La majorité des déchets électroniques mondiaux sont actuellement expédiés en Chine pour leur recyclage. Selon l’OSU (Oregon State University), les technologies utilisées et les pratiques misent en place font encourir de graves risques pour la santé des travailleurs mais également en l’encontre de l’environnement.
L’arrivée de tonnes de déchets électroniques en Chine a fait naître une industrie artisanale du recyclage en quête de récupérer les matériaux utilisables dans nos anciens ordinateurs, téléphones cellulaires, téléviseurs et de tout autre produit électronique en fin de vie.
Une enquête menée par des scientifiques chinois et américains tire la sonnette d’alarme. Ils ont identifié de nombreux éléments toxiques dans l’air d’ateliers visités, dans le Sud de la Chine là où une faible technicité est présente. Les méthodes et les pratiques misent en placent sont directement liées à la création de cette source dangereuse de pollution. Les scientifiques soulignent qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé car ces méthodes de travail sont très répandues en Chine.
Les résultats de leur enquête ont été publiés dans la revue « Atmospheric Environment». Bernd RT Simoneit, l’un des auteurs de l’étude et professeur à l’OSU, souligne que “Le problème le plus urgent est la santé des travailleurs et celle des personnes vivant dans la ville”. Il indique que les conséquences peuvent être encore plus vastes avec des risques de contamination plus générale “des études antérieures ont trouvé des agents cancérigènes dans le vent chargés de poussière en provenance d’Asie.“
L’enquête a été menée à Shantou, une ville de 150 000 habitants, située dans le sud de la province du Guangdong en Chine. Des échantillons ont été prélevés durant quatre jours, pendant les heures de travail. Les circuits imprimés étaient chauffés sur des grilles de poêles à charbon. Dans la pièce, 24 foyers étaient actifs contre 3 murs, tandis que le quatrième mur servait de support pour l’empilement d’environ 5 tonnes de cartes électroniques de toute sorte.
Dans de telles conditions de travail, les chercheurs ont mis en évidence la présence dans l’air de nombreux produits chimiques, des métaux lourds et des retardateurs de flamme.
La prochaine étape est de voir dans quelle mesure cette pollution de l’air peut nuire à l’environnement et créer un véritable danger pour la santé humaine tant pour les travailleurs que sur les personnes vivants dans la trajectoire des émissions – soit par inhalation soit par exposition à la peau.
Source : Oregonstate.edu