“Nous sommes contraints d’adapter notre outil industriel” déclare Jean-Pascal Tricoire, le président du directoire de Schneider Electric. Sous cette affirmation, le groupe français va mettre sur œuvre une nouvelle stratégie économique axée sur la réduction de la consommation d’énergie dans le monde et une restructuration du groupe.
La crise économique actuelle est le catalyseur de cette politique avec à la clé un concept de solutions intégrées (et non de produits isolés) pour l’économie, la sécurité et la fiabilité du courant électrique.
Mondialement actif, Schneider espère tirer son épingle du jeu aux États Unis avec le volontarisme de Barak Obama en matière de développement durable et souligne que les objectifs de l’Union Européenne de diminuer de 20 % leurs émissions de carbone d’ici 2020 sont favorables à leur nouvelle stratégie. Les pays émergents sont aussi visés par leurs importants besoins en infrastruture : “nous allons donc former près de 2 000 personnes à ces nouveaux métiers d’énergéticiens”, dévoile le PDG.
L’heure est aussi à l’économie pour le groupe qui souhaite rationaliser ses structures.
Un programme mis en place sur trois ans vise à économiser :
- 600 millions d’euros sur les coûts de structure.
- Et 600 à 800 millions d’euros dans les usines.
De telles économies ne sont pas sans conséquence sur l’emploi avec 500 suppressions de postes aux Etats Unis et 630 emplois menacés en France (Chalon-sur-Saône, Barentin et Alès). Le groupe se veut toutefois rassurant avec un accompagnement à la reconversion, des aides à la création d’entreprise ou encore des départs de “seniors”. Objectif : pas de licenciements secs.
Le fabricant français de matériel électrique a souligné avoir « dépassé l’ensemble des objectifs financiers définis pour la période 2005-2008 avec une croissance organique annuelle moyenne de 10% (dont 6,6% pour 2008), une marge opérationnelle (EBITA) de 15% (atteinte sur 2008)“.
Source : Divers