Science et technologie

Chauffage collectif et Data Center : Microsoft a des idées !

La chaleur est l’ennemie publique numéro un pour les centres de données. Selon une étude du géant Microsoft, cette ennemie peut devenir une amie. Les chercheurs suggèrent de l’utiliser pour chauffer des immeubles d’habitation.

Centre de données ou DatacenterBien que le New York Times ait mis en avant les progrès réalisés dans l’optimisation de la demande énergétique des centres de données, elle représente toujours entre 15 à 20 % de la facture d’électricité mondiale du secteur de la high-tech. Ceci n’est pas sans conséquence sur l’environnement et les finances des géants du secteur en proie à constamment améliorer cet aspect. Le principal problème ne vient pas de la demande énergétique des serveurs en eux même mais de celle liée à leur refroidissement, car un centre de données regroupant des milliers de serveurs dégagent une chaleur considérable.

Une étude des chercheurs de Microsoft et de l’université de Virginie abordent le problème sous un angle pragmatique et surtout pratique. Au lieu de dépenser « énergie et matière grise (voir Les poulets à la rescousse de Yahoo)» pour la combattre pourquoi pas en faire une amie ?

L’idée est de l’utiliser pour chauffer des immeubles. Microsoft imagine ainsi diviser les énormes centres de données des fournisseurs de « cloud computing » en petits « data centers » où quelques dizaines de serveurs seront présents. Ils prendraient place dans des immeubles (bureaux et d’habitation) en étant raccordés par Internet. La chaleur résultante de leur fonctionnement serait alors exploitée pour le chauffage de l’habitation.

L’étude souligne même qu’avec cette nouvelle organisation, des économies entre 280 et 324 dollars sont réalisables pas an et par serveur. Pourquoi ? Simplement par le fait qu’il ne serait plus nécessaire de construire de gigantesques centres de données. Mieux encore  « En capturant la moitié du marché américain du chauffage résidentiel et de bureau, l’industrie high-tech pourrait doubler de taille sans augmenter son empreinte carbone »  ajoute l’étude. Outre ces avantages, les fournisseurs de services de cloud computing auraient en main la possibilité d’obtenir de nouveaux revenus en facturant cette source de chaleur employée comme chauffage.

Toutefois rien n’est parfait et bien que séduisante sur le papier, cette idée se heurte à plusieurs réalités techniques comme le problème de maintenance des serveurs qui seront ici éparpillés un peu partout, le problème de saison puisque cette chaleur sera difficile à exploiter en été, au problème de la sécurité des données ou encore à la chasse gardée sur le marché de l’énergie.

Source : Microsoft via la tribune

Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page