’avenir est encore plus prometteur souligne Trevor Loy, de la National Venture Capital Association “Bientôt, nous verrons des banques qui se spécialiseront dans le financement de start-up clean tech, ce qui devrait augmenter encore leur capacité de financement“.
Le capital risque vise, malgré la crise financière, le long terme, à l’image du développement durable, avec un espoir de retour sur investissement important. Ces marchés encore embryonnaires aujourd’hui vont progressivement faire face à une demande en forte croissante tout en étant susceptible d’attirer la convoitise de grandes groupes industriels ne souhaitant pas rester sur le banc de touche.
KPCB, une firme de capital-risque, a mis sur pied un fonds d’investissement de 500 millions de dollars spécifiquement pour ce secteur d’avenir. Cependant, si ces projets semblent très convoités la mise en production sera plus difficile financièrement parlant car les investissements devront s’adresser à des structures bancaires plus traditionnelles.
Source : AFP