L’avenir des télécoms passera par le développement de solutions plus respectueuses de l’environnement et une lutte acharnée contre le gaspillage énergétique. Une réalité que le centre de recherche d’Alcatel-Lucent dévoile avec la création du projet Green Touch.
A l’unisson avec 14 autres partenaires dont des opérateurs télécoms (AT&T, China Mobile, Portugal Telecom, SwissCom et Telefonica), des centres de recherche et des universités (laboratoire d’électronique et de technologie de l’information de Grenoble, l’INRIA, Massachusetts Institute of Technology, universités de Melbourne et de Stanford) ou encore des centres de R&D d’entreprises privées électroniques tels que Bell Labs et Samsung Advanced Institute of Technology, Alcatel-Lucent met sur pied le plus grand consortium pour le developpement « Green » dans ce secteur.
Pour le groupe franco-américain, il s’agit de trouver une réponse viable à une simple question : "Quel est le minimum d’énergie dont ont besoin les réseaux de télécoms pour fonctionner ?" Selon Gee Rittenhouse, directeur de la recherche, "Après étude, 10.000 fois moins que leur consommation actuelle".
L’objectif n’est pas de concevoir des idées mais bien de mettre en place de nouvelles stratégies, d’inventer de nouveaux appareils, de nouveaux protocoles, de revoir la conception des circuits, les architectures réseaux, le transport, ou encore les algorithmes et le développement afin de faire face à la montée inquiétante de la demande énergétique de ce secteur.
Pour les cinq années à venir, ce consortium vise à diviser par 1000 la consommation énergétique des réseaux mondiaux en « repensant totalement la façon dont nous concevons les réseaux », souligne Gee Rittenhouse.
Toujours selon Gee Rittenhouse, les consommations énergétiques actuelles de ce secteur sont à l’origine de 300 millions de tonnes de CO2, soit un équivalent au rejet de 50 millions d’automobiles. Pire, avec l’accélération des usages en ligne, les émissions sont en voie d’augmentation.
En divisant par 1000 la demande énergétique, les économies réalisées en rejet de CO2 correspondraient à ce que pourrait absorber une forêt de la taille de la Grande-Bretagne.
Une telle prise de conscience pourrait aussi s’expliquer de fait que les équipements dans ce secteur peuvent représenter jusqu’à 70 % de la facture énergétique, soit un secteur où l’optimisation serait source d’importante économie financière.
Source : Divers