L’ADEME et l’Arcep ont remis leurs premiers rapports de leur étude visant à mesurer l’empreinte environnementale du numérique en France. Elles ont également la mission d’identifier des leviers d’actions et des bonnes pratiques pour réduire cet impact environnemental.
Ces travaux, fruits de 18 mois de travail, ont été sollicités par le Ministère de la Transition écologique et le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance. Ils seront complétés par les résultats d’une analyse prospective des impacts du numérique à 2030 et à 2050 sur la base des 4 scénarios ADEME. Les résultats sont prévus pour mai 2022.
Le numérique est un secteur source d’innovation, de croissance et de nouveaux modèles économiques. Malheureusement il s’accompagne d’un impact environnemental. Il est responsable de 2,5 % de l’empreinte carbone de la France. Le rapport ajoute
“Les principaux enseignements de ces travaux sont
- Des trois composantes du numérique qui constituent le périmètre de l’étude, ce sont les terminaux (et en particulier les écrans et téléviseurs) qui sont à l’origine de 65 à 90 % de l’impact environnemental, selon l’indicateur environnemental considéré.
- Parmi tous les impacts environnementaux, l’épuisement des ressources énergétiques fossiles, l’empreinte carbone, les radiations ionisantes, liés à la consommation énergétique, ainsi que l’épuisement des ressources abiotiques (minéraux et métaux) ressortent comme des impacts prédominants du numérique.
- De toutes les étapes du cycle de vie des biens et services considérées, la phase de fabrication est la principale source d’impact, suivi de la phase d’utilisation, concentrant souvent à elle deux jusqu’à 100 % de l’impact environnemental, selon l’indicateur environnemental considéré.”
L’étude confirme la complexité de l’exercice et identifie les défis a relever pour mieux quantifier ces impacts et les pistes d’actions pour les réduire. Ainsi il est mise en avant :
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- le besoin d’approfondir la connaissance des impacts, de collecter des données et de permettre à terme l’ouverture de bases de données publiques sur la question ;
- le besoin de disposer de données fiables pour affiner la modélisation des différentes composantes du numérique ;
- la nécessité d’agir sur l’impact environnemental des « équipements » et « matériels » (allongement de la durée d’usage des équipements numériques, réparabilité, durabilité, réemploi, reconditionnement, économie de la fonctionnalité ou réparation) sans occulter l’interdépendance entre réseaux, centres de données et terminaux ;
- la nécessité d’impliquer tous les acteurs, c’est-à-dire :
- les entreprises qui conçoivent des services numériques, matériels ou logiciels, pour aller vers de l’écoconception ;
- les usagers particuliers et professionnels qui doivent être sensibilisés à un usage vertueux, sobre des services numériques .
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