L’usage des caques de réalité virtuelle est-il dangereux pour la santé ? Digital Trends s’est penché sur la question. Le journal a demandé à des professeurs leur avis .
Le marché de la réalité virtuelle a pris une ampleur imprévue. Tout portait à croire qu’Oculus Rift allait détenir, durant un temps, l’exclusivité, mais elle n’a été que de courte durée. Très vite des géants ont rejoint la course. Nous pouvons citer Valve, avec l’HTC Vive, Sony avec le PlayStation VR ou encore Samsung avec son Gear VR, sans oublier Razer, encore discret, avec son OSVR.
Les constructeurs stipulent une limite d’âge autour de l’utilisateur de leur casque de réalité virtuelle.. Samsung et Oculus évoquent 13 ans et + contre 12 ans et + chez Sony. Selon Martin Banks, professeur à l’université de Californie, où il enseigne l’optique, la neuroscience et la psychologie
« Il n’y a aucune preuve concrète qu’un enfant puisse être affecté par un casque de réalité virtuelle »
Il tempère cependant son propos. Il explique que le développement rapide chez l’enfant se fait avant l’adolescence et qu’ensuite cette phase se ralentit. De là il conclue que si la VR (réalité virtuelle) devait être dangereuse l’impact néfaste serait maximale lors d’un usage durant la phase de développement rapide.
Devant cette déclaration, il n’est donc pas surprenant que des limitations d’âges surgissent.
Martin Banks ajoute
« Il y a des études, en particulier chez l’enfant, qui mettent en évidence le « near-work ». Cette pathologie est liée au fait de regarder (et se concentrer) sur quelque chose de manière trop prêt […] le patient pourrait devenir myope. »
La myopie est liée à une déformation dans l’œil qui empêche de voir correctement un objet de loin. Il devient flou. Il semble avoir un lien direct entre l’évolution de la technologie et l’augmentation du nombre de personne touchées par la myopie. Aux Etats Unis, les myopes représentaient 25% de la population entre 1971 et 1972. Ce nombre est passé à 41,6% en 2004.
Les casques de réalité virtuelle proposent des écrans très prêts des yeux. Il semple donc qu’un danger de myopie est possible mais c’est difficile de l’affirmer. La VR est plus complexe. Si leurs écrans sont en effet proches des yeux (environ 5cm), des lentilles permettent de donner l’impression que l’ image « semble » distante.
Les casques de réalités virtuelles imitent le travail de nos yeux. Chaque écran montre une image légèrement différente afin d’apporter de la profondeur. De manière plus générale, leur fonctionnement se rapproche de certaines techniques de diagnostic chez un Ophtalmologiste.
A ce sujet, le professeur Howarth (expert en optique/vision) explique qu’il serait possible pour les fabriquant d’intégrer des fonctions pour dépister, et même guérir certains problèmes de vue. Selon lui la VR pourrait aider à diagnostiquer et guérir des problèmes plus qu’à en créer. Elle serait un outil pour l’orthoptie dont la vocation est « le dépistage, la rééducation, la réadaptation et l’exploration fonctionnelle des troubles de la vision. »
Les risques connus liés à la VR affectent aussi les adultes. Il est questions de troubles mineurs, comme des maux de tête ou des nausées. Ils sont principalement dus à un décalage/latence entre le mouvement et la vision. Nous sommes face à une sorte de « mal des transports ».
Il y a aussi le souci de l’espace créé par la réalité virtuelle. Il ne correspond pas à celui du monde physique. En clair l’utilisateur à l’illusion de se déplacer dans un monde (le virtuel) sans que ses sens perçoivent l’environnement extérieur réel. Dans le monde physique, il y aura de vrais obstacles.
L’adulte aura tendance à avoir des mouvements moins brusques tandis qu’un enfant risque de se déplacer de manière plus dynamique, rapide et violente. Des accidents sont donc possibles. Le HTC Vive propose à ce sujet des avertissements, grâce aux différents capteurs placés dans la pièce.
Enfin avec le VR, notre cerveau va devoir s’habituer à un nouvel environnement. Ce phénomène va dans les 2 sens. Dans un premier temps il faudra s’habituer au monde virtuel puis se réhabituer au monde réel. Certaines personnes risquent de subir des effets secondaires.
Pour conclure, la VR est une nouveauté et les conséquences de ses usages sur le long terme sont peu connus. Il est difficile de savoir si cette technologie peut être dangereuse ou pas pour la santé. Selon l’opinion de Martin Banks, pour l’heure
“il y a plus d’avocat qui parlent que de scientifiques”
Il conclue cependant
“Ne jamais dire jamais, je ne vais pas dire qu’il n’y aucun risque parce que nous ne pouvons pas le savoir”
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Je suis sur qu'ils ne répondront pas pour le côté psychique des casques à réalité virtuelle.Pourtant ils remboursent les consultations chez un psychologue.Alors tous fous?