Science et technologie

La téléphonie mobile pour déjouer les caprices de la météo en Afrique

Le projet “Weather Info for All” vise à renforcer le réseau de surveillance météorologique de l’Afrique afin de faire face aux conséquences des changements climatiques.

Vous avez peut être remarqué que l’on ne parle plus de réchauffement climatique mais plutôt de changement climatique.  Une des explications vient du fait que de façon globale nous sommes face à une élévation moyenne de la température terrestre mais de façon locale les choses peuvent être différentes avec des températures plus basses.

Selon un rapport publié par le Forum humanitaire mondial, les changements climatiques seraient responsables de 300 000 décès par an et plus de 100 milliards de dollars de pertes économiques.  Près d’un quart de ces pertes touchent aujourd’hui l’Afrique sub-saharienne exposée à des caprices météorologiques violents comme des risques de sécheresse et d’inondation. Il est estimé que pour l’avenir (2020) certaines zones de cette région subiront des pertes de rendements agricoles allant jusqu’ a 50%.

A cela, sachant que 70 % des Africains dépendent étroitement de l’agriculture, soit près de 700 millions de personnes, il devient préoccupant pour ne pas dire urgent d’appréhender de façon plus fiable les prévisions météorologiques.

Une initiative issue d’une collaboration entre le Forum humanitaire mondial, le constructeur Ericsson, l’Organisation météorologique mondiale(OMM), l’opérateur de téléphonie mobile Zain et l’Institut de la Terre de l’Université de Columbia, vient de prendre forme. Elle se  nomme « Weather Info for All ».

Il s’agit de mettre en marche un système de surveillance météorologique de l’Afrique plus performant afin de faire face aux conséquences des changements climatiques. Il est prévu la mise en place de 5 000 nouvelles stations automatiques de surveillance météorologique afin de renforcer le réseau existant bien pauvre avec moins de 200 stations.

Ces 5 000 stations supplémentaires prendront place sur des sites de téléphonie mobile existants où nouveaux sur l’ensemble du continent.

Ericsson sera en charge de développer des applications mobiles pour la diffusion des informations météorologiques élaborées par les Services nationaux tandis que les opérateurs de téléphonie mobile seront en charge de la maintenance des sites et de la transmission des données.

Le déploiement est déjà en cours (19 stations) sur les régions du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ougana toutefois l’objectif des 5000 stations ne serra possible qu’avec l’intervention d’autres opérateurs et de fonds extérieurs.

Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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